Le camp Génie de Bouaké sous le contrôle des FN a abrité, hier mercredi 20 janvier, la cérémonie de lancement des opérations d'intégration des 5000 éléments des Forces Armées des Forces Nouvelles selon l'article 6 de l'accord complémentaire quatre de l'accord politique de Ouagadougou. C'était à la place des armes, et, en présence du ministre de la Défense ivoirienne, Amani N'Guessan Michel, des généraux Philippe Mangou, Bakayoko Soumaila, Gueu Michel, Kassaraté, du CCI, de la Licorne , de l'Onuci, des commandants de zone et des soldats des FAFN. Le Général Bakayoko Soumaila, dans son intervention, a indiqué que, " la cérémonie d'aujourd'hui est le lancement des opérations qui vont aboutir à l'intégration de 5000 éléments des Forces Armées des Forces Nouvelles dans l'armée nouvelle de la Côte d'Ivoire. Il s'agit avant tout de la satisfaction du quota des 5000 éléments accordée aux Forces Armées des Forces Nouvelles conformément aux dispositions de l'article 6 du 4ème accord complémentaire de l'accord politique de Ouagadougou. Aussi, les 5000 VAN (Volontaire pour l'Armée Nouvelle) sélectionnés vont s'ajouter aux 4000 éléments des forces de 1ère et de 2ème catégories pour assurer la sécurisation des élections. Enfin, les opérations qui débutent aujourd'hui participent des dispositions préparatoires à la réunification des FANCI et des FAFN pour fonder l'armée nouvelle et unique de la Côte d'Ivoire à l'issue du processus de sortie de crise ". Pour sa part, le ministre de la Défense ivoirien, Amani N'Guessan Michel, a expliqué aux Forces nouvelles que, " il ne s'agit plus de couper les cheveux en quatre. Les choses ont trop traîné à mon goût. Le lancement aujourd'hui du recrutement de 5000 éléments des FAFN pour l'armée nouvelle ne doit pas être un coup et une autre occasion pour rien. Le recrutement va démarrer et il ne doit plus s'arrêter jusqu'au regroupement dans les camps de Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla. La prise en charge étant assurée par l'Etat ". Poursuivant, il a dit ceci, " la Côe d'Ivoire a adopté la forme républicaine du gouvernement. Et dans l'Etat républicain, il ne peut y avoir deux armées. Cela n'existe nulle part au monde. La crise qui a éclaté en 2002 a engendré des dysfonctionnements au niveau de l'institution militaire. Il faut en sortir au plus vite. On ne peut être payé, habillé, nourri, soigné par l'Etat et vouloir perpétuer un bicéphalisme dans son institution militaire. Plus vite, nous mettrons fin à ce bicéphalisme mieux la Côte d'Ivoire s'en sortira. Réunissons donc les deux armées. La république est une et indivisible et l'Etat est le même pour tous ", a-t-il conclu.
DELMAS ABIB
DELMAS ABIB
