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Société Publié le samedi 23 janvier 2010 | L’expression

Panaris : Evitez de vous ronger les ongles

Le panaris, infection du doigt si elle est mal soignée, entraîne des complications touchant l’os de la phalange.

«C’était douloureux et pénible. Je me suis piquée à l’index et le doigt a commencé à enfler et à me faire très mal au bout d’une semaine. Je n’en dormais pas la nuit tant c’était douloureux.

Certaines personnes m’ont conseillé de faire des pansements à l’alcool ou de plonger mon doigt dans de l’eau de javel. Conseils que j’ai suivis à la lettre, mais que j’ai eu à regretter». K. Patricia, 35 ans, se souvient encore de son mal de doigt. « Mon doigt est devenu dur à la surface et le contour est devenu flottant. On a essayé de couper la partie dure mais cela me faisait toujours mal. N’en pouvant plus, je me suis rendu à l’hôpital. Là, le médecin après consultation m’a dit qu’il s’agissait du panaris. Il a procédé immédiatement à une petite intervention chirurgicale pendant laquelle, il a retiré tout le pus. La guérison a ensuite été rapide», relate-t-elle. Concernant le panaris en Côte d’Ivoire, les études démontrent qu’il n’y a pas de prévalence et de prédominance de sexe. Selon le Dr Essoh Pierre, dermatologue à la Pmi de Yopougon, le panaris est une formation de pus apparaissant après introduction dans le doigt d’une bactérie (staphylocoque doré ou streptocoque) à l’occasion d’une blessure, piqûre, coupure ou plaie. «C’est une infection que les personnes atteintes ont tendance à banaliser. Elles utilisent généralement des traitements peu orthodoxes et non conseillées médicalement. Le panaris survient aussi lorsqu'on se ronge trop les ongles ou lorsque la peau est détrempée surtout pour les personnes qui ont les mains bien souvent dans l’eau. C’est aussi une forme d'abcès. Elle peut atteindre n’importe quel doigt et aussi l’orteil. Mais ce deuxième cas est très rare », explique-t-il. Le spécialiste précise qu’il existe deux types de panaris : superficiel et profond. «Le panaris superficiel, le plus fréquent, se localise au niveau de la pulpe des doigts et du pourtour de l’ongle. Quant au panaris profond, il est dû à une infection du tendon et survient soit d’emblée, soit à la suite d’une complication du premier cité», explique-t-il.

Les symptômes et complications

Le panaris se manifeste selon notre spécialiste sous plusieurs symptômes. «Le panaris superficiel provoque d’abord une inflammation. Le doigt ou l’orteil augmente de volume et le sujet ressent une douleur lancinante et pulsatile, c’est-à dire que le doigt bat très fort et parfois, il fait une poussée de fièvre. Chez l’enfant, même si cela est rare, on note une agitation, des pleurs et parfois une insomnie », instruit notre spécialiste. Et de poursuivre : « En cas de panaris profond, on a les mêmes signes que dans le premier cas avec en plus une douleur plus intense et une impotence fonctionnelle. Le malade est dans l’impossibilité de bouger le doigt en cas d’atteinte du tendon fléchisseur ou ligament. Il peut y avoir aussi une déformation des doigts ». Mais le dermatologue met en garde. « Si après plusieurs jours le panaris survit et est chargé de pus, il faut consulter un médecin qui enlèvera lui-même le pus. Il faut que les populations comprennent qu’il est fortement déconseillé d’enlever le pus soi- même. Cela peut provoquer une surinfection et entraîner une complication», interpelle-t-il. En ce qui concerne les complications, il en existe deux selon le Dr Essoh. Il ya l’ostéomyélite qui est une infection grave de l’os de la phalange et la septicémie ou une infection grave de la plaie, qui provoque des poussées de fièvre et donnent des frissons.

Les traitements

Il faut faire une récolte du pus. C’est ce qui ressort des dires du Dr Essoh Pierre. « Il faut faire une incision à l’anesthésie locale pour évacuer le pus et désinfecter la plaie au dakin qui est une solution de dérivé chloré et faire un pansement. Il est prescrit aussi des antibiotiques, anti-inflammatoires et antalgiques. Dans le cas contraire, il faut faire un bain du doigt au dakin ou un pansement au dakin. Il est conseillé de prescrire des anti-inflammatoires, antalgiques ou antibiotiques pour lutter contre la douleur et la fièvre », prescrit le spécialiste.

Comportements à adopter

Il faut soulever régulièrement la peau qui borde l’ongle du doigt, car souvent cette dernière rentre dans la peau et peut provoquer une infection et aboutir ainsi au panaris. Il faut aussi désinfecter les instruments de manucure avec de l’alcool à 90° ; en effet, les femmes sont plus touchées car elles aiment se faire les ongles. La plaie provoquée par le panaris doit être bien recouverte pour éviter les surinfections et de ce fait les complications. Éviter de se ronger trop la peau des ongles et les ongles eux-mêmes car c’est souvent par là que l’infection véhiculée par les microbes de la salive s’introduit. Mais le plus important selon notre spécialiste c’est d’éviter d’extraire soi même le pus. « Il faut le faire à l’hôpital et être à jour de sa vaccination contre le tétanos. Il faut éviter d’utiliser des traitements non médicaux ou de faire une automédication. Eviter de cautionner les préjugés sur le panaris», conseille-t-il.

Napargalè Marie
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