Election Présidentielle : Le Fpi prépare la contestation

Le ministre Maurice Kakou Guikahué a eu donc raison de dire qu’il ne peut jamais aller au Fpi parce que « c’est un parti de menteurs ». Comme s’il fallait s’y attendre, le premier responsable de ce parti en l’occurrence, Pascal Affi N’Guessan, en a fait une démonstration parfaite. C’était le vendredi dernier à la sortie d’une audience que lui a accordée le représentant du facilitateur, M. Badini. En effet, devant les cameras de la télévision nationale, le président du Fpi a laissé entendre que le président de la Commission Electorale Indépendante (Cei) Robert Beugré a introduit les 429 000 personnes sur la liste électorale et c’est lorsqu’il a été pris la main dans le sac qu’il les a retirées. De ce fait, il exige la démission de Mambé à la tête de la Cei et qu’à partir de cet instant eux (les refondateurs), ne le considère plus comme le patron des élections en Côte d’Ivoire parce qu’il n’est pas digne de confiance. De son côté le ‘’général de la rue’’, Charles Blé Goudé devant ses partisans, le samedi dernier, jetant le discrédit sur le président Mambé a lancé ceci : « Qu’est-ce qui prouve qu’il n’avait pas déjà mis des gens sur la liste avant qu’on ne l’attrape ». Après avoir écouté les propos de ces partisans du candidat de la mouvance présidentielle, l’on peut tout de suite deviner leur intention. Le camp présidentiel prépare déjà l’esprit d’une contestation des résultats des élections. Même si l’on relève Mambé de ses fonctions, ils auront toujours pour argument que des noms ont été ajoutés frauduleusement sur la liste électorale par celui-ci. Quel dommage ! Ainsi, le Fpi, parti minoritaire en Côte d’Ivoire, toujours à la recherche d’arguments fallacieux pour mettre à mal le processus électoral, pense-t-il avoir trouvé un moyen pour contester les résultats des présidentielles. Ce sera donc faire preuve de mauvaise foi car, le camp présidentiel est conscient que ces élections sont inévitables malgré toutes leurs manigances pour retarder le processus. Cependant, il importe au président de la Cei, Robert Beugré, de montrer sa bonne foi à conduire le processus électoral à son terme en proposant dès maintenant une date précise pour le premier tour de l’élection présidentielle. Le contentieux étant à son terme, il va de soi que les cartes soient distribuées pour permettre aux ivoiriens d’aller aux urnes. Il ne faudrait pas se laisser distraire par le camp présidentiel qui veut faire de l’affaire des 429000 cas litigieux un obstacle à la tenue des élections à la période fixée.

Lance Touré