La Commission électorale indépendante (Cei) annoncera la prorogation du contentieux. C'est la confidence faite hier par des sources concordantes au sein de l'institution que dirige Robert Beugré Mambé. Il est fort probable que l'annonce de la nouvelle, qui soulagera certainement plus d'un, se fasse dimanche. Ce sont dix autres jours de contentieux qui verront les pétitionnaires retardataires prendre à nouveaux la route des centres de réclamation. La nouvelle tranche de rattrapage va durer du 25 janvier, dès lundi donc, au mercredi 3 février. Pour l'obtenir, révèlent nos sources, le chef du gouvernement a dû consulter l'ensemble des acteurs et observateurs de l'Accord politique de Ouagadougou. Ainsi, Guillaume Soro a rencontré outre le facilitateur Blaise Compaoré, son représentant spécial à Abidjan, Bouréima Badini. Le Premier ministre a requis l'opinion du représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu, Young-Jin Choi. Les différents responsables des partis politiques ont eu leur mot à dire. C'est donc avec le consentement de tous que le nouveau délai a été arrêté. Cette recherche du consensus a débuté bien avant que n'éclate l'actuelle polémique autour de la fraude imputée au président Robert Beugré Mambé.
En effet, avant même le 9 janvier date de clôture du contentieux, le camp présidentiel et le Rassemblement des houphouetistes étaient opposés sur la prorogation du délai des réclamations sur la liste électorale. Le Front populaire ivoirien (Fpi) et ses alliés de la majorité présidentielle voulaient une rallonge du temps imparti aux réclamations. L'invitation faite au Premier ministre et au président Mambé à faire « un effort » afin que tous les Ivoiriens figurent sur la liste électorale est venue soutenir l'exigence du parti au pouvoir. «Ces derniers temps, partout, partout, partout, les Ivoiriens se plaignent qu'ils ont été identifiés et qu'ils ne sont pas inscrits sur les listes », avait-il dit le mercredi 6 janvier lors de la cérémonie des vœux du nouvel an à la ''salle des pas perdus'', au Palais présidentiel. En même temps, Laurent Gbagbo exigeait que tous les étrangers « sortent » de la liste électorale. Le président de la République aura eu raison de ses adversaires. Qui, eux, tenaient un discours contraire au sien. Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, disait qu'on ne devrait pas continuer avec le contentieux « éternellement ». Quand Sanogo Mamadou, secrétaire national, chargé des questions électorales du Rassemblement des républicains (Rdr) soupçonnait une manœuvre du Fpi. Pour, disait-il, retarder le processus électoral. Même Robert Beugré Mambé, qui avait produit un communiqué pour dire un niet catégorique à toute prorogation, a cédé. Mais, il y a été contraint. Puisqu'au lendemain de son communiqué paru le 9 janvier, il a été éclaboussé par une affaire de fraude. Le président de la République l'a accusé d'avoir traité « frauduleusement» et «unilatéralement » 429.000 personnes à intégrer sur la liste électorale. Mambé a d'abord démenti le tripatouillage de la liste électorale provisoire. Et le jeudi, il a reconnu qu'il y a eu des dysfonctionnements dans ses services. D'où les irrégularités constatées de l'extérieur. C'est donc un Robert Mambé très fragilisé qui a concédé la prorogation en question.
Bidi Ignace
En effet, avant même le 9 janvier date de clôture du contentieux, le camp présidentiel et le Rassemblement des houphouetistes étaient opposés sur la prorogation du délai des réclamations sur la liste électorale. Le Front populaire ivoirien (Fpi) et ses alliés de la majorité présidentielle voulaient une rallonge du temps imparti aux réclamations. L'invitation faite au Premier ministre et au président Mambé à faire « un effort » afin que tous les Ivoiriens figurent sur la liste électorale est venue soutenir l'exigence du parti au pouvoir. «Ces derniers temps, partout, partout, partout, les Ivoiriens se plaignent qu'ils ont été identifiés et qu'ils ne sont pas inscrits sur les listes », avait-il dit le mercredi 6 janvier lors de la cérémonie des vœux du nouvel an à la ''salle des pas perdus'', au Palais présidentiel. En même temps, Laurent Gbagbo exigeait que tous les étrangers « sortent » de la liste électorale. Le président de la République aura eu raison de ses adversaires. Qui, eux, tenaient un discours contraire au sien. Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, disait qu'on ne devrait pas continuer avec le contentieux « éternellement ». Quand Sanogo Mamadou, secrétaire national, chargé des questions électorales du Rassemblement des républicains (Rdr) soupçonnait une manœuvre du Fpi. Pour, disait-il, retarder le processus électoral. Même Robert Beugré Mambé, qui avait produit un communiqué pour dire un niet catégorique à toute prorogation, a cédé. Mais, il y a été contraint. Puisqu'au lendemain de son communiqué paru le 9 janvier, il a été éclaboussé par une affaire de fraude. Le président de la République l'a accusé d'avoir traité « frauduleusement» et «unilatéralement » 429.000 personnes à intégrer sur la liste électorale. Mambé a d'abord démenti le tripatouillage de la liste électorale provisoire. Et le jeudi, il a reconnu qu'il y a eu des dysfonctionnements dans ses services. D'où les irrégularités constatées de l'extérieur. C'est donc un Robert Mambé très fragilisé qui a concédé la prorogation en question.
Bidi Ignace