Un projet sur les violences sexuelles en milieu scolaire, financé par l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, a abouti hier à l’adoption d’une charte dans laquelle élèves et enseignants s’engagent à éviter désormais toute attitude de nature à favoriser des rapports sexuels entre eux.
Si elle est appliquée à la lettre, la charte de bonne conduite adoptée hier par les élèves et les enseignants au collège moderne de Cocody devrait permettre de réduire considérablement les violences sexuelles en milieu scolaire et les rapports intimes entre apprenants et formateurs. Les deux parties se sont engagées à éviter désormais tous les comportements susceptibles de favoriser ces relations jugées immorales. A travers la charte mise en place dans le cadre d’un projet financé par l’ambassade des Etats-Unis et piloté par des associations d’élèves et étudiants, et des organisations non gouvernementales dont la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho), les élèves, surtout les filles, promettent, entre autres, de ne porter dorénavant que des tenues correctes. Elles ont décidé d’éviter la familiarité, le laisser-aller avec les enseignants et autres personnels administratifs des établissements scolaires. Le texte précise que les filles vont s’asseoir convenablement sans ouvrir leurs jambes en classe. Elles devront par ailleurs limiter les conversations privées avec le personnel éducatif. De leur côté, les enseignants se sont engagés à éviter les relations sexuelles avec les élèves. Ils promettent de ne plus jamais subordonner l’accomplissement d’un service ou d’un acte relevant de leur fonction à l’obtention de faveurs charnelles. Ils promettent également de ne plus céder aux provocations de filles aguicheuses. Le collège moderne de Cocody retenu comme établissement-pilote n’a pas été choisi au hasard. En cette année scolaire, au moins deux élèves de 5e qui ont 12 et 13 ans y sont déjà tombées enceintes. Parmi les éléments qui ont motivé l’initiation du projet figure une étude de l’Ong ‘’SOS Violences sexuelles’’ réalisée en milieu scolaire dans le district d’Abidjan en 2002. Elle révèle 27,2 % de prévalence des abus sexuels (viols, tentatives de viol, attouchements et harcèlements sexuels) au sein de la population scolaire soumise à l’étude. L’enquête ajoute que 10% des attentats à la pudeur ont lieu dans l’environnement scolaire. Plus de 4% d’entre eux sont commis par des camarades de classe ou du même établissement, et 4% par des enseignants. Le projet-pilote vise à contribuer à une réduction sensible des violences sexuelles en milieu scolaire et à la prise en charge des victimes au cours de l’année scolaire 2009-2010 dans huit établissements repartis dans sept communes du district d’Abidjan. Un comité de veille est mis en place au sein de chaque établissement pour mener la sensibilisation, enregistrer et traiter les éventuels cas de violence sexuelle.
Cissé Sindou
Si elle est appliquée à la lettre, la charte de bonne conduite adoptée hier par les élèves et les enseignants au collège moderne de Cocody devrait permettre de réduire considérablement les violences sexuelles en milieu scolaire et les rapports intimes entre apprenants et formateurs. Les deux parties se sont engagées à éviter désormais tous les comportements susceptibles de favoriser ces relations jugées immorales. A travers la charte mise en place dans le cadre d’un projet financé par l’ambassade des Etats-Unis et piloté par des associations d’élèves et étudiants, et des organisations non gouvernementales dont la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho), les élèves, surtout les filles, promettent, entre autres, de ne porter dorénavant que des tenues correctes. Elles ont décidé d’éviter la familiarité, le laisser-aller avec les enseignants et autres personnels administratifs des établissements scolaires. Le texte précise que les filles vont s’asseoir convenablement sans ouvrir leurs jambes en classe. Elles devront par ailleurs limiter les conversations privées avec le personnel éducatif. De leur côté, les enseignants se sont engagés à éviter les relations sexuelles avec les élèves. Ils promettent de ne plus jamais subordonner l’accomplissement d’un service ou d’un acte relevant de leur fonction à l’obtention de faveurs charnelles. Ils promettent également de ne plus céder aux provocations de filles aguicheuses. Le collège moderne de Cocody retenu comme établissement-pilote n’a pas été choisi au hasard. En cette année scolaire, au moins deux élèves de 5e qui ont 12 et 13 ans y sont déjà tombées enceintes. Parmi les éléments qui ont motivé l’initiation du projet figure une étude de l’Ong ‘’SOS Violences sexuelles’’ réalisée en milieu scolaire dans le district d’Abidjan en 2002. Elle révèle 27,2 % de prévalence des abus sexuels (viols, tentatives de viol, attouchements et harcèlements sexuels) au sein de la population scolaire soumise à l’étude. L’enquête ajoute que 10% des attentats à la pudeur ont lieu dans l’environnement scolaire. Plus de 4% d’entre eux sont commis par des camarades de classe ou du même établissement, et 4% par des enseignants. Le projet-pilote vise à contribuer à une réduction sensible des violences sexuelles en milieu scolaire et à la prise en charge des victimes au cours de l’année scolaire 2009-2010 dans huit établissements repartis dans sept communes du district d’Abidjan. Un comité de veille est mis en place au sein de chaque établissement pour mener la sensibilisation, enregistrer et traiter les éventuels cas de violence sexuelle.
Cissé Sindou
