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Politique Publié le samedi 30 janvier 2010 | Le Nouveau Réveil

Situation provoquée par le Fpi : L`Onu va frapper fort

Dans la gestion de la crise ivoirienne et surtout dans l'attente de l'élection présidentielle qui n'arrive pas, l'ONU donne des signes de lassitude. Dans sa dernière résolution n° 1911, signée du Conseil de sécurité, elle démontre clairement qu'elle est en train de perdre patience et menace fermement de frapper ceux qui font obstacle au processus de paix.

Après avoir passé en revue les acquis du processus de Paix en Côte d'Ivoire, l'organisation mondiale souligne son exaspération devant des subterfuges pour éloigner chaque fois les élections que tout le monde soutient pourtant. Elle " se déclare à nouveau déterminée à soutenir pleinement un processus électoral crédible en Côte d'Ivoire et déclare à nouveau que la publication d'une liste électorale définitive certifiée par le Représentant spécial du Secrétaire général revêt une importance déterminante pour la tenue d'élections ouvertes, libres, justes et transparentes; ". Ce qui revient à dire qu'engagée, l'ONU reste aux côtés de la Côte d'Ivoire, du moins aux côtés de ceux des Ivoiriens qui veulent faire aboutir effectivement un processus électoral crédible. C'est d'ailleurs dans ce sens que depuis 2003, l'ONU ne lésine pas sur les moyens pour accompagner les Ivoiriens. Si elle a soutenu tous les accords, elle va aussi certifier effectivement le processus, c'est-à-dire qu'au-delà de tout ce qui se raconte dans un camp comme dans l'autre, c'est le représentant du Secrétaire général de l'ONU qui certifie et la liste et le scrutin. C'est pourquoi, l'organisation mondiale " Réitère que le Représentant spécial du Secrétaire général en Côte d'Ivoire certifiera que toutes les étapes du processus électoral fournissent toutes les garanties nécessaires pour la tenue d'élections présidentielles et législatives ouvertes, libres, justes et transparentes, conformément aux normes internationales, et réaffirme son plein appui au Représentant spécial du Secrétaire général en Côte d'Ivoire dans son rôle de certification". Ainsi, le Conseil de Sécurité fondera son évaluation du processus électoral sur la certification qui sera établie par le Représentant spécial du Secrétaire général, conformément aux cinq critères-cadres visés dans le document S/2008/250 et après des contacts sans exclusive avec toutes les parties concernées en Côte d'Ivoire, y compris la société civile. En dehors d'un rejet de l'ONU, tous ceux qui s'agitent et retardent le processus avec des accusations fallacieuse aux fins de reporter indéfiniment le scrutin constituent des obstacles que le Conseil de Sécurité n'entend plus tolérer : "…Rappelle qu'il est parfaitement prêt à imposer des sanctions ciblées en vertu du paragraphe 20 de sa résolution 1893 (2009), notamment à l'encontre de personnes dont il se sera avéré qu'elles menacent le processus de paix et de réconciliation nationale en Côte d'Ivoire, et rappelle également qu'en application du paragraphe 6 de ladite résolution, toute menace contre le processus électoral en Côte d'Ivoire, et en particulier toute attaque ou toute atteinte visant la Commission électorale indépendante chargée d'organiser les élections, ou à ses activités ou à celles des opérateurs visées aux paragraphes 1.33 et 2.11 de l'Accord politique de Ouagadougou, constitue une menace contre le processus de paix et de réconciliation nationale aux fins des paragraphes 9 et 11 de la résolution 1572 (2004) ". A la lumière de ce passage, est visée la présidence de la République qui, sans prendre de gant, a pondu un communiqué lu le 08 janvier dernier par le porte-parole Gervais Coulibaly, pour s'attaquer directement à la CEI et l'accuser. A la suite de la présidence, Blé Goudé Charles, le CNRD et le ministre Tagro Désiré qui, sur le plateau de la RTI première chaine ont quasiment livré la CEI et son président à la vindicte populaire, sans jamais fournir les preuves de leur accusation. Le Ministre de l'Intérieur, concepteur et conducteur de l'accord de Ouagadougou, qui à travers son communiqué présentant le président de la CEI comme un pestiféré et appelant le procureur de la République à ouvrir une enquête judiciaire contre le responsable de la CEI et surtout à travers sa correspondance aux Préfets et sous-préfets leur demandant de prendre en main le processus électoral, en lieu et place de l'Institution CEI, se distingue, tout comme ceux qui l'ont précédés aux yeux de l'Onu comme des "personnes dont il se sera avéré qu'elles menacent le processus de paix et de réconciliation nationale en Côte d'Ivoire". En dehors de cela, l'ONU est déterminée à accompagner le processus ivoirien jusqu'au bout. Pour cela, elle " Décide de proroger jusqu'au 31 mai 2010 le mandat de l'ONUCI, fixé par la résolution 1739 (2007), notamment pour aider à l'organisation d'élections libres, ouvertes, justes et transparentes en Côte d'Ivoire " et " Exprime son intention, sur le principe, d'augmenter pour une période limitée le nombre actuel de 7 450 personnels militaires autorisés comme il sera nécessaire et jusqu'à concurrence de 7 950 personnels, lorsque la liste électorale définitive sera publiée ". On retiendra donc que l'ONU l'a sans doute dit diplomatiquement, mais elle ne veut plus voir les choses trainer en Côte d'Ivoire.

Eddy PEHE
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