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Politique Publié le vendredi 29 janvier 2010 | Notre Voie

Processus de sortie de crise - Soro protège Mambé et attaque Tagro

Depuis quelques jours, les journaux de l’opposition font état de ce que le ministre de l’Intérieur aurait transféré les attributions de la Cei aux préfets. Il n’en est rien. “Tagro le vrai Premier ministre”, “Tagro doit démissionner, Tagro prépare la fraude électorale”. Voilà quelques titres qui ont barré la une des journaux de l’opposition depuis mardi jusqu’à hier. Cette volée de bois vert contre Désiré Tagro qui ne date pas d’aujourd’hui fait suite à une note circulaire que ce dernier aurait adressée à l’ensemble du corps préfectoral. Dans celle-ci, il aurait demandé aux populations de déposer leurs réclamations sur le contentieux électoral auprès des préfets et sous-préfets qui les adresseront, à leur tour, au procureur de la République du département concerné. Voilà le crime de lèse- majesté commis par le ministre de l’Intérieur et cela a suffi pour que ces journaux clament sur tous les toits que Désiré Tagro veut arracher à la CEI ses attributions pour les confier au corps préfectoral. N’importe quoi ! Supposons même que ces instructions soient vraies, en quoi cette démarche auprès des autorités judiciaires est-elle illégale ? Au point d’occulter la vérité en établissant des relations de cause à effet entre ces supposées instructions et le cas de fraude dont le président de la Cei, Beugré Mambé, s’est rendu coupable ? Une affaire où, pourtant, le président de l’institution chargée des élections a avoué que ses émissaires avaient installé sur les ordinateurs des CEI locales les milliers d’électeurs douteux. Alors que le ministre de l’Intérieur, dans une déclaration écrite par son directeur de cabinet, Tokpa Véhi Etienne, publiée par le Nouveau Réveil, n’a jamais parlé de disfonctionnement de ses services comme le fait croire le quotidien du Pdci. Cette note précise clairement que, juridiquement et matériellement, le transfert d’attribution de la Cei au corps préfectoral est impossible. En plus, elle fait remarquer que tous les animateurs de ce débat sont victimes d’une erreur d’interprétation du contenu de ce télégramme. Ce qui est donc différent d’un dysfonctionnement des services du ministère de l’Intérieur que le premier responsable de ce département aurait, selon le Nouveau Reveil, avoué. Soro a cessé d’être arbitre du jeu L’affaire “Beugré Mambé” a pris une telle ampleur que le Premier ministre, ne maîtrisant plus rien, se bat corps et âme pour que le patron de cette institution conserve son fauteuil. En effet, depuis que le ministre de l’Intérieur a saisi le parquet aux fins de faire la lumière sur ce scandale, Guillaume Soro ne décolère pas du tout. Tout simplement parce que cette initiative ne vient pas de lui. Alors que, selon nos sources, il a même lu, corrigé et approuvé le texte lu par son ministre de l’Intérieur. Depuis l’éclatement de cette affaire, le Premier ministre n’a affiché aucune fermeté vis-à-vis de Beugré Mambé. En dehors des religieux qu’il a commis pour rencontrer le président de la CEI, il n’a posé aucun acte fort. Il est d’autant plus emmerdé que le président de la République, à en croire des sources très sûres, n’est plus disposé à travailler avec un fraudeur. D’où la trouille du Premier ministre qui a donc choisi, à travers son porte-parole, de s’en prendre au ministre Désiré Tagro par presse de l’opposition interposée. Comme on peut le constater, Soro veut à tout prix maintenir Mambé à son poste. Le faisant, il ne joue plus son rôle d’arbitre dans cette affaire, mais plutôt de partisan. Et, pour réussir cette mission, son porte-parole distille des informations non fondées dans la presse du RHDP avec pour seul objectif de distraire les Ivoiriens pour mieux les “beugrémambéiser”.

Vincent Deh
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