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Société Publié le lundi 1 février 2010 | L’expression

Incendie au black market

Un grave incendie s’est déclenché le samedi au black market d’Adjamé. Des millions de marchandises ont été emportées, laissant leurs propriétaires dans le désarroi

De nombreuses marchandises calcinées, les vendeurs inconsolables

Les propriétaires de magasins et les vendeurs de portables du marché « Black » d’Adjamé sont inconsolables samedi cet espace qui constituait la source de vie de nombre d’opérateurs a été ravagé par un incendie. Il était 13h lorsque la majorité des commerçants, accompagnés par leurs parents et amis fouillaient avec des râteaux, les cendres chaudes dans l’espoir de sauver quelques marchandises qui auraient échappé à la furie du feu. Et d’autres rassemblaient des morceaux de tôles. L’air dans le périmètre n’était plus favorable à la respiration. Car mélangé à de la fumée chaude. Les cris de détresse n’arrêtaient pas. Et sur les visages, l’on ne pouvait lire que de la désolation. Les sapeurs pompiers, les policiers et la Croix rouge sillonnaient les alentours.

La foule des curieux venus s’enquérir des nouvelles était, elle, grandissante. « Déjà, avant notre arrivée à 10 h au Black, le feu avait commencé à ravager les 2/3 du marché », informe Ladé Christine, une Nigériane victime du sinistre. Les origines de cet incendie sont diversement interprétées. Pour certains, il s’agit d’un règlement de comptes de l’Etat en complicité avec des Libanais. Et d’autres affirment qu’il s’agit d’un court-circuit qui est parti d’un magasin de vêtements. N’ayant pas été maîtrisé, ce feu s’est étendu aux magasins environnants. Selon S. Y, propriétaire d’un magasin de portables, leur site a toujours été convoité par des Libanais.

Des mains occultes

Ceux-ci en complicité avec l’Etat ont voulu acheter l’espace du Black pour en faire un centre commercial. A preuve, il y a eu plusieurs rencontres entre les « Blackistes », les autorités et les Libanais. Mais toutes ces démarches des intéressés se sont soldées par des échecs. Les blackistes ont refusé de céder leur site ne pouvant pas en obtenir un autre plus approprié.

Depuis ils affirment être victimes de surprises désagréable, allant de ‘’petits feux aux descentes musclées des forces de l’ordre’’. Les pertes des vendeurs sont considérables. Et s’estiment à des millions. «J’ai perdu toutes mes marchandises. Mais je suis actuellement en train de réfléchir à comment trouver les moyens qui me permettront d’avoir de nouvelles marchandises. Ce sont des marchandises d’au moins 5 millions Fcfa que je viens de perdre», raconte Diakité Kader propriétaire de deux magasins (un magasin de portables et un autre d’appareils électroniques), les larmes aux yeux. Saïd Moussa, lui accuse les sapeurs pompiers d’avoir traîné. «Comme d’habitude, les sapeurs pompiers ont pris leur temps avant de venir. Depuis le début du feu aux environ de 8h30, nous les avons appelé et c’est à 11h qu’ils sont arrivés», précise-t-il. Approché, le commandant Oulai Vital de la compagnie de l’Indénié a informé que lui et sa troupe se sont déportés sur les lieux dès qu’ils ont été alertés. A l’en croire, c’est avec six véhicules d’intervention qu’ils ont pu effectuer le travail. Heureusement, quelques magasins situés dans la périphérie ont échappé aux flammes. Un propriétaire rescapé, Sylla Abdoulaye, membre du bureau de la communauté ivoirienne du Black a exprimé sa peine. Selon lui, les pertes sont estimées à des millions Fcfa. Des sommes souvent obtenues par autofinancement, selon Sylla.

En attendant de trouver les origines exactes de cet incendie et la reprise de leurs activités, les victimes sont dans le désarroi.

S. Beugré
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