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Sport Publié le lundi 1 février 2010 | Parence

Kolo Touré, footballeur international : “Le football doit d’abord être une passion avant d’être un métier”

Peut- on savoir à quel âge et comment vous êtes venu au football ?

A l’âge de 15 ans environs. Mais, bien avant cela je jouais dans mon quartier au camp Gallieni au Plateau. Ma formation s’est vraiment faite d’abord à l’inconditionnel d’Adjamé et ensuite à l’académie Jean-Marc Guillou ou j’ai passé de très bons moments.

Selon vous, quelles doivent être les qualités d’un bon footballeur ?

Je pense qu’il faut d’abord aimer le football depuis le bas âge. Moi, le foot a toujours été ma passion, j’ai toujours aimé jouer au foot. Je me souviens, que quand j’étais tout petit, après les cours je restais pour jouer dans la cour de l’école. Je rentrais toujours tout sale à la maison où je me faisais gronder par ma mère. Le football doit être d‘abord une passion avant d’être un métier comme tous les autres.

Quels ont été vos grands moments de doute?

L’un de mes plus grands moments de doute s’est produit à l’académie. Les entraînements prenaient du temps parce qu’il fallait d’abord se préparer pendant 6 ans avant d’aller en Europe. Ça été un moment de grand doute parce qu’on ne savait pas vraiment où on allait. L’académie venait juste de commencer et personne ne savait vraiment ce qu’on allait devenir. C’était difficile pour nous et pour nos parents de nous laisser partir. Certains amis de mes parents se sont même moqué d’eux parce qu’ils me laissaient entrer a l’académie.

Lorsque vous devez livrer de grands matchs comme la CAN, quels types de préparatifs faites vous et dans quel état d’esprit êtes vous ?

Il faut déjà une bonne préparation physique. Pour ce type de compétitions on a affaire à des équipes très fortes physiquement. Il faut avoir aussi une bonne hygiène de vie, c'est-à-dire ne pas manger n’importe quoi, dormir à des heures régulières, éviter les nuits trop arrosées. Ce, sont des moments où il faut supprimer beaucoup de choses. Sur le plan mental, il faut aussi être préparé à quitter sa famille pour de longs moments, ce qui est énorme.

Quelle a été votre plus grande satisfaction ?

Lorsque j’ai signé à l’Arsenal, ça été une très grande satisfaction parce que c’était le début d’une carrière. Pour ma première expérience à l’étranger je signais avec ce grand club. C’était fantastique.

Avez-vous déjà pensé à ce que vous ferai lorsque vous prendrez votre retraite du football ?


C’est une très bonne question. C’est difficile de choisir pour l’instant. Comme je l’ai dit, j’adore le football et j’espère continuer dans ce domaine. Peut être, être dirigeant d’un club ou travailler avec des centres de formation ou peut être autre chose, on ne sait jamais. Pour l’instant je fais ma carrière et j’espère continuer au niveau du football en dehors de ma carrière.

Comment fait-on quand on est jeune, beau et riche pour avoir une vie de famille ?

C’est vrai que c’est assez délicat. Le fait d’être jeune et de gagner beaucoup d’argent peut monter souvent à la tête et si on n’est pas calme, on perd souvent le nord. C’est là aussi qu’on peut tout perdre. Dans la jeunesse on est souvent euphorique et il faut faire très attention. C’est quand même délicat pour un footballeur de gagner beaucoup d’argent pendant qu’il n’a que 20 ou 22 ans, de pouvoir économiser cet argent et faire de bonnes réalisations. Mais le football ça ne dure que 15ans et après cela on a encore toute la vie devant soi. Il faut donc savoir planifier, s’organiser. Il faut se marier avec une femme qui vous aime vraiment et qui peut supporter le boulot que vous faites. Etre femme de footballeur c’est très difficile. On est obligé de suivre son mari partout où il part et on n’a pas vraiment de vie privée. J’en profite pour tirer mon chapeau à toutes les épouses de footballeurs. On n’en parle pas beaucoup, mais elles font beaucoup pour nous parce que sans elles on n’aurait pas cette stabilité et cette volonté d’aller toujours de l’avant.

Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes pour qui vous êtes un modèle ?

Je voudrais juste leur dire de croire en leur rêve, de beaucoup travailler et d’essayer de mener une vie saine et exemplaire parce que pour réussir dans la vie il faut beaucoup de discipline. Il faut aussi qu’ils se donnent à fond dans tout ce qu’ils entreprennent.

Quels sont les espoirs que vous pouvez donner aux ivoiriens par rapport aux prochaines compétitions que sont la CAN et le Mondial ?

Ça va être une Can très très difficile, il faut l’avouer. Mais cette Can manque à notre palmarès et on fera le maximum, on donnera tout ce qui est dans notre chair pour ramener le trophée. Mais il faut dire que ce sera difficile, on connaîtra des moments pénibles, mais si le résultat est positif c’est l’essentiel.

Quels sont vos vœux pour la nouvelle année ?

Que la côte d’Ivoire remporte la Can et fasse un très bon mondial pour finir parmi les meilleurs équipes du monde pourquoi pas ?


Interview réalisée par Bertin N’Guessan et Nohlan K.
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