Le rideau est tombé sur la Can 2010 en Angola, dimanche dernier. Les Pharaons ont construit leur 7ème pyramide en battant (1-0) les Black Stars du Ghana en finale. Leur sacre est d'autant plus mérité que les Egyptiens ont gagné tous les lauriers. Six matches, six victoires. L'Egypte a passé en revue les mondialistes à savoir le Cameroun (3-2), l'Algérie (4-0), le Nigeria (2-1) et le Ghana (1-0). Les Pharaons étaient au-dessus du lot. Grâce à un entraîneur qui sait ce qu'il veut et ce que valent ses joueurs. Il ne frémit pas outre mesure mais prévoit toujours un tour dans son sac. Le sélectionneur Hassan Shehata a encore étonné en laissant de côté, les anciens dont Abu Treika, pour lancer dans le grand bain, des jeunes quasiment inconnus sur l'échiquier continental. Notamment Mohamed Ghedo qui s'en sort avec le prestigieux titre de meilleur buteur (5buts). La parfaite connaissance de ses poulains et la gestion judicieuse de son effectif sont ses principaux atouts. Shehata a son groupe, il y a près d'une décennie. Très au fait du football égyptien, il aura tout donné ; d'abord en tant qu'international à la Can de 1974, ensuite en qualité de sélectionneur depuis 2005. En 2010, l'Egypte est déclarée vainqueur, meilleure équipe avec meilleur joueur et meilleur buteur ; équipe Fair-play, meilleure attaque, meilleure défense. Bref, N'est-ce pas une domination pharaonique ?
Les Black stars sont la grande révélation de cette édition. Avec des jeunes joueurs issus de la sélection junior qui a remporté le dernier mondial junior. L'absence d'Essien, tributaire d'une poignée de minutes de jeu, n'a nullement handicapé le groupe. Asamoah Gyan, André et Ibrahim Ayew, Opokou, Kingson et leur camarade ont surpris l'opinion sportive grâce à leur opiniâtreté. Finalistes malheureux, les Ghanéens ont renoué avec une tradition qui les avait abandonnés depuis 1992. L'avenir leur appartenant, reste que le suivi soit effectif afin de permettre à ces jeunes joueurs d'atteindre le top niveau dans les saisons à venir.
Le Nigeria et l'Algérie ferment le carré d'as en occupant respectivement les 3ème et 4ème places. Les Super Eagles ont joué aux petits trots en gérant leurs efforts et les matches. De niveau un peu en deçà des générations précédentes, Odewinger, Taïwo, Utaka, Obi et leurs camarades ont alterné le bon et le moins bon. Mais fort de leur expérience des joutes europénnes, ils se sont adjugé la médaille de bronze. Quant aux Algériens conduits par le sélectionneur Rabbah Saädane, ils ont laissé une bonne impression aux observateurs. Dubitatifs au départ, ils ont gagné en confiance au fil des matches. Qualifié aux dépens du Mali grâce au règlement du match direct, l'Algérie a donné le véritable aperçu de sa valeur en surclassant (3-2) la Côte d’Ivoire en quart de finale. Malheureusement, elle aura baissé pavillon (4-0) face à l'Egypte, le frère ennemi. Au total, ces quatre formations n'ont pas atteint ce stade de la compétition par hasard. Pharaons, Black Stars, Super Eagles et Fennecs ont construit leur résultat en s'appuyant sur des détails. Les Egyptiens ont une vieille tradition de la performance.
Le Ghana a compris que le retour à la source est salutaire en adoptant la politique des générations.
Le Nigeria est victime de sa propension à évoluer avec sa diaspora européenne. Mais la valeur limite de ces derniers ne donne pas à la sélection sa puissance de l'époque des Okocha, Yekini, Siasia, Amokachi et autres. Le Nigeria vit, à présent, un véritable problème de relève.
L'Algérie veut renaître à partir de cette Can où elle a montré un potentiel en devenir. Les Fennecs tous issus pour la plupart des clubs du milieu de la Ligue de France ont sonné la révolte. Ce déclic tire son origine de barrage de la Coupe du monde contre l'Egypte.
Marc Koffi
Les Black stars sont la grande révélation de cette édition. Avec des jeunes joueurs issus de la sélection junior qui a remporté le dernier mondial junior. L'absence d'Essien, tributaire d'une poignée de minutes de jeu, n'a nullement handicapé le groupe. Asamoah Gyan, André et Ibrahim Ayew, Opokou, Kingson et leur camarade ont surpris l'opinion sportive grâce à leur opiniâtreté. Finalistes malheureux, les Ghanéens ont renoué avec une tradition qui les avait abandonnés depuis 1992. L'avenir leur appartenant, reste que le suivi soit effectif afin de permettre à ces jeunes joueurs d'atteindre le top niveau dans les saisons à venir.
Le Nigeria et l'Algérie ferment le carré d'as en occupant respectivement les 3ème et 4ème places. Les Super Eagles ont joué aux petits trots en gérant leurs efforts et les matches. De niveau un peu en deçà des générations précédentes, Odewinger, Taïwo, Utaka, Obi et leurs camarades ont alterné le bon et le moins bon. Mais fort de leur expérience des joutes europénnes, ils se sont adjugé la médaille de bronze. Quant aux Algériens conduits par le sélectionneur Rabbah Saädane, ils ont laissé une bonne impression aux observateurs. Dubitatifs au départ, ils ont gagné en confiance au fil des matches. Qualifié aux dépens du Mali grâce au règlement du match direct, l'Algérie a donné le véritable aperçu de sa valeur en surclassant (3-2) la Côte d’Ivoire en quart de finale. Malheureusement, elle aura baissé pavillon (4-0) face à l'Egypte, le frère ennemi. Au total, ces quatre formations n'ont pas atteint ce stade de la compétition par hasard. Pharaons, Black Stars, Super Eagles et Fennecs ont construit leur résultat en s'appuyant sur des détails. Les Egyptiens ont une vieille tradition de la performance.
Le Ghana a compris que le retour à la source est salutaire en adoptant la politique des générations.
Le Nigeria est victime de sa propension à évoluer avec sa diaspora européenne. Mais la valeur limite de ces derniers ne donne pas à la sélection sa puissance de l'époque des Okocha, Yekini, Siasia, Amokachi et autres. Le Nigeria vit, à présent, un véritable problème de relève.
L'Algérie veut renaître à partir de cette Can où elle a montré un potentiel en devenir. Les Fennecs tous issus pour la plupart des clubs du milieu de la Ligue de France ont sonné la révolte. Ce déclic tire son origine de barrage de la Coupe du monde contre l'Egypte.
Marc Koffi
