Le processus de paix vient d’enregistrer une autre crise.
Après la crise née de la fraude massive à la Commission électorale indépendante (CEI), la Côte d’Ivoire vient d’enregistrer une autre crise. Il s’agit des prétendus courriers que le ministre de l’Intérieur Désiré Tagro aurait adressés aux préfets et sous-préfets afin que ces derniers s’insèrent dans le processus électoral. Et pour lesquels l’opposition politique réunie au sein du RHDP réclame en ce moment sa démission. Une pétition serait même en circulation pour exiger la démission de l’actuel ministre de l’Intérieur. Certains confrères annoncent que la barre de cinq millions de signatures aurait été franchie. Soit. Mais de quoi parle-t-on au juste ?
Si le ridicule tuait
Un problème sérieux est posé qui concerne la fraude sur la liste électorale à travers un croisement frauduleux de 429.000 personnes. Alors que tous les observateurs de la crise s’accordent à dire que c’est une faute lourde qui, sous d’autres cieux, est punie d’un emprisonnement de plusieurs années, l’opposition proclame à cor et à cri que Beugré Mambé est innocent. Pis, au lieu de s’occuper de la gestion de cette affaire qui a des répercussions négatives sur le chronogramme électoral, Djédjé Mady et les siens, contre toute attente, demandent la démission de Désiré Tagro. Une situation qui s’apparente à une diversion inacceptable et qui a fait dire à certains observateurs que l’opposition donne dans le ridicule.
Cette situation n’a pas échappé à l’analyse des Forces nouvelles lors de leur conclave tenu à Bouaké le dimanche 31 janvier dernier. Selon elles, l’affaire des 429.000 personnes ne va pas sans conséquence sur le processus de paix. Aussi appellent-elles les différentes parties en conflit à se ressaisir afin de sauvegarder l’Accord politique de Ouagadougou (APO) dont le Premier ministre Guillaume Soro est le garant. « Les instances politiques, civiles et militaires des Forces nouvelles se sont réunies ce 31 janvier 2010 à Bouaké pour analyser la situation politique et sociale en Côte d’Ivoire. Les Forces nouvelles ont été informées des initiatives et des dispositions prises par le Premier ministre Guillaume Soro en vue de juguler les conséquences de cette affaire fort dommageable au processus de sortie de crise », ont-elles suggéré. On le voit, l’affaire « Démission de Tagro » est un front qui a été volontairement ouvert par l’opposition pour freiner l’ardeur du clan présidentiel sur l’affaire Mambé. Toute autre raison n’est que diversion.
José S. Koudou
Après la crise née de la fraude massive à la Commission électorale indépendante (CEI), la Côte d’Ivoire vient d’enregistrer une autre crise. Il s’agit des prétendus courriers que le ministre de l’Intérieur Désiré Tagro aurait adressés aux préfets et sous-préfets afin que ces derniers s’insèrent dans le processus électoral. Et pour lesquels l’opposition politique réunie au sein du RHDP réclame en ce moment sa démission. Une pétition serait même en circulation pour exiger la démission de l’actuel ministre de l’Intérieur. Certains confrères annoncent que la barre de cinq millions de signatures aurait été franchie. Soit. Mais de quoi parle-t-on au juste ?
Si le ridicule tuait
Un problème sérieux est posé qui concerne la fraude sur la liste électorale à travers un croisement frauduleux de 429.000 personnes. Alors que tous les observateurs de la crise s’accordent à dire que c’est une faute lourde qui, sous d’autres cieux, est punie d’un emprisonnement de plusieurs années, l’opposition proclame à cor et à cri que Beugré Mambé est innocent. Pis, au lieu de s’occuper de la gestion de cette affaire qui a des répercussions négatives sur le chronogramme électoral, Djédjé Mady et les siens, contre toute attente, demandent la démission de Désiré Tagro. Une situation qui s’apparente à une diversion inacceptable et qui a fait dire à certains observateurs que l’opposition donne dans le ridicule.
Cette situation n’a pas échappé à l’analyse des Forces nouvelles lors de leur conclave tenu à Bouaké le dimanche 31 janvier dernier. Selon elles, l’affaire des 429.000 personnes ne va pas sans conséquence sur le processus de paix. Aussi appellent-elles les différentes parties en conflit à se ressaisir afin de sauvegarder l’Accord politique de Ouagadougou (APO) dont le Premier ministre Guillaume Soro est le garant. « Les instances politiques, civiles et militaires des Forces nouvelles se sont réunies ce 31 janvier 2010 à Bouaké pour analyser la situation politique et sociale en Côte d’Ivoire. Les Forces nouvelles ont été informées des initiatives et des dispositions prises par le Premier ministre Guillaume Soro en vue de juguler les conséquences de cette affaire fort dommageable au processus de sortie de crise », ont-elles suggéré. On le voit, l’affaire « Démission de Tagro » est un front qui a été volontairement ouvert par l’opposition pour freiner l’ardeur du clan présidentiel sur l’affaire Mambé. Toute autre raison n’est que diversion.
José S. Koudou