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Politique Publié le mercredi 10 février 2010 | Le Patriote

Zuénoula - Les populations exigent la démission du président du conseil général

Débouté par le tribunal de Première instance de Bouaflé, le 27 janvier dernier, pour dénonciation calomnieuse de 287 personnes de nationalité ivoirienne, Kolou Bi Youan, directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo, par ailleurs président du Conseil général du département de Zuénoula, est sommé par les populations de démissionner du conseil général. Pour ce faire, la population de la commune de Zuénoula et les villes environnantes, ont organisé une opération ville morte hier, suivie d’une grande marche. A l’occasion, elles ont exigé la démission du président du conseil général. La motion de protestation des victimes lue par le porte-parole Soumahoro Adama, a été remise au préfet du département, M. Brou Kouamé.
En effet, il est reproché Kolou Bi Youan David, de s’être ingéré de façon calomnieuse et mensongère, dans la gestion du contentieux électoral pour laquelle, seuls la commission électorale indépendante et le tribunal ont compétence. Le directeur de campagne de Gbagbo dans ce département, a donc été débouté par le tribunal de Première instance de Bouaflé pour avoir menti sur la nationalité des personnes incriminées. Ces personnes ont pourtant voté pour lui, en 2002, quand il a été élu président du conseil général. Cette façon de faire n’ayant pas été du goût des populations de Zuénoula, elles ont pris la rue pour exiger qu’il apporte les preuves matérielles de ses accusations devant le tribunal où les victimes ont comparu le 27 janvier dernier. Aussi, exigent-elles sa démission immédiate, car l’institution qu’il dirige est un outil de développement au service de la population et non un outil de catégorisation de ladite population.
Les marcheurs se sont réservés le droit d’accorder une suite judiciaire à cette affaire si les preuves matérielles de l’accusation ne sont pas apportées.
Le préfet Brou Kouamé, s’est réjoui de la tenue de cette démarche pacifique, sans casse ni désordre, mais surtout démocratique. Il a indiqué, ensuite, qu’il remettra à qui de droit, la motion de protestation qu’il a reçue dans un bref délai.
Au nombre de plus de 8.000, les marcheurs tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «Kolou Bi Youan qui sommes-nous pour toi?» «Kolou Bi Youan David, boribana.» «Kolou Bi Youan = Néant.» «Kolou Bi Youan, un homme foncièrement méchant.» «Kolou Bi Youan; où sont les promesses faites aux populations..»
Jacquelin Mintoh

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