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Art et Culture Publié le mercredi 10 février 2010 | Le Nouveau Navire

Presse / Après la disparition de Criwa Zéli : Le plus dur commence pour Mam Camara

Criwa zéli n'est plus, Criwa Zéli a rangé la plume. On n'entendra plus la voix de criwa Zéli Paulin. Chacun y est allé de son commentaire pour rendre hommage au président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci), fauché par la mort dans la nuit du lundi au mardi 2 février dernier.

Près de 9 mois après son élection au 7è congrès ordinaire de l'Unjci, Criwa Zéli a été parmi eux. Depuis le mercredi 3 février, les journalistes ivoiriens s'attèlent à lui organiser des obsèques dignes. Mam Camara, son premier vice-président lui succède selon les textes. Le plus dur commence pour ce dernier. Comment terminer un mandat qui a débuté sous de bons auspices ? Déjà par voie de presse en date du 4 février dernier, conformément aux dispositions statutaires et réglementaires, notamment le statut en son article 24 : l'intérimaire a été dévoilé. "Les vice-présidents assistent le président et dirigent les Commissions Techniques de l'Union. En cas d'empêchement ou d'absence du président du Conseil exécutif, l'intérim est assuré par les vice-présidents selon l'ordre de préséance". L'intérim de la présidence du Conseil Exécutif est de ce fait assuré par M. Maméry Camara (Mam Camara), premier vice-président, fait savoir le président du Conseil d'administration de l'Unjci, Joseph Anoman dans un communiqué. Le décor est donc planté. Même si pour l'heure, la lourde responsabilité à terminer le mandat de Paulin Criwa Zéli n'est pas encore à l'ordre du jour.


Un travail d'hercule en moins d'un an

25 jours après son élection, le Conseil exécutif que dirigeait Paulin Criwa Zéli s'est retrouvé les 1er et 2 mai 2010 à Divo pour un séminaire programme. Ce travail a donné les orientations et la hiérarchisation des différentes tâches dans les trois années à venir. Criwa venait de jeter les bases des promesses faites aux journalistes avant son élection. Le 12 juin, il organise à l'hôtel du Golf l'investiture de son bureau en présence de toute la presse nationale. Le sens de l'union prenait déjà forme avec lui. Malgré les difficultés auxquelles le comité exécutif était confronté eu égard à l'expiration du contrat qui lie une téléphonie mobile de la place à l'Unjci, il n'a pas baissé les bras. Contre vents et marées, il lance officiellement le 12 juillet le prix Ebony. Avec beaucoup de bonheur, la main divine et la confiance de nouveaux partenaires, l'Unjci réussit à relever le défi. Pour la 1ère fois, les trois lauréats ont eu droit à un voyage d'études à Paris grâce à l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire. Et des lots de matériels offerts par le Fonds de soutien et de développement de la presse. L'Unjci a organisé également du 8 au 11 septembre 2009, "la semaine nationale de la presse pour la paix et la citoyenneté", avec pour thème central : "Journalisme civique, élections et paix en Côte d'Ivoire". Ce séminaire de formation visait selon le promoteur à "donner les armes nécessaires aux journalistes pour appréhender les prochaines joutes électorales". Mieux, le conseil exécutif de l'Unjci voulait prendre une part active dans la recherche de solutions pour une sortie de crise apaisée. De grands constitutionalistes tels que MM. Martin Bléhou Djézzou et l'ancien Premier ministre guinéen, Lansana Kouyaté y ont pris une part active. Dans le cadre du renforcement des capacités des membres de l'Unjci, deux ateliers ont été organisés. L'une en collaboration avec une Ong sur “l'initiation à Internet et au blog”, et le second, en partenariat avec l'Onuci, sur "le rôle des médias dans un processus électoral apaisé". Dans la même dynamique, le bureau du conseil exécutif de l'Unjci qui attache un intérêt particulier à la formation de ses membres a signé un partenariat avec l'Université de l'Atlantique (UA). Pour la rentrée 2009-2010 qui a débuté depuis hier mardi, cette prestigieuse structure a octroyé à 50 journalistes des prises en charge de 70% de réduction sur la scolarité qui s'élève à plus 1,2 million Fcfa. Ils seront formés en master 1 ou 2, en doctorat ou autres diplômes professionnels. Les frais d'inscription sont de 50.000 Fcfa et le journaliste ne paiera que 300.000 Fcfa pour sa formation. De plus, Criwa Zéli et son bureau ont réussi à envoyer cette année les journalistes, Claude Kipré de “Top Visages” et Josiane Badet de “Le Flambeau” à l'Istc. Des démarches ont même été entreprises selon lui pour revoir à la hausse les deux places dont bénéficient chaque année les journalistes de l'Union. N’oublions pas le tournoi de la confraternité qui a connu un engouement. A ce tableau reluisant, il faut ajouter quatre press-club avec le directeur général de la Sotra, le Pdg de “Sophia immobilier”, le conseiller spécial du Président de la République, chargé de l'union du fleuve Mano et l'ambassadeur de Chine. Le dernier programme réalisé est la mise en place, en décembre 2009, du fonds d'aide aux journalistes, dirigé par la consoeur Marcelline Gnéproust du groupe Fraternité-Matin. Ce, pour soutenir les journalistes en détresse. Malheureusement, le frère Criwa ne bénéficiera pas de ce fonds dont le mode opératoire n'est pas encore porté officiellement à la connaissance des journalistes membres de l'Unjci. Criwa a su surmonter des obstacles pour mettre la barre très haut en moins d'un an d'exercice. Un véritable travail d'hercule qui prouve qu'il n'avait pas de repos. Son seul objectif était de faire le bonheur de ses confrères qui ont eu confiance en lui.


Achever les chantiers De Criwa

Paulin Criwa Zéli s'en est allé mais, le bureau du conseil exécutif de l'Unjci demeure. Il a joué sa partition et rangé soigneusement la plume, le calepin. La nouvelle équipe dirigeante doit achever ses chantiers. Elle a conscience de l'ampleur de la tâche. Depuis l'au-delà, Paulin Criwa Zéli continuera de l'assister.

Le premier combat de son successeur, Maméry Camara, Mam Camara pour les intimes est connu. Celui d'amener les patrons de presse à payer à la convention collective. Car a-t-il dit : "Notre patience s'est érodée ; nos patrons doivent le comprendre ainsi". Comme si Paulin Criwa Zéli savait qu'il lançait son dernier message aux patrons de presse, il a paraphrasé le physicien Albert Einstein en ces termes : "Le hasard est le nom qu'emprunte Dieu quand il veut rester anonyme. Alors prions-le afin que nos patrons appliquent la convention collective". Un cri du cœur qui témoigne tout l'engagement du président Criwa à faire bénéficier le journaliste du fruit de ses efforts. Par une bonne rémunération salariale de ceux qui font que l'entreprise de presse gagne en notoriété. "Le terrain a été déblayé pour souscrire à une assurance maladie, à une opération immobilière", avait rassuré le président de l'Unjci. C'est d'ailleurs la société immobilière qui va offrir la villa de Jean Roche Kouamé, super Ebony 2009 qui exécutera le projet. De nombreuses réunions ont déjà été tenues à cet effet avec une banque pour l'apport du financement. Cela ne peut être réalisé que si les patrons de presse s'engagent à payer les journalistes à la convention. Une tournée est prévue à cet effet dans les différentes rédactions pour lancer l'opération.

Ce sont autant de chantiers que Criwa lègue à son bureau. Un héritage difficile mais pas impossible à gérer.

Sériba Koné seriba67@yahoo.fr
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