S’il y a un phénomène qui a pris de l’ampleur à Abidjan, c’est celui des caves. Ces lieux installés en plein air où les clients peuvent boire du vin, se reposer et bavarder entre amis à leur descente du travail.
De Yopougon à Port-Bouët en passant par Adjamé, Treichville, Marcory, Koumassi, Cocody,… les communes d’Abidjan ont à tous les coins de rue caves et terrasses où les amateurs de vin font couler à flots cette boisson le temps de tailler une bavette entre amis ou collègues. « Au début, nous avons eu l’idée, deux amis et moi, de trouver un endroit tranquille où nous asseoir après le travail pour attendre que les embouteillages diminuent avant de rentrer », explique Richmond Antonin, propriétaire de la « Cave du Bouchon » à Angré. Les trois amis sont rejoints par d’autres personnes qui éprouvaient le même besoin. Ainsi, au fil du temps, l’idée de transformer cet endroit en une terrasse a vu le jour. « Les terrasses, continue-t-il, sont des endroits où des personnes d’un certain niveau viennent boire des boissons de qualité à des prix réduits ». Son espace, qui existe depuis presque un an est devenu une référence pour les noceurs qui, au lieu d’aller en boîte dépenser des sommes faramineuses viennent chez lui, souligne-t-il. Troh Jean-Marc, lui aussi propriétaire d’une cave à Koumassi-Sicogi, dit avoir investi environ 4 millions Fcfa pour la construction de cette cave. « Avec cette activité, j’arrive à m’occuper de ma famille. Le bénéfice est considérable. Les week-ends, la recette augmente parce que les clients sont nombreux », affirme-t-il. Jean-Marc s’approvisionne à Noé, à la frontière avec le Ghana et ne vend que du vin en carton. Comme à La Cave du bouchon, sa clientèle se compose essentiellement de jeunes gens à la recherche d’endroit tranquille pour deviser. Pour Richard Antonin, les caves peuvent, en ces moments de crise, permettre de s’en sortir « à condition d’y mettre du sérieux, de personnaliser le service, de s’assurer un minimum de sécurité et d’offrir un cadre propre aux clients ». L’une des grosses difficultés auxquelles sont confrontés les propriétaires de terrasses reste la question de la sécurité. Un aspect que prend au sérieux Richard Antonin dont l’espace a reçu la visite des braqueurs seulement 12 jours après son ouverture. « Depuis, nous nous sommes attaché les services d’une société de gardiennage. C’est vrai que ça coûte cher mais nous sommes obligés de faire avec ». Puis de poursuivre: « Nous arrivons à couvrir les charges et à faire des bénéfices et nous avons même déjà remboursé les sommes investies pour monter l’affaire ». La rentabilité du secteur a amené à la création à tout vent de terrasses et de caves, de telle sorte qu’il n’est pas rare de rencontrer deux caves séparées par une simple clôture. « Il n’empêche que dans toute cette anarchie, soutient Richmond Antonin, ceux qui veulent réussir réussissent en mettant tous les atouts de leur côté ».
M’Bah Aboubakar
De Yopougon à Port-Bouët en passant par Adjamé, Treichville, Marcory, Koumassi, Cocody,… les communes d’Abidjan ont à tous les coins de rue caves et terrasses où les amateurs de vin font couler à flots cette boisson le temps de tailler une bavette entre amis ou collègues. « Au début, nous avons eu l’idée, deux amis et moi, de trouver un endroit tranquille où nous asseoir après le travail pour attendre que les embouteillages diminuent avant de rentrer », explique Richmond Antonin, propriétaire de la « Cave du Bouchon » à Angré. Les trois amis sont rejoints par d’autres personnes qui éprouvaient le même besoin. Ainsi, au fil du temps, l’idée de transformer cet endroit en une terrasse a vu le jour. « Les terrasses, continue-t-il, sont des endroits où des personnes d’un certain niveau viennent boire des boissons de qualité à des prix réduits ». Son espace, qui existe depuis presque un an est devenu une référence pour les noceurs qui, au lieu d’aller en boîte dépenser des sommes faramineuses viennent chez lui, souligne-t-il. Troh Jean-Marc, lui aussi propriétaire d’une cave à Koumassi-Sicogi, dit avoir investi environ 4 millions Fcfa pour la construction de cette cave. « Avec cette activité, j’arrive à m’occuper de ma famille. Le bénéfice est considérable. Les week-ends, la recette augmente parce que les clients sont nombreux », affirme-t-il. Jean-Marc s’approvisionne à Noé, à la frontière avec le Ghana et ne vend que du vin en carton. Comme à La Cave du bouchon, sa clientèle se compose essentiellement de jeunes gens à la recherche d’endroit tranquille pour deviser. Pour Richard Antonin, les caves peuvent, en ces moments de crise, permettre de s’en sortir « à condition d’y mettre du sérieux, de personnaliser le service, de s’assurer un minimum de sécurité et d’offrir un cadre propre aux clients ». L’une des grosses difficultés auxquelles sont confrontés les propriétaires de terrasses reste la question de la sécurité. Un aspect que prend au sérieux Richard Antonin dont l’espace a reçu la visite des braqueurs seulement 12 jours après son ouverture. « Depuis, nous nous sommes attaché les services d’une société de gardiennage. C’est vrai que ça coûte cher mais nous sommes obligés de faire avec ». Puis de poursuivre: « Nous arrivons à couvrir les charges et à faire des bénéfices et nous avons même déjà remboursé les sommes investies pour monter l’affaire ». La rentabilité du secteur a amené à la création à tout vent de terrasses et de caves, de telle sorte qu’il n’est pas rare de rencontrer deux caves séparées par une simple clôture. « Il n’empêche que dans toute cette anarchie, soutient Richmond Antonin, ceux qui veulent réussir réussissent en mettant tous les atouts de leur côté ».
M’Bah Aboubakar