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Politique Publié le jeudi 11 février 2010 | Le Mandat

Droits de l’homme - Tia Koné a-t-il trompé l’Onu ?

Le président de la Cour Suprême, Tia Koné, à la tête d’une délégation, est rentré de mission. Il était au siège des Nations Unies, à Genève, à la faveur de l’examen périodique universel portant sur l’exercice des droits de l’homme dans le monde. « Cette mission a été couronnée de succès, et a permis à la Côte d’Ivoire de retrouver sa place dans le concert des nations. Tous les 192 Etats membres ont proclamé que les droits de l’homme sont une réalité en Côte-d’Ivoire, à la lecture du rapport à eux présenté. » Ces propos sont de Tia Koné, qui versait dans une autosatisfaction ostentatoire, au sortir d’une audience, avec le Chef de l’Etat, Gbagbo Laurent. A l’analyse de tout ce qui se passe, l’on peut se poser la question de savoir de quelle Côte d’Ivoire, Tia Koné parle ? Quel rapport a-t-il présenté aux Nations Unies ? Si les 192 membres plébiscitent la Côte d’Ivoire, c’est la preuve qu’ils méconnaissent ce pays. Supposons même que ceux qui ont félicité ce pays soient loin de la réalité du terrain, tout de même, doit-on se contenter d’un rapport écrit pour accorder du crédit à une affaire si sensible que celle des droits de l’homme ? Il existe des organisations de droits de l’homme en Côte-d’Ivoire, et aucune d’elles ne peut donner « l’absoute » à la Côte d’Ivoire, en la matière. Dans ce pays, les droits humains sont bafoués dans les faits. Le monde entier n’a pas oublié tous les crimes perpétrés avant et pendant la guerre. Le monde entier est au courant de certaines pratiques dans ce pays : on citera pour mémoire les enlèvements, les séquestrations, les tortures… Le cas de nombreux crimes politiques, les différents charniers découverts, sur le territoire ivoirien, sont des situations que tout le monde sait. Même les marches qui sont de simples moyens d’expression démocratique sont officiellement interdites. De quels droits de l’homme nous parle-t-on ? Un pays dans lequel, on accuse sans preuve, avant de demander l’ouverture d’une enquête. L’affaire Mambé nous édifie aisément à ce sujet. Rappelons que les prisonniers de la filière café-cacao sont en prison depuis deux ans, sans jugement. Personne ne sait si un jour, leur dossier sera ouvert. De quels droits de l’homme nous parle-t-on ? L’assassinat de Jean Hélène, la disparition mystérieuse de André Kieffer, pour ne citer que ces deux cas là, sont des dossiers brûlants qui tordent le cou aux droits de l’homme. De deux choses, l’une : soit, les 192 membres n’ont pas reçu la bonne information (ce qui serait étonnant), soit, ces augustes membres des Nations Unies se sont laissés rouler dans la farine. A la vérité, la Côte d’Ivoire doit redorer son blason vis-à-vis du paramètre « droits de l’homme ». L’effort du présent peut atténuer les corollaires des impairs d’hier. Il faut que la Côte d’Ivoire s’éloigne du crime politique. Ceci ne fait pas partie de ses habitudes.

Dos
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