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Économie Publié le vendredi 12 février 2010 | Nuit & Jour

Afrique / Développement - La souveraineté et la Démocratie comme facteurs de régression

Récemment lancées par le Président Laurent Gbagbo, les réflexions battent leur plein dans le cadre de la commémoration du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire. Censées déterminer « ce que les Ivoiriens ont fait de leur 50 ans d’indépendance », ces réflexions s’étendront très certainement sur les vraies raisons du sous-développement chronique du continent noir.

« Qu’avons-nous fait de nos 50 ans d’indépendance ». Telle est la principale préoccupation autour de laquelle, les réflexions sur le cinquantenaire de la Côte d’ivoire doivent tourner. Ainsi préconisées par le Président Laurent Gbagbo lors du lancement du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire, ces réflexions doivent permettre de déterminer pourquoi, à l’opposé des autres contrées de la planète, l’Afrique avance à reculons sur la voie du développement. Sera donc passé au peigne fin, le mode de gouvernance et de gestion choisi par les pays africains dès leur accession à la souveraineté, ainsi que l’opportunité d’avoir adopté dans l’esprit et la lettre, le mode d’organisation et d’évolution des sociétés occidentales. Très certainement que la démocratie n’y échappera pas, ainsi que le fait d’avoir tout de suite la souveraineté au détriment de la plate forme de collaboration proposée par la métropole, et pour cause. Alors qu’elles devraient impulser une dynamique de développement, la souveraineté et la démocratie à l’occidental semblent avoir plutôt propulsé les pays d’Afrique vers un sous-développement continu. Certes, certains pays du Nord de l’Afrique présente une relative avancée, qui a d’ailleurs, suscité la création du bassin méditerranéen. Certes, l’Afrique du Sud est considérée comme un pays développé, en ceci qu’elle présente un niveau de développement proche du monde développé. Quand bien même l’Afrique du Sud présente par ailleurs les caractéristiques faisant de ses voisins du continent des pays sous-développés (chômage, paupérisation, analphabétisme, pandémie, etc), ce pays est considéré comme émergent, souventefois invité comme observateur lors des sommets des riches. Quelques pays présentent aussi depuis peu, des signaux encourageants qui permettent d’espérer pour eux une certaine avancée économique dans ce millénaire. Néanmoins, le gros lot des pays africains végètent dans un sous-développement tellement chronique, qu’aucun espoir n’est presque jamais permis pour eux. D’où la nécessité d’engager la réflexion en vue de recentrer le débat d’une éventuelle rectification de leur mode de gouvernance.

C’est René Dumont qui avait raison

« L’Afrique noire est mal partie », avait affirmé l’écrivain français René Dumont en 1963. Après constat, ce dernier avait prédit ce qui, près de cinquante ans après, apparaît comme une vérité indéniable. Pour ces pays, la souveraineté et la démocratie apparaissent comme le principal facteur de régression, et pour cause. Alors que l’indépendance politique devrait leur permettre d’élaborer des mécanismes appropriés à leur croissance, elle n’est que de façade. Ils font recours à leurs métropoles pour tous leurs besoins, même lorsqu’il s’agit de réparer des erreurs par eux-mêmes commises. En permanence en proie aux guerres civiles, aux pandémies et à la pauvreté à grande échelle, ces pays donnent plutôt l’impression de subir leur souveraineté comme un fardeau. La Démocratie parait donc pour ces derniers comme un lux encombrant, essentiellement source de conflits multiformes. Tout comme elle parait pour de nombreux autres comme un processus inaccessible. Pour ces derniers, alors que les alternances se suivent et sont plus souvent félicitées, celles-ci consacrent des dirigeants qui s’illustrent plutôt dans la médiocrité. De nombreux pays ont ainsi laissé s’évanouir, des opportunités de croissance difficilement réconquérables. Il s’agit d’un perpétuel recommencement des stratégies de développement, qui concoure au pourrissement des agrégats d’évaluation, évoluant constamment vers le rouge. Les réflexions sur le cinquantenaire arrivent donc à propos, qui devront permettra de classifier les 53 pays africains, chacun dans la catégorie qui lui sied. Cela permettra de repenser leur choix et stratégie de développement, afin de repartir sur des bases véritablement porteuses.

Franck Boyo

Légende 1 : Pour de nombreux pays, René Dumont avait vu juste en affirmant que l’Afrique noire est mal partie.

Légende 2 : Quand bien même ils ont évolué dans des circonstances particulières…

Légende 3 : … Les dirigeants ivoiriens ont fait ce qu’ils ont pu pour la survie de l’Etat.

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