Le Ministère de l’Industrie et de la Promotion du secteur Privé, Tehoua Amah Marie a lancé hier, à l’hôtel Pullman, la deuxième édition des journées promotionnelles de l’industrie, des PME, et du secteur privé (JI-CI 2010).
Convaincues de l’importance de la dimension économique et sociale de l’industrialisation, les autorités ivoiriennes ont axé le développement de la Côte d’Ivoire sur le libéralisme économique, l’initiative privée, l’ouverture aux capitaux et échanges extérieurs. Les différentes politiques industrielles mises en œuvre à cet effet, ont permis à la Côte d’Ivoire de disposer du tissu industriel le plus étoffé de la sous- région ouest africaine. Malgré ce succès, force est de constater que près d’un demi siècle après son indépendance, la part de l’industrie ivoirienne dans la formation du PIB est de 20% et l’économie de la Côte d’Ivoire continue de reposer sur l’agriculture qui représente actuellement environ 25% du PIB, emploie 66% de la population active et rapporte 48% des recettes d’exportation. La bonne performance de l’agriculture ivoirienne dans le développement économique de la Côte d’Ivoire a reposé sur le binôme café-cacao et le bois. Toutefois, la crise économique des années 80 ainsi que les différentes crises sociopolitiques que la Côte d’Ivoire traverse depuis 1999, ont fini par montrer les limites de l’agriculture à générer un développement économique durable. Dans un contexte international marqué par la globalisation des économies et le développement accéléré des innovations technologiques, la relance post-crise de l’économie ivoirienne impose à la Côte d’Ivoire, la définition d’une nouvelle stratégie de transformation des matières premières en vue d’une plus grande contribution de l’industrie à la formation du PIB. C’est dans cette optique que le Ministère de l’Industrie et de la Promotion du Secteur Privé organise la deuxième édition des journées promotionnelles de l’industrie, des PME et du secteur privé de Côte d’Ivoire, dénommée JI-CI 2010, sur le thème : « Entrepreneuriat national et transformation des matières premières locales, gages du développement de la Côte d’Ivoire ». En effet, bien que disposant d’énormes quantités de matières premières, la Côte d’Ivoire ne parvient toujours pas à apporter une plus value conséquente à ses produits de base, et se contente de les exporter à l’état brut ou semi-transformé. Par exemple, on note qu’avec une production moyenne annuelle estimée à 1,3 million de tonnes de cacao par campagne, soit, 40% de l’offre mondial, la Côte d’Ivoire qui occupe le 1er rang mondial, ne transforme en produits finis que 17 500 tonnes, soit moins de 1,5% de la production globale et ne perçoit que moins de 1% des recettes de l’économie chocolatière mondiale. On note également que la Côte d’Ivoire occupe le 2e rang mondial dans la production d’anacarde avec 380 000 tonnes et qu’elle n’en transforme que 3%, soit environ 15 000 tonnes. En ce qui concerne le bois, en dehors de la première transformation, aucune politique hardie n’a été mise en œuvre en vue de la deuxième et de la troisième transformation. D’ailleurs, pour la première transformation, le vieillissement de l’outil de production et son inadaptation ont conduit à la fermeture de plus de la moitié des unités de production. Au niveau des minerais comme le fer, le nickel, le manganèse, la tantalite, l’étain, et les pierres d’ornement, il n’existe aucune exploitation. Le diamant, l’or et le manganèse sont exploités et commercialisés à l’état brut. Dans ce processus ci-dessus décrit, l’entrepreneuriat national n’occupe qu’une place marginale. Les politiques mises en place par l’Etat depuis des décennies n’ont pas permis l’émergence d’un entrepreneuriat national dynamique et performant. Le cadre institutionnel de promotion de l’entrepreneuriat national n’est pas adéquat. Au cours de l’édition 2008 des JI-CI, l’accent a été mis sur les orientations politiques de la Côte d’Ivoire en matière de développement industriel. Le Gouvernement ivoirien s’est engagé à cet effet, à mettre en place un environnement favorable à l’épanouissement du secteur privé, afin d’accroitre le niveau de transformation de nos matières premières pour atteindre un taux de transformation de 50% et pour porter à 35% la part de l’industrie dans le PIB de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020. Pour atteindre un tel objectif, la Côte d’Ivoire doit s’engager résolument à promouvoir une culture entrepreneuriale chez les nationaux. Cette culture aboutira à la création de petites unités de transformation et de petites et moyennes entreprises de services qui contribueront à la résorption du chômage. L’édition 2010 de ces journées se focalisera sur l’intensification de la valorisation industrielle des ressources locales par l’augmentation du taux de transformation des matières premières. Elle abordera également les questions liées à la promotion de l’entrepreneuriat dans notre pays. Dans ce sens, il est prévu deux panels qui traiteront respectivement de la transformation des matières premières locales et de l’entrepreneuriat national fort. Le Ministre Tehoua Amah Marie qui présidait hier la cérémonie d’ouverture de cette deuxième édition a souhaité que le prochain cinquantenaire de la Côte d’Ivoire soit celui di développement industriel.
Evariste Nguessan
nguevas@yahoo.fr
Convaincues de l’importance de la dimension économique et sociale de l’industrialisation, les autorités ivoiriennes ont axé le développement de la Côte d’Ivoire sur le libéralisme économique, l’initiative privée, l’ouverture aux capitaux et échanges extérieurs. Les différentes politiques industrielles mises en œuvre à cet effet, ont permis à la Côte d’Ivoire de disposer du tissu industriel le plus étoffé de la sous- région ouest africaine. Malgré ce succès, force est de constater que près d’un demi siècle après son indépendance, la part de l’industrie ivoirienne dans la formation du PIB est de 20% et l’économie de la Côte d’Ivoire continue de reposer sur l’agriculture qui représente actuellement environ 25% du PIB, emploie 66% de la population active et rapporte 48% des recettes d’exportation. La bonne performance de l’agriculture ivoirienne dans le développement économique de la Côte d’Ivoire a reposé sur le binôme café-cacao et le bois. Toutefois, la crise économique des années 80 ainsi que les différentes crises sociopolitiques que la Côte d’Ivoire traverse depuis 1999, ont fini par montrer les limites de l’agriculture à générer un développement économique durable. Dans un contexte international marqué par la globalisation des économies et le développement accéléré des innovations technologiques, la relance post-crise de l’économie ivoirienne impose à la Côte d’Ivoire, la définition d’une nouvelle stratégie de transformation des matières premières en vue d’une plus grande contribution de l’industrie à la formation du PIB. C’est dans cette optique que le Ministère de l’Industrie et de la Promotion du Secteur Privé organise la deuxième édition des journées promotionnelles de l’industrie, des PME et du secteur privé de Côte d’Ivoire, dénommée JI-CI 2010, sur le thème : « Entrepreneuriat national et transformation des matières premières locales, gages du développement de la Côte d’Ivoire ». En effet, bien que disposant d’énormes quantités de matières premières, la Côte d’Ivoire ne parvient toujours pas à apporter une plus value conséquente à ses produits de base, et se contente de les exporter à l’état brut ou semi-transformé. Par exemple, on note qu’avec une production moyenne annuelle estimée à 1,3 million de tonnes de cacao par campagne, soit, 40% de l’offre mondial, la Côte d’Ivoire qui occupe le 1er rang mondial, ne transforme en produits finis que 17 500 tonnes, soit moins de 1,5% de la production globale et ne perçoit que moins de 1% des recettes de l’économie chocolatière mondiale. On note également que la Côte d’Ivoire occupe le 2e rang mondial dans la production d’anacarde avec 380 000 tonnes et qu’elle n’en transforme que 3%, soit environ 15 000 tonnes. En ce qui concerne le bois, en dehors de la première transformation, aucune politique hardie n’a été mise en œuvre en vue de la deuxième et de la troisième transformation. D’ailleurs, pour la première transformation, le vieillissement de l’outil de production et son inadaptation ont conduit à la fermeture de plus de la moitié des unités de production. Au niveau des minerais comme le fer, le nickel, le manganèse, la tantalite, l’étain, et les pierres d’ornement, il n’existe aucune exploitation. Le diamant, l’or et le manganèse sont exploités et commercialisés à l’état brut. Dans ce processus ci-dessus décrit, l’entrepreneuriat national n’occupe qu’une place marginale. Les politiques mises en place par l’Etat depuis des décennies n’ont pas permis l’émergence d’un entrepreneuriat national dynamique et performant. Le cadre institutionnel de promotion de l’entrepreneuriat national n’est pas adéquat. Au cours de l’édition 2008 des JI-CI, l’accent a été mis sur les orientations politiques de la Côte d’Ivoire en matière de développement industriel. Le Gouvernement ivoirien s’est engagé à cet effet, à mettre en place un environnement favorable à l’épanouissement du secteur privé, afin d’accroitre le niveau de transformation de nos matières premières pour atteindre un taux de transformation de 50% et pour porter à 35% la part de l’industrie dans le PIB de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020. Pour atteindre un tel objectif, la Côte d’Ivoire doit s’engager résolument à promouvoir une culture entrepreneuriale chez les nationaux. Cette culture aboutira à la création de petites unités de transformation et de petites et moyennes entreprises de services qui contribueront à la résorption du chômage. L’édition 2010 de ces journées se focalisera sur l’intensification de la valorisation industrielle des ressources locales par l’augmentation du taux de transformation des matières premières. Elle abordera également les questions liées à la promotion de l’entrepreneuriat dans notre pays. Dans ce sens, il est prévu deux panels qui traiteront respectivement de la transformation des matières premières locales et de l’entrepreneuriat national fort. Le Ministre Tehoua Amah Marie qui présidait hier la cérémonie d’ouverture de cette deuxième édition a souhaité que le prochain cinquantenaire de la Côte d’Ivoire soit celui di développement industriel.
Evariste Nguessan
nguevas@yahoo.fr