Ouattara Amidou, 43 ans, est un musicien de profession, domicilié à Attécoubé, près de la grande mosquée. Son ami Traoré Sounkalo, 41 ans, est transporteur et également domicilié à Attecoubé. Ouattara Amidou vit dans une cour commune, une maison de trois pièces. Il est sollicité par son ami Sounkalo qui cherche une maison de deux pièces. Amidou négocie auprès du propriétaire de la cour afin que ce dernier loue une maison de deux pièces à son ami. Un jeu d’enfant… D’ailleurs, la négociation se passe bien. Traoré obtient la maison et y aménage avec sa femme. Ouattara, lui, est polygame et les disputes récurrentes de ces deux épouses troublent énormément sa quiétude. Il décide alors de louer une deuxième maison dans laquelle il loge sa seconde épouse. Pour la cause, il décide de répartir les jours de la semaine, soit trois jours pour chacune d’elles. Et pendant que Ouattara fait la navette entre ses deux femmes, son ami Sounkalo fait la cour à sa femme restée au premier domicile qui finit par céder. Alors s’en suit une planification très bien montée. Chaque soir, après le départ de son ami qui se rend auprès de sa seconde femme, Sounkalo noue prestement sa serviette autour de sa hanche et fait semblant d’aller aux toilettes. Ainsi, réussissant dans les premiers temps à tromper la vigilance de sa femme et des voisins, il se glisse subrepticement chez la femme de son ami. Et le tour est joué. Mais tout finit par se savoir. Une nuit, Ouattara feint d’aller chez sa seconde femme. Vingt minutes après, il revient sur ses pas et fonce tout droit dans la chambre. Quelle ne fut pas sa surprise ? Il surprend sa femme en flagrant délit d’adultère avec son ami. Comme un tire-au-cul, Madame Ouattara, qui ne pouvait croire au retour inopiné de son mari, sort à toute vitesse de la chambre, nue et s’en va. A jamais. Fou de rage, Amidou saisit un couteau et s’en prend au pénis de Sounkalo qui hurle de frayeur. Le voisinage est alerté. Enfin, libéré grâce aux supplications des uns et des autres, Traoré regagne précipitamment son domicile, s’habille rapidement et quitte lui aussi la cour en y abandonnant femme et enfants. Sa femme se chargera quelques jours après du déménagement.
Bahi K.
Bahi K.