La météo politique ivoirienne est mauvaise. Et certains qualifient la situation actuelle de confuse depuis l'annonce de la dissolution de la Cei et du gouvernement faite par le chef de l'Etat. Laurent Gbagbo. Dans le camp des partisans du candidat Gbagbo, c'est le bonheur et la joie totale. Les Forces nouvelles, quant à elles, ont décrété l'alerte maximale dans les zones Cno puis déclarent être en crise depuis le 12 février dernier. Le premier ministre Guillaume Soro, secrétaire général des Forces nouvelles dit "prendre bonne note de cette adresse solennelle du chef de l'Etat" puis engagera les consultations nécessaires" pour la formation du nouveau gouvernement ainsi que de la Cei version Gbagbo. Pour la coalition Houphouétistes (Rhdp regroupant le Pdci-Rda, le Rdr, le Mfa et l'Udpci), Laurent Gbagbo "en décidant unilatéralement et abusivement, de dissoudre la Cei et le gouvernement, au mépris des différents accords, "pose un acte antidémocratique et anticonstitutionnel". C'est pourquoi, il proclame "qu'à compter de ce même jour, vendredi 12 février 2010, il ne reconnaît plus monsieur Laurent Gbagbo, comme chef de l'Etat de Côte d'Ivoire". Cette déclaration courageuse saluée par l'ensemble des militants suffit-elle pour revenir à la situation d'avant crise ? Il est clair que non. Car que valent 100 voire 1000 déclarations dont l'objectif reste la diffusion dans la presse. Aussi les appels au secours de la communauté internationale ne résoudront pas le problème tant que les responsables de l'opposition ne se détermineront pas par une ligne de conduite claire. Gbagbo Laurent, dans l'opposition, a montré à Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié et Robert Guéï ce que c'est que l'opposition. Quand il n'était pas d'accord avec une décision prise par les gouvernements précédents, il le faisait savoir de façon bruyante. Sans attendre l'aide de la communauté internationale ou de qui que ce soit. L'ancien opposant historique de Félix Houphouët-Boigny a-t-il 1000 jambes ou 6 têtes ? Alors… responsables de l'opposition, ni Blaise Compoaré, ni Ban Ki Moon, encore moins l'Union africaine et la Cedeao ne viendront régler votre problème. Trouvons donc les solutions pour apaiser les populations.
Patrice Yao
Patrice Yao
