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Politique Publié le lundi 15 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Formation du nouveau gouvernement : La bataille des ministrables Cnrd

Le week-end passé n'est pas de tout repos. A peine le Chef de l'Etat annonce-t-il la dissolution du Gouvernement et recommande au Premier Ministre la formation d'un autre ce lundi, que les cadres et hommes politiques de fait se bousculent dans les souterrains des décideurs pour se faire enfin une place au soleil, en tant que Ministres de la République.
Quelle pourra être la configuration du nouveau Gouvernement ? Les analyses sont déjà faites. Dans le camp présidentiel, chacun s'en tient à ce que le Chef de l'Etat a dit pour tirer sa conclusion. Pour beaucoup, ce sera un gouvernement du camp présidentiel et des Forces Nouvelles, puisque le Président Gbagbo a dit dans sa déclaration du vendredi : "Je rappelle que cet accord, signé entre les Forces Nouvelles et le Président de la république, vient de notre volonté de donner un instrument à la Côte d'Ivoire pour aller à la paix… Je veux un gouvernement de sortie de crise, un gouvernement au service des Ivoiriens et non aux ordres des partis politiques " Ces phrases ont sonné comme un recadrage qui signifie pour des adeptes du camp présidentiel que le prochain gouvernement ne devra être qu'une affaire de Forces Nouvelles et du camp présidentiel. Dans cette optique donc, la bataille des ministrables du camp présidentiel fait rage. Elle a cette particularité qu'elle oppose en sourdine les jeunes loups de "La Majorité présidentielle" qui ne sont pas forcement militants du FPI, mais qui militent pour la réélection de Gbagbo, aux caciques du FPI. Pour les premiers, les caciques du FPI ont suffisamment démontré leurs limites dans la "vente" du produit Gbagbo. Aussi, soutient-on dans le camp des nouveaux que les caciques qui ont déjà 5, 6, 7 à 8 ans au gouvernement, doivent céder leur place. Dans le gouvernement dissous, il y avait au compte du FPI Bohoun Bouabré (10 ans), Désiré Tagro (4 ans), Amani Nguessan (10 ans), Hubert Oulaye (10 ans), Léon Monnet (10 ans), Dano Djédjé (10 ans), Alphonse Douaty (6 ans), Christine Adjobi (7 ans) et pour LMP Bleu Lainé (3 ans). Dans la logique des jeunes loups, ces hommes et femmes doivent partir du gouvernement et céder la place. Dans cette perspective, des ministrables sont déjà cités dans certains cercles. Entre beaucoup d'autres, des gens parlent des hommes et femmes qui sont sortis de leurs partis initiaux pour créer des partis affiliés au FPI, tels Appiah Kabran, Stéphane Kipré, Mme Tia Monné Bertine, Oulé Tia, Kahé Eric Kplohourou, Djibo Aya Martine. Pour le RPPP de Laurent-Dona Fologo, ce sont des noms comme Ouattara Gnonzié, Bertin Ganin qui sont avancés. Par ailleurs, dans le lot des ceux qui, sans véritablement créer de parti à se jeter dans le fleuve FPI, l'on cite aussi Charles Blé Goudé, Evariste Méambly (qui semble devenu le chouchou de certains milieux militaires), Eugène Djué, Généviève Bro Grébé, Henriette Lagou. Pour ce qui est des purs produits du FPI, ce sont plutôt des cadres promus DDC et DDC adjoints, qui se disent qu'avec un poste de ministre, même ne serait-ce qu'en quelques mois, ils auraient plus de carapace à s'imposer chez eux. La liste est vraiment longue. Quels postes occuperont tous ces hommes et toutes ces femmes ? Difficile pour l'heure de le dire, mais chacun, dit-on, est confiant, après avoir donné tout ce qui est en lui pour la victoire de Laurent Gbagbo. Certaines langues font état de ce que le directeur national de campagne de Gbagbo, Dr Issa Malick Coulibaly, pourrait aussi se positionner dans la perspective d'un éventuel remplacement du Premier Ministre Soro Guillaume.
Depuis le vendredi donc, c'est à un véritable ballet des ministrables, des intermédiaires, des émissaires et des soutiens qu'on assiste dans les couloirs des décideurs. Ce qui revient le plus est que le Ministre Tagro Désiré ferait partie des hommes à sacrifier sur l'autel du retour au calme. Il est donc sur le départ, selon ces langues. Dans tous les cas, les jours à venir nous situeront
Eddy PEHE

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