La lumière diffuse qui précède le coucher du soleil venait d'envelopper notre pays de son manteau blafard un certain 24 décembre 1999 sans que nous nous en rendions vraiment compte ! Comment l'aurions-nous pu alors que la propagande de ceux qui venaient de poignarder ainsi la Côte-d'Ivoire dans le dos tambourinaient à la longueur de journée sur les antennes de la radio et de la télévision que le méchant, la cause de tous les maux du pays, venait d'être chassé du pouvoir et que désormais, naissait pour les Ivoiriens une ère nouvelle ? Et cette nouvelle ère, selon les nouveaux maîtres du pays rimait avec bonheur, probité, bonne gouvernance, démocratie vraie et défense et protection exclusive des seuls intérêts du peuple.
Et pourtant, certains signes inquiétants auraient dû être pour nous des mises en garde. Mais nous avons refusé de voir et d'entendre.
Les conseils du Père de la Nation nous prévenant que "Le vrai bonheur, on ne l'apprécie que lorsqu'on l'a perdu" nous laissaient indifférents voire de marbre.
Il est presque certain que les mises en garde du Vieux étaient considérées comme un piège par certains, le Président HOUPHOUET-BOIGNY voulant nous empêcher de goûter à un bonheur qu'il se réservait à lui tout seul.
Le changement intervenu était donc bon et il nous fallait y croire.
Les pères Noël et autres papa Roméo avec leurs PC crise et leurs jugements (?) et exécutions extrajudiciaires, leur apprentissage de la torture, leur tournée dans les grandes régies financières de l'Etat pour y récolter directement les fonds sans que cela transite par le trésor, passèrent comme un ouragan sur le pays, semant la stupeur chez ces Ivoiriens si crédules !
Puis, après le simulacre d'élection d'octobre 2000, un nouveau régime faisait son apparition qui promettait aux Ivoiriens de leur décrocher la lune.
Malgré la déconvenue qu'il venait de subir, le bon peuple de Côte-d'Ivoire fit confiance à ce régime qui se disait celui de la refondation et qui, dans l'opposition, s'était engagé à faire de notre pays un paradis sur terre.
Hélas, si "deuxième gaou est gnata", les Ivoiriens furent encore une fois de vrais gaous qui allaient se laisser rouler dans la farine comme des débutants.
Très rapidement, sous leurs yeux hagards, ce sont les tricheries, les enrichissements illicites à la vitesse V, les détournements massifs de deniers publics, les prévarications, les pillages systématiques des richesses nationales de même les demeures des mille et une nuits, les grosses cylindrées qui devinrent les seules et uniques priorités des pontes du FPI et de leurs suiveurs.
La cerise sur le gâteau, c'est la politique tribale et d'exclusion qui allait très vite nous conduire à la guerre qui aboutissait à la partition du pays.
L'on pouvait raisonnablement penser que cette situation nouvelle allait ramener nos refondateurs à la raison. Que nenni ! Ils s'enfonçaient encore davantage dans cet égoïsme épouvantable et mesquin où tout est pour soi et rien pour les autres.
En l'espace de trois ans, la luxuriante Côte-d'Ivoire s'est mise à flirter avec le désert de la misère et de la pauvreté.
Insensibles à la détresse de leurs (?) compatriotes, monsieur Gbagbo et son régime opposent à leurs revendications légitimes la force et la terreur.
GBAGBO ET LE FPI NE SONT JAMAIS RESPONSABLES ET POURTANT
Quoique notoirement incompétents et incapables de résoudre le moindre des problèmes qui se posent aux Ivoiriens, leur seule obsession et leur unique objectif, c'est de confisquer le pouvoir et de s'y cramponner pendant au moins cinquante ans.
Pour y parvenir, ils vont très vite imposer la pensée unique et faire de la Côte-d'Ivoire leur propriété privée. D'où la confiscation totale à leur seul profit des médias d'Etat, notamment la Radio et la Télévision.
Comme dans le défunt régime militaro-FPI dans lequel ils ont joué un rôle prépondérant, le langage de l'arrogance et de la force brutale est celui qu'opposent monsieur Gbagbo et le FPI à tous ceux qui leur présentent des doléances ou leur soumettent des revendications.
Monsieur Gbagbo et le FPI n'ont jamais tort : ils ont toujours raison.
Monsieur Gbagbo et le FPI ne sont jamais responsables de rien. Tout ce qui leur arrive, tous les problèmes normaux qui se posent à une nation et que leur incurie notoire les rend incapables de résoudre proviennent nécessairement et fatalement du Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY ou du Président BEDIE, bref du PDCI-RDA.
DES INCOMPETENTS ET DES PREDATEURS
Et pourtant, sans jamais avoir apporté la moindre pierre à l'édification de ce pays et sans avoir rien apporté à la Côte-d'Ivoire depuis qu'ils disent qu'ils sont au pouvoir, ils continuent de jouir de façon indécente et obscène des fruits du travail du PDCI-RDA.
Ouvrant les manifestations marquant le cinquantième anniversaire de la Côte-d'Ivoire, monsieur Gbagbo a clairement laissé entendre que sa préférence politique c'est le parti unique, lui qui s'étonne que ceux qui ont soutenu le parti unique l'obligent à aller aux élections même si elles seront bâclées.
Tout le monde a davantage compris pourquoi depuis cinq ans déjà, monsieur Gbagbo, le président le plus impopulaire que notre pays ait eu, refuse d'aller aux élections, préférant perpétrer un coup d'Etat constitutionnel et se maintenir au pouvoir en toute illégalité et en toute illégitimité.
Monsieur Gbagbo, en optant de façon manifeste pour le parti unique, devrait être poursuivi pour parjure et trahison, lui qui a abusé de la confiance du peuple en lui promettant démocratie et multipartisme.
On comprend aisément pourquoi monsieur Gbagbo et son régime préfèrent la force et les passages en force à la discussion et au dialogue.
On comprend aussi pourquoi ceux qui critiquent ou s'opposent trop bruyamment le paient au prix fort, celui de leur vie.
-L'inspecteur d'Etat Kouadio François a dû vivre plusieurs années en troglodyte pour éviter d'être trucidé, cela, pour avoir dénoncé en 2001 un détournement de 32 milliards FCFA de la filière café-cacao.
-Le journaliste Jean Hélène a été abattu de sang froid par un milicien FPI devenu policier qui a continué à monter en grade tout en étant en prison.
Il n'est pas certain qu'il y soit encore.
Guy André KIEFFER, pour avoir voulu dénoncer les pratiques mafieuses dans la filière café/cacao, s'est retrouvé ad patres.
On sait comment le général Guéi, les siens et des proches ont été éliminés.
Au fil des années, tout le monde s'est rendu compte que le régime des refondateurs est un régime d'incompétents et de prédateurs qui, n'ayant aucune notion de l'Etat et de sa gestion, n'a qu'un argument à opposer à ceux qui formulent des doléances ou présentent des revendications.
-La demande adressée au pouvoir FPI d'encadrer la manifestation du RHDP en mars 2004 a été refusée. Et quoique cette manifestation ait été étouffée dans l'œuf, c'est plus de 500 morts et des centaines de blessés qu'ont causés dans les domiciles les Forces de Défense (?) et de Sécurité (?) soutenues par les milices tribales du FPI.
-Les pontes du FPI ont scandaleusement importé des déchets toxiques pour s'enrichir en tuant leurs ( ?) compatriotes.
Les responsables présumés ont été réinstallés de force par monsieur Gbabgo et ses Forces de Défense et de Sécurité-garde prétorienne.
-Un procureur zélé tente de faire arrêter un avocat. Les avocats protestent et loin de résoudre les problèmes résultant des relations magistrats-avocats, monsieur oppose un mépris souverain après avoir feint de s'intéresser à la question.
-Monsieur Gbagbo, ci-devant président de la République promet solennellement aux médecins d'améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Il ne s'agissait-là que d'une ruse pour se débarrasser des médecins.
Lorsque ceux-ci protestent et se mettent en grève, il les livre à la vindicte populaire à travers sa radio et sa télévision.
-Monsieur Gbagbo, en sa qualité de président de la République, promet monts et merveilles aux greffiers.
Lorsque le moment fixé pour honorer ses engagements arrive la réponse finale qui est donnée est : "Je n'augmenterai aucun salaire."
-Combien de directeurs généraux et de directeurs centraux qui, parce que notoirement incompétents et surtout excessivement corrompus, ont été démis de leur fonction par leurs Conseils d'administration et remis en selle par monsieur Gbagbo ?
Depuis 2005, monsieur Gbagbo, en raison de son incompétence avérée et de son incurie manifeste, sait qu'il ne peut gagner aucune élection en Côte-d'Ivoire.
GBAGBO ESPERAIT
QUE COMPAORE ALLAIt DEMETTRE MAMBE
Et depuis ce temps, il s'est ingénié à s'opposer à la sortie de crise et à l'organisation d'élections libres, transparentes et justes.
Il se trouve que la Commission Electorale Indépendante présidée par monsieur Beugré Mambé, quoique souple et disposée au dialogue, est intransigeante sur les principes consensuels adoptés par tous y compris monsieur Gbagbo.
Ce dernier, qui ne veut pas se rendre aux élections comme un mouton, a déjà fait reporter lesdites élections 6 fois déjà.
N'ayant plus aucune possibilité de manœuvre, il fallait s'en prendre au président de la CEI qu'il accuse de fraude pour avoir fait des croisements internes au sein de la CEI.
Très vite, c'est un déchainement et un déferlement de la presse de monsieur Gbagbo et du FPI, notamment la RTI.
Monsieur Gbagbo espérait que le facilitateur allait demander à monsieur Mambé de se retirer.
Cependant, s'étant rendu compte qu'il s'agissait d'une vaste escroquerie et d'une sinistre cabale orchestrées par monsieur Gbagbo et le FPI, il s'est abstenu de tomber dans leur piège et a maintenu sa confiance en monsieur Mambé.
Aussitôt, monsieur Gbagbo choisit le mode opératoire qu'il affectionne par-dessus tout : le passage en force :
-Dissolution donc de la CEI puisqu'il ne peut démettre monsieur Mambé qui refuse de se livrer à certaines compromissions
-Demande la création d'une nouvelle CEI à sa mesure qui le déclarera vainqueur comme en 2000 malgré la défaite qu'il essuiera.
" L'HONNETETE, UN DELIT CHEZ NOUS "
-Dissolution du gouvernement parce qu'il n'a pas le courage de débarquer son ministre de l'Intérieur trop zélé et trop agité.
Seul "propriétaire" de la radio et de la télévision, monsieur Gbagbo pensait avoir porté l'estocade non seulement à monsieur Mambé, mais surtout au RHDP.
Erreur de gawa car le RHDP, qui a avalé tant de couleuvres en 5 ans, a décidé de réagir de la manière la plus ferme.
Toujours fidèle à sa stratégie de la force, monsieur Gbagbo a déployé ses vieux chars et sa garde prétorienne dans les lieux stratégiques.
Ce qu'il oublie, c'est, comme le disait le ministre Adjoumani, que chacun de nous a un frère dans l'armée et que le moment venu, les liens de sang parleront.
Dans cette cabale contre le président de la CEI, le crime impardonnable de monsieur Mambé, c'est de vouloir continuer à être "vêtu de probité candide et de lin blanc."
Monsieur Mambé est intègre et il entend le rester. Cela est inacceptable pour les refondateurs qui veulent gagner les élections par tous les moyens.
Avec la refondation, "l'honnêteté", comme le disait Sembène Ousmane dans le mandat, "est un délit chez nous."
En conséquence, ce que monsieur Gbagbo n'a pu obtenir par la ruse et la corruption, il a choisi de l'obtenir par la force. Car son raisonnement est simple : "J'ai l'armée, j'ai la gendarmerie, j'ai la police sous ma coupe donc avec moi. Détenant les armes, je ne peux que gagner !"
Il appartient donc au RHDP, par sa fermeté de le faire mentir et lui faire comprendre enfin qu'il se trompe sur toute la ligne.
Ainsi que nous l'avons mentionné plus haut, alors que le soleil de la Côte-d'Ivoire brillait au firmament, le crépuscule est tombé brutalement sur notre pays par la faute de certains dont l'ambition démesurée et irraisonnée était pour eux au-dessus de l'intérêt général.
Aujourd'hui, c'est la nuit noire, une nuit à découper à la tronçonneuse et qui nous rapproche du trou noir des premiers temps galactiques.
Et ce ne sont pas les délestages que nous subissons en ce moment qui nous démentiront.
Doubé Binty
Et pourtant, certains signes inquiétants auraient dû être pour nous des mises en garde. Mais nous avons refusé de voir et d'entendre.
Les conseils du Père de la Nation nous prévenant que "Le vrai bonheur, on ne l'apprécie que lorsqu'on l'a perdu" nous laissaient indifférents voire de marbre.
Il est presque certain que les mises en garde du Vieux étaient considérées comme un piège par certains, le Président HOUPHOUET-BOIGNY voulant nous empêcher de goûter à un bonheur qu'il se réservait à lui tout seul.
Le changement intervenu était donc bon et il nous fallait y croire.
Les pères Noël et autres papa Roméo avec leurs PC crise et leurs jugements (?) et exécutions extrajudiciaires, leur apprentissage de la torture, leur tournée dans les grandes régies financières de l'Etat pour y récolter directement les fonds sans que cela transite par le trésor, passèrent comme un ouragan sur le pays, semant la stupeur chez ces Ivoiriens si crédules !
Puis, après le simulacre d'élection d'octobre 2000, un nouveau régime faisait son apparition qui promettait aux Ivoiriens de leur décrocher la lune.
Malgré la déconvenue qu'il venait de subir, le bon peuple de Côte-d'Ivoire fit confiance à ce régime qui se disait celui de la refondation et qui, dans l'opposition, s'était engagé à faire de notre pays un paradis sur terre.
Hélas, si "deuxième gaou est gnata", les Ivoiriens furent encore une fois de vrais gaous qui allaient se laisser rouler dans la farine comme des débutants.
Très rapidement, sous leurs yeux hagards, ce sont les tricheries, les enrichissements illicites à la vitesse V, les détournements massifs de deniers publics, les prévarications, les pillages systématiques des richesses nationales de même les demeures des mille et une nuits, les grosses cylindrées qui devinrent les seules et uniques priorités des pontes du FPI et de leurs suiveurs.
La cerise sur le gâteau, c'est la politique tribale et d'exclusion qui allait très vite nous conduire à la guerre qui aboutissait à la partition du pays.
L'on pouvait raisonnablement penser que cette situation nouvelle allait ramener nos refondateurs à la raison. Que nenni ! Ils s'enfonçaient encore davantage dans cet égoïsme épouvantable et mesquin où tout est pour soi et rien pour les autres.
En l'espace de trois ans, la luxuriante Côte-d'Ivoire s'est mise à flirter avec le désert de la misère et de la pauvreté.
Insensibles à la détresse de leurs (?) compatriotes, monsieur Gbagbo et son régime opposent à leurs revendications légitimes la force et la terreur.
GBAGBO ET LE FPI NE SONT JAMAIS RESPONSABLES ET POURTANT
Quoique notoirement incompétents et incapables de résoudre le moindre des problèmes qui se posent aux Ivoiriens, leur seule obsession et leur unique objectif, c'est de confisquer le pouvoir et de s'y cramponner pendant au moins cinquante ans.
Pour y parvenir, ils vont très vite imposer la pensée unique et faire de la Côte-d'Ivoire leur propriété privée. D'où la confiscation totale à leur seul profit des médias d'Etat, notamment la Radio et la Télévision.
Comme dans le défunt régime militaro-FPI dans lequel ils ont joué un rôle prépondérant, le langage de l'arrogance et de la force brutale est celui qu'opposent monsieur Gbagbo et le FPI à tous ceux qui leur présentent des doléances ou leur soumettent des revendications.
Monsieur Gbagbo et le FPI n'ont jamais tort : ils ont toujours raison.
Monsieur Gbagbo et le FPI ne sont jamais responsables de rien. Tout ce qui leur arrive, tous les problèmes normaux qui se posent à une nation et que leur incurie notoire les rend incapables de résoudre proviennent nécessairement et fatalement du Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY ou du Président BEDIE, bref du PDCI-RDA.
DES INCOMPETENTS ET DES PREDATEURS
Et pourtant, sans jamais avoir apporté la moindre pierre à l'édification de ce pays et sans avoir rien apporté à la Côte-d'Ivoire depuis qu'ils disent qu'ils sont au pouvoir, ils continuent de jouir de façon indécente et obscène des fruits du travail du PDCI-RDA.
Ouvrant les manifestations marquant le cinquantième anniversaire de la Côte-d'Ivoire, monsieur Gbagbo a clairement laissé entendre que sa préférence politique c'est le parti unique, lui qui s'étonne que ceux qui ont soutenu le parti unique l'obligent à aller aux élections même si elles seront bâclées.
Tout le monde a davantage compris pourquoi depuis cinq ans déjà, monsieur Gbagbo, le président le plus impopulaire que notre pays ait eu, refuse d'aller aux élections, préférant perpétrer un coup d'Etat constitutionnel et se maintenir au pouvoir en toute illégalité et en toute illégitimité.
Monsieur Gbagbo, en optant de façon manifeste pour le parti unique, devrait être poursuivi pour parjure et trahison, lui qui a abusé de la confiance du peuple en lui promettant démocratie et multipartisme.
On comprend aisément pourquoi monsieur Gbagbo et son régime préfèrent la force et les passages en force à la discussion et au dialogue.
On comprend aussi pourquoi ceux qui critiquent ou s'opposent trop bruyamment le paient au prix fort, celui de leur vie.
-L'inspecteur d'Etat Kouadio François a dû vivre plusieurs années en troglodyte pour éviter d'être trucidé, cela, pour avoir dénoncé en 2001 un détournement de 32 milliards FCFA de la filière café-cacao.
-Le journaliste Jean Hélène a été abattu de sang froid par un milicien FPI devenu policier qui a continué à monter en grade tout en étant en prison.
Il n'est pas certain qu'il y soit encore.
Guy André KIEFFER, pour avoir voulu dénoncer les pratiques mafieuses dans la filière café/cacao, s'est retrouvé ad patres.
On sait comment le général Guéi, les siens et des proches ont été éliminés.
Au fil des années, tout le monde s'est rendu compte que le régime des refondateurs est un régime d'incompétents et de prédateurs qui, n'ayant aucune notion de l'Etat et de sa gestion, n'a qu'un argument à opposer à ceux qui formulent des doléances ou présentent des revendications.
-La demande adressée au pouvoir FPI d'encadrer la manifestation du RHDP en mars 2004 a été refusée. Et quoique cette manifestation ait été étouffée dans l'œuf, c'est plus de 500 morts et des centaines de blessés qu'ont causés dans les domiciles les Forces de Défense (?) et de Sécurité (?) soutenues par les milices tribales du FPI.
-Les pontes du FPI ont scandaleusement importé des déchets toxiques pour s'enrichir en tuant leurs ( ?) compatriotes.
Les responsables présumés ont été réinstallés de force par monsieur Gbabgo et ses Forces de Défense et de Sécurité-garde prétorienne.
-Un procureur zélé tente de faire arrêter un avocat. Les avocats protestent et loin de résoudre les problèmes résultant des relations magistrats-avocats, monsieur oppose un mépris souverain après avoir feint de s'intéresser à la question.
-Monsieur Gbagbo, ci-devant président de la République promet solennellement aux médecins d'améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Il ne s'agissait-là que d'une ruse pour se débarrasser des médecins.
Lorsque ceux-ci protestent et se mettent en grève, il les livre à la vindicte populaire à travers sa radio et sa télévision.
-Monsieur Gbagbo, en sa qualité de président de la République, promet monts et merveilles aux greffiers.
Lorsque le moment fixé pour honorer ses engagements arrive la réponse finale qui est donnée est : "Je n'augmenterai aucun salaire."
-Combien de directeurs généraux et de directeurs centraux qui, parce que notoirement incompétents et surtout excessivement corrompus, ont été démis de leur fonction par leurs Conseils d'administration et remis en selle par monsieur Gbagbo ?
Depuis 2005, monsieur Gbagbo, en raison de son incompétence avérée et de son incurie manifeste, sait qu'il ne peut gagner aucune élection en Côte-d'Ivoire.
GBAGBO ESPERAIT
QUE COMPAORE ALLAIt DEMETTRE MAMBE
Et depuis ce temps, il s'est ingénié à s'opposer à la sortie de crise et à l'organisation d'élections libres, transparentes et justes.
Il se trouve que la Commission Electorale Indépendante présidée par monsieur Beugré Mambé, quoique souple et disposée au dialogue, est intransigeante sur les principes consensuels adoptés par tous y compris monsieur Gbagbo.
Ce dernier, qui ne veut pas se rendre aux élections comme un mouton, a déjà fait reporter lesdites élections 6 fois déjà.
N'ayant plus aucune possibilité de manœuvre, il fallait s'en prendre au président de la CEI qu'il accuse de fraude pour avoir fait des croisements internes au sein de la CEI.
Très vite, c'est un déchainement et un déferlement de la presse de monsieur Gbagbo et du FPI, notamment la RTI.
Monsieur Gbagbo espérait que le facilitateur allait demander à monsieur Mambé de se retirer.
Cependant, s'étant rendu compte qu'il s'agissait d'une vaste escroquerie et d'une sinistre cabale orchestrées par monsieur Gbagbo et le FPI, il s'est abstenu de tomber dans leur piège et a maintenu sa confiance en monsieur Mambé.
Aussitôt, monsieur Gbagbo choisit le mode opératoire qu'il affectionne par-dessus tout : le passage en force :
-Dissolution donc de la CEI puisqu'il ne peut démettre monsieur Mambé qui refuse de se livrer à certaines compromissions
-Demande la création d'une nouvelle CEI à sa mesure qui le déclarera vainqueur comme en 2000 malgré la défaite qu'il essuiera.
" L'HONNETETE, UN DELIT CHEZ NOUS "
-Dissolution du gouvernement parce qu'il n'a pas le courage de débarquer son ministre de l'Intérieur trop zélé et trop agité.
Seul "propriétaire" de la radio et de la télévision, monsieur Gbagbo pensait avoir porté l'estocade non seulement à monsieur Mambé, mais surtout au RHDP.
Erreur de gawa car le RHDP, qui a avalé tant de couleuvres en 5 ans, a décidé de réagir de la manière la plus ferme.
Toujours fidèle à sa stratégie de la force, monsieur Gbagbo a déployé ses vieux chars et sa garde prétorienne dans les lieux stratégiques.
Ce qu'il oublie, c'est, comme le disait le ministre Adjoumani, que chacun de nous a un frère dans l'armée et que le moment venu, les liens de sang parleront.
Dans cette cabale contre le président de la CEI, le crime impardonnable de monsieur Mambé, c'est de vouloir continuer à être "vêtu de probité candide et de lin blanc."
Monsieur Mambé est intègre et il entend le rester. Cela est inacceptable pour les refondateurs qui veulent gagner les élections par tous les moyens.
Avec la refondation, "l'honnêteté", comme le disait Sembène Ousmane dans le mandat, "est un délit chez nous."
En conséquence, ce que monsieur Gbagbo n'a pu obtenir par la ruse et la corruption, il a choisi de l'obtenir par la force. Car son raisonnement est simple : "J'ai l'armée, j'ai la gendarmerie, j'ai la police sous ma coupe donc avec moi. Détenant les armes, je ne peux que gagner !"
Il appartient donc au RHDP, par sa fermeté de le faire mentir et lui faire comprendre enfin qu'il se trompe sur toute la ligne.
Ainsi que nous l'avons mentionné plus haut, alors que le soleil de la Côte-d'Ivoire brillait au firmament, le crépuscule est tombé brutalement sur notre pays par la faute de certains dont l'ambition démesurée et irraisonnée était pour eux au-dessus de l'intérêt général.
Aujourd'hui, c'est la nuit noire, une nuit à découper à la tronçonneuse et qui nous rapproche du trou noir des premiers temps galactiques.
Et ce ne sont pas les délestages que nous subissons en ce moment qui nous démentiront.
Doubé Binty