Le carrefour indénié est depuis quelques années, une zone à risque chaque fois qu'une pluie s'abat sur la ville d'Abidjan. Du fait de l'inondation qui le rend impraticable. Si cette situation crée beaucoup de désagréments chez les automobilistes, des jeunes par contre s'en réjouissent du fait du commerce que constitue l'inondation de cet endroit pour eux.
Plusieurs jeunes de la commune d'Adjamé( ?) opèrent au carrefour indénié toutes les fois qu'il pleut. Pour eux, le mot d'ordre est connu d'avance, "chaque fois qu'il pleut, nous devons nous retrouver ici pour aider les automobilistes dont les voitures vont s'embourber. Nous les aidons à sortir leur véhicule moyennant une rétribution. Lorsque nous sentons qu'il y a la pluie du côté d'Abobo, nous venons directement" explique Adamo. Ils s'abritent donc sous les ponts et observent les véhicules passer. Dès qu'ils constatent que la voiture a du mal à sortir de la boue, ils courent vers le chauffeur et lui offrent leur service. Hier encore, ces jeunes étaient là avant que la pluie ne commence à Adjamé (ndlr : il suffit qu'il y ait une forte pluie à Abobo pour que le carrefour indénié soit inondé), pendant la pluie et même après. Comme toutes les autres fois, il y a toujours des automobilistes qui payent les frais des désagréments causés par la pluie à ces lieux.
Cent mille francs(100.000), c'est la somme qu'un Libanais qui venait du boulevard lagunaire et qui a emprunté la corniche a payé pour que les jeunes sortent sa voiture qui a été envahie par l'eau." Dès que son véhicule s'est enfoncé, les jeunes sont allés vers lui pour lui proposer leur service. Ils étaient deux groupes différents. Voyant la voiture en train de prendre l'eau, ils ont demandé au Libanais de payer 100.000f avant qu'ils fassent sortir son véhicule. Il n'a même pas discuté. Et dès qu'ils ont réussi à faire sortir la voiture, il a remis 50.000f à chacun des deux groupes avant de prendre sa voiture pour quitter les lieux" explique une habitante de l'immeuble qui fait face au collège international de la corniche. Le partage de cet argent a occasionné de chaudes discussions selon notre interlocutrice.
Certains des jeunes qui aident les automobilistes au carrefour indénié sont de mauvaise foi. En effet, soutient un vigile qui s'est inquiété de voir notre collègue (photographe) avancer vers ces jeunes. "Madame, vous allez où ?" a-t-il demandé. Avant d'ajouter" n'allez pas vers eux sinon ils vont vous arracher votre appareil". Ce vigile habitué des scènes du carrefour indénié vient de dévoiler l'autre face de ces jeunes. Il soutient que certains automobilistes dont les véhicules se sont embourbés ont déjà été brutalisés en ces lieux par des jeunes. Malheureusement pour les Ivoiriens qui pratiquent ce carrefour, le ministre de la Ville et de la salubrité, Mel Eg Théodore, a préféré utiliser l'argent du contribuable ivoirien pour planter des fleurs et des tableaux lumineux au lieu de prendre des spécialistes des ponts et chaussées pour trouver la solution à ce carrefour.
Jules Claver Aka
Plusieurs jeunes de la commune d'Adjamé( ?) opèrent au carrefour indénié toutes les fois qu'il pleut. Pour eux, le mot d'ordre est connu d'avance, "chaque fois qu'il pleut, nous devons nous retrouver ici pour aider les automobilistes dont les voitures vont s'embourber. Nous les aidons à sortir leur véhicule moyennant une rétribution. Lorsque nous sentons qu'il y a la pluie du côté d'Abobo, nous venons directement" explique Adamo. Ils s'abritent donc sous les ponts et observent les véhicules passer. Dès qu'ils constatent que la voiture a du mal à sortir de la boue, ils courent vers le chauffeur et lui offrent leur service. Hier encore, ces jeunes étaient là avant que la pluie ne commence à Adjamé (ndlr : il suffit qu'il y ait une forte pluie à Abobo pour que le carrefour indénié soit inondé), pendant la pluie et même après. Comme toutes les autres fois, il y a toujours des automobilistes qui payent les frais des désagréments causés par la pluie à ces lieux.
Cent mille francs(100.000), c'est la somme qu'un Libanais qui venait du boulevard lagunaire et qui a emprunté la corniche a payé pour que les jeunes sortent sa voiture qui a été envahie par l'eau." Dès que son véhicule s'est enfoncé, les jeunes sont allés vers lui pour lui proposer leur service. Ils étaient deux groupes différents. Voyant la voiture en train de prendre l'eau, ils ont demandé au Libanais de payer 100.000f avant qu'ils fassent sortir son véhicule. Il n'a même pas discuté. Et dès qu'ils ont réussi à faire sortir la voiture, il a remis 50.000f à chacun des deux groupes avant de prendre sa voiture pour quitter les lieux" explique une habitante de l'immeuble qui fait face au collège international de la corniche. Le partage de cet argent a occasionné de chaudes discussions selon notre interlocutrice.
Certains des jeunes qui aident les automobilistes au carrefour indénié sont de mauvaise foi. En effet, soutient un vigile qui s'est inquiété de voir notre collègue (photographe) avancer vers ces jeunes. "Madame, vous allez où ?" a-t-il demandé. Avant d'ajouter" n'allez pas vers eux sinon ils vont vous arracher votre appareil". Ce vigile habitué des scènes du carrefour indénié vient de dévoiler l'autre face de ces jeunes. Il soutient que certains automobilistes dont les véhicules se sont embourbés ont déjà été brutalisés en ces lieux par des jeunes. Malheureusement pour les Ivoiriens qui pratiquent ce carrefour, le ministre de la Ville et de la salubrité, Mel Eg Théodore, a préféré utiliser l'argent du contribuable ivoirien pour planter des fleurs et des tableaux lumineux au lieu de prendre des spécialistes des ponts et chaussées pour trouver la solution à ce carrefour.
Jules Claver Aka