Sale temps pour l’opposition ivoirienne. Le président de la République, M. Laurent Gbagbo, en prononçant, le vendredi 12 février, la dissolution du gouvernement et de la CEI, a semé la division au sein de ses adversaires. Dans l’après-midi du samedi 13, le Rassemblement des Houphouétistes pour la pémocratie et la Paix (RHDP), qui est monté au créneau pour pondre une déclaration au siège du PDCI-RDA, n’a fait qu’étaler au grand jour le malaise qui ronge la coalition depuis les décisions présidentielles. Certes, quelques décisions ont été prises. D’abord, “le RHDP déclare nulle et de nul effet la dissolution de la CEI et du gouvernement”. Ensuite, « le RHDP proclame qu’il ne reconnaît plus Laurent Gbagbo comme le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire”. Enfin, “Le RHDP ne reconnaîtra ni la nouvelle CEI, ni le nouveau gouvernement”. Enfin, “le RHDP appelle les Ivoiriennes et les Ivoiriens, les forces politiques et sociales, la société civile, les travailleurs de Côte d’Ivoire, les opérateurs économiques à se mobiliser et à s’opposer par tous les moyens à cette dictature”…
Curieusement, au siège du PDCI où lecture a été faite de cette déclaration de guerre du RHDP, l’ambiance était plutôt morose. Comme si la coalition vivait un deuil. D’abord, aucun leader des différents partis qui composent le RHDP n’était présent. Henri Konan Bédié (PDCI-RDA) et Alassane Ouattara (RDR) bien que présents à Abidjan, n’ont pas trouvé nécessaire de se déplacer. Albert Mabri Touakeusse (UDPCI) et Anaky Kobena (MFA) étaient aux abonnés absents. De plus, aucun des secrétaires généraux du RDR, Amadou Gon Coulibaly et Henriette Dagri Diabaté, n’a daigné honorer de sa présence ce moment de graves décisions pour la coalition. Seuls, l’ancien ministre Amadou Soumahoro et l’inénarrable Kandia Camara étaient présents à la maison du vieux parti.
De l’autre côté, pour le PDCI-RDA, on ne retrouvait autour d’Alphonse Djédjé Mady que les truculents “has been” que sont Maurice Kacou Guikahué, Daniel Kablan Duncan, Boniface Britto Nama, Hortense Aka Anghui et Me Ahoussou Kouadio, l’avocat de Bédié, et le fraudeur Beugré Mambé. Pour l’UDPCI, ce sont les évasifs Alassane Salif N’Diaye, Woï Messé et leur appendice Blé Guirao qui ont fait le déplacement. Quant au MFA d’Anaky Kobéna, l’houphouétiste de la 48ème heure, il était représenté par le peu représentatif Philippe Légré, son secrétaire général.
Enfin, au niveau des membres du gouvernement dissous, seul les ministres Allah Kouadio de la Santé et Dagobert Banzio des Sports ont fait le déplacement. Cela fait dramatiquement peu crédible pour le RDR et le PDCI-RDA, deux partis riches de douze ministres (12) dans le défunt gouvernement ! Nulle trace des ministres Hamed Bakayoko, Amon Tano, Patrick Achi, Amah Tehoua, Cissé Bacongo, Youssouf Bakayoko et autres. C’est dans cette tribune des seconds couteaux que Djédjé Mady a livré son rebelle message.
A la vérité, les décisions du président de la République pourraient avoir sonné le glas du RHDP. Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara pourraient payer cash leur grave erreur qui a consisté à soutenir un fraudeur, Robert Beugré Mambé, au risque de sacrifier la carrière ministérielle de leurs cadres. Provoqué, Gbagbo a frappé pour sauver son pays et le RHDP est K.O.
En tout cas, samedi dernier, au siège du PDCI-RDA, les signes d’affaiblissement et de défaite étaient si perceptibles que les derniers cris de joie à l’annonce des résolutions appelant au soulèvement populaire ressemblaient plutôt à des scènes de lamentations et d’auto onsolation : “C’est fini, Gbagbo est parti !”, criaient certains, sans y croire. “Gbagbo dehors, Gbagbo dehors !”, vociférait pitoyablement un autre groupe de militants en transe et conduits par le maire de Port-Bouët, Hortense Aka Anghui, sans que leur voix n’excède la clôture du siège.
Un journaliste qui assistait à ces réactions depuis le début, n’a pu s’empêcher de lâcher : “Mais, ces gens du RHDP, c’est des plaisantins !”.
Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr
Curieusement, au siège du PDCI où lecture a été faite de cette déclaration de guerre du RHDP, l’ambiance était plutôt morose. Comme si la coalition vivait un deuil. D’abord, aucun leader des différents partis qui composent le RHDP n’était présent. Henri Konan Bédié (PDCI-RDA) et Alassane Ouattara (RDR) bien que présents à Abidjan, n’ont pas trouvé nécessaire de se déplacer. Albert Mabri Touakeusse (UDPCI) et Anaky Kobena (MFA) étaient aux abonnés absents. De plus, aucun des secrétaires généraux du RDR, Amadou Gon Coulibaly et Henriette Dagri Diabaté, n’a daigné honorer de sa présence ce moment de graves décisions pour la coalition. Seuls, l’ancien ministre Amadou Soumahoro et l’inénarrable Kandia Camara étaient présents à la maison du vieux parti.
De l’autre côté, pour le PDCI-RDA, on ne retrouvait autour d’Alphonse Djédjé Mady que les truculents “has been” que sont Maurice Kacou Guikahué, Daniel Kablan Duncan, Boniface Britto Nama, Hortense Aka Anghui et Me Ahoussou Kouadio, l’avocat de Bédié, et le fraudeur Beugré Mambé. Pour l’UDPCI, ce sont les évasifs Alassane Salif N’Diaye, Woï Messé et leur appendice Blé Guirao qui ont fait le déplacement. Quant au MFA d’Anaky Kobéna, l’houphouétiste de la 48ème heure, il était représenté par le peu représentatif Philippe Légré, son secrétaire général.
Enfin, au niveau des membres du gouvernement dissous, seul les ministres Allah Kouadio de la Santé et Dagobert Banzio des Sports ont fait le déplacement. Cela fait dramatiquement peu crédible pour le RDR et le PDCI-RDA, deux partis riches de douze ministres (12) dans le défunt gouvernement ! Nulle trace des ministres Hamed Bakayoko, Amon Tano, Patrick Achi, Amah Tehoua, Cissé Bacongo, Youssouf Bakayoko et autres. C’est dans cette tribune des seconds couteaux que Djédjé Mady a livré son rebelle message.
A la vérité, les décisions du président de la République pourraient avoir sonné le glas du RHDP. Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara pourraient payer cash leur grave erreur qui a consisté à soutenir un fraudeur, Robert Beugré Mambé, au risque de sacrifier la carrière ministérielle de leurs cadres. Provoqué, Gbagbo a frappé pour sauver son pays et le RHDP est K.O.
En tout cas, samedi dernier, au siège du PDCI-RDA, les signes d’affaiblissement et de défaite étaient si perceptibles que les derniers cris de joie à l’annonce des résolutions appelant au soulèvement populaire ressemblaient plutôt à des scènes de lamentations et d’auto onsolation : “C’est fini, Gbagbo est parti !”, criaient certains, sans y croire. “Gbagbo dehors, Gbagbo dehors !”, vociférait pitoyablement un autre groupe de militants en transe et conduits par le maire de Port-Bouët, Hortense Aka Anghui, sans que leur voix n’excède la clôture du siège.
Un journaliste qui assistait à ces réactions depuis le début, n’a pu s’empêcher de lâcher : “Mais, ces gens du RHDP, c’est des plaisantins !”.
Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr