Le président de la coordination du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) section Grand-Lahou, Djaha Jean et des politiques locaux ont animé un meeting samedi dans la cour de la mairie de ladite commune. Djaha Jean a lancé cet appel : « Mobilisez-vous parce que les prochains jours seront chauds. Nous devons nous battre pour que le pays soit libéré. A la suite de nos leaders qui ont déclaré que Laurent Gbagbo n'est plus le chef de l'Etat. Nous allons prendre nos responsabilités afin que la Côte d'Ivoire quitte entre les mains de ces bandits à col blanc ». Il a vertement fustigé la mesure de dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (Cei) prise par le chef de l'Etat, vendredi dernier. « Maintenant, on ne va plus à Ouagadougou, a-t-il déclaré. Et de crier que « l'Accord de Ouaga est mort ». Le président de la République a, selon l'orateur, peur de perdre l'élection présidentielle. « Mais nous allons l'aider à partir. Nous allons nous organiser pour que les choses changent », a-t-il poursuivi avant d'appeler les forces de l'ordre à jouer leur rôle républicain dans cette crise. Djaha Jean s'est aussi prononcé sur les dénonciations d'individus présumés non-Ivoiriens : « Ce n'est pas en excluant les gens qu'on va développer Grand-Lahou. J'adresse donc une mise en garde à tous ceux qui se livrent à de telles pratiques ». L'ancien président du Rassemblement des jeunes républicains (Rjr), Odjé Tiacoré, a abondé dans le même sens. Pour lui, «l'heure est grave. Ce que les gens ne savent pas, c'est que ce sont environ deux millions d'Ivoiriens qui sont sur la liste blanche que le Fpi (Front populaire ivoirien, Ndlr) veut exclure ». D'où la motion de protestation lue par Aly Cissoko, directeur départemental de campagne d'Alassane Ouattara à Grand-Lahou. « Ces manœuvres, a dit ce dernier, portent atteinte à l'honorabilité de ces citoyens et font d'eux des apatrides. De tels comportements constituent une forme d'épuration ethnique. Par ricochet, une grave menace pour la paix sociale. C'est pourquoi, nous entendons protester contre ces pratiques de catégorisation des Ivoiriens».
Marc Dossa
Marc Dossa