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Politique Publié le lundi 15 février 2010 | L’expression

Soro marche sur des œufs

Depuis la dissolution vendredi du gouvernement et de la Cei, le Premier ministre Guillaume Soro est face à ses responsabilités. Par un communiqué lu samedi à la télé par son porte-parole, Meité Sindou, il s’est proposé d’engager des consultations avec les forces politiques. Selon Rfi, il s’est donné 8 jours pour former la nouvelle équipe gouvernementale. Là où le Rhdp a demandé à ses militants d’engager l’épreuve de force avec « monsieur Gbagbo », le secrétaire général des Forces nouvelles réclame le calme et la retenue aux Ivoiriens. Alors question : quelle est la marge de manœuvre de l’ex-nouveau Premier ministre? S’il met Ouattara et Bédié contre lui, il prend le risque de former un gouvernement contesté qui pédalera dans la choucroute. Dans cette éventualité, les risques sont grands pour lui de se couper de ses bases de Bouaké qui, le week-end dernier au cours de conclaves tenus dans leur fief, ont mis le régime Gbagbo en garde contre les opérations de radiation massives des populations d’une partie du pays de la liste électorale provisoire. Le ministre Konaté Sidiki avait même indiqué qu’un conflit à la rwandaise se préparait en Côte d’Ivoire. Dans les villes de Katiola, Vavoua, Man, aucun parti politique n’a donné un mot d’ordre comme celui de Djédjé Mady avant que les populations ne se soulèvent contre les tribunaux et les sous-préfectures. Avec la dissolution du gouvernement et de la Cei, le problème a simplement été déplacé. Le problème de fond, l’épuration de la liste électorale, n’est pas réglé, il demeure entier. Tôt ou tard, il resurgira. A contrario si Soro choisit le camp de Ouattara et de Bédié contre le camp présidentiel, (ce qui est peu probable) Gbagbo nommera une autre personne à la primature et mettra sur pied une Cei aux ordres. Mais, dans ce cas, Soro aura l’avantage de garder la main sur sa base et d’être en phase avec les militants de toute l’opposition. Au cours d’éventuelles négociations, il pèsera lourd dans la balance. Sans sa base et l’opposition, il sera comme un poisson hors de l’eau, à la merci de Gbagbo. Dans tous les cas de figure, le patron des Forces nouvelles doit savoir qu’il marche actuellement sur des œufs. La moindre erreur risque d’être fatale.

Traoré M. Ahmed
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