Les producteurs de mangue de la région de Korhogo viennent de mettre sur pied une coopérative qui va désormais défendre leurs intérêts. Ayant pour souci d’exploiter la mangue pour en tirer le maximum de dividendes, les producteurs sont allés, jeudi dernier, en assemblée générale constitutive pour asseoir leur structure dénommée «Gninnagnon». Ils ont bénéficié des conseils du Fonds international de recherche et du conseil agricole (Firca), ainsi que de l’appui technique de l’Anader. Selon Yéo Kassonguina, président de cette coopérative, les producteurs veulent maîtriser leur filière. «Nous luttons pour un prix rémunérateur et à la longue nous envisageons de nous lancer dans la transformation sur place des résidus. Nous voulons être présents au début et à la fin du processus de transformation», s’est expliqué le président. Rendant hommage aux exportateurs grâce à qui la mangue de Korhogo est connue de par le monde, Yéo Kassonguina a précisé que leur regroupement n’est nullement dirigé contre eux. Bien au contraire, les producteurs veulent profiter de la mangue dans tous ses aspects contrairement aux exportateurs qui ont plutôt besoin de certaines qualités de mangues. Et d’ajouter : « Déjà cette année, nous allons suivre la commercialisation de notre produit pour qu’il y ait un seul interlocuteur entre nous et les exportateurs».
Prodiguant de sages conseils aux animateurs de la coopérative, le patron de l’Anader, le Commandant Bassomory Traoré, les a invités au sérieux dans le travail. «Au plan du développement rural, il y a beaucoup à faire. La mangue est vue comme une culture marginale. Mais si la filière est bien organisée, le producteur peut en tirer beaucoup de profits comme c’est le cas au Burkina Faso où pourtant le capital verger ne vaut pas celui de la Côte d’Ivoire. Il y a beaucoup de dérivés de la mangue, qui peuvent être commercialisés tels que le jus de mangue, la mangue séchée, la confiture, la vinaigrette et même l’alcool. Et tout cela se fait au Burkina», a poursuivi le technicien de l’Anader. Selon lui, le Firca a voulu transférer cette technologie du Burkina. Mais pour ce faire, il faut un minimum d’organisation. C’est pourquoi la structure a suscité la mise sur pied d’une coopérative, s’est expliqué Bassomory Traoré. Notons que la coopérative regroupe 92 villages pour 1.116 plantations de 3890 ha dont 2430 en production. Et cela représente 72% de la production nationale. En terme d’activité économique, la mangue occupe 60% du marché.
Mazola, Correspondant régional
Prodiguant de sages conseils aux animateurs de la coopérative, le patron de l’Anader, le Commandant Bassomory Traoré, les a invités au sérieux dans le travail. «Au plan du développement rural, il y a beaucoup à faire. La mangue est vue comme une culture marginale. Mais si la filière est bien organisée, le producteur peut en tirer beaucoup de profits comme c’est le cas au Burkina Faso où pourtant le capital verger ne vaut pas celui de la Côte d’Ivoire. Il y a beaucoup de dérivés de la mangue, qui peuvent être commercialisés tels que le jus de mangue, la mangue séchée, la confiture, la vinaigrette et même l’alcool. Et tout cela se fait au Burkina», a poursuivi le technicien de l’Anader. Selon lui, le Firca a voulu transférer cette technologie du Burkina. Mais pour ce faire, il faut un minimum d’organisation. C’est pourquoi la structure a suscité la mise sur pied d’une coopérative, s’est expliqué Bassomory Traoré. Notons que la coopérative regroupe 92 villages pour 1.116 plantations de 3890 ha dont 2430 en production. Et cela représente 72% de la production nationale. En terme d’activité économique, la mangue occupe 60% du marché.
Mazola, Correspondant régional