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Économie Publié le lundi 15 février 2010 | Nord-Sud

Fluidité routière, lutte contre le racket,… : L`état-major va frapper fort à partir du 1er mars

Le racket et les tracasseries routières ont du mal à disparaître de nos routes. L'état-major des forces armées de Côte d'Ivoire veut mettre fin à l'anarchie dans le secteur et donner une chance à la reprise économique. Une importante rencontre a eu lieu entre les différents acteurs mercredi au camp Gallieni.

L'état-major a finalement décidé de sortir le marteau pour mettre de l'ordre définitivement dans le secteur des transports. Après plusieurs tentatives qui se sont soldées, ces dernières années, par des résultats éphémères, les autorités en charge du contrôle routier semblent plus que déterminés à lutter efficacement contre le racket, les tracasseries routières et à contribuer davantage à l'amélioration de la fluidité routière. Mais surtout, à redorer le blason des hommes en tenue. C'est du moins ce qui ressort de la réunion qui a eu lieu mercredi à l'état-major des armées au Plateau entre d'un côté, le chef d'état-major le Gl Philippe Mangou, le commandant supérieur de la gendarmerie Kassaraté Tiapé Edouard et le représentant du directeur général de la police nationale. Et de l'autre côté, les différentes organisations professionnelles du secteur des transports. Selon des sources bien introduites, les importantes mesures prises par les autorités militaires prêtes à en découdre avec les opérateurs et les agents des Fds rétifs, seront appliquées «sans état d'âme» à partir du 1er mars. La rencontre de mercredi qui a duré une heure d'horloge, servait à juste titre d'une campagne de sensibilisation de tous les acteurs, avant la phase de répression.

Les corridors autorisés

Des communications ont été faites, en effet, sur les différents corridors autorisés et où doivent s'effectuer les contrôles. Ce sont entre autres les corridors d'Abidjan, de San Pedro, de Dabou, de Tabou. Des postes d'observation définis peuvent se transformer, à tout moment, et en cas de nécessité, en poste de contrôle. La liste complète des corridors sera communiquée dans les jours à venir. Désormais, le double contrôle à l'entrée et à la sortie des villes va disparaître. Les contrôles ne seront plus valables à la sortie d'une ville, une fois que vous avez été soumis à une première vérification policière à l'entrée dans un sens comme dans l'autre. Dans ces conditions, les opérateurs du transport urbain et interurbain sont invités à se mettre en règle avec les pièces requises. Lesquels documents seront fournis aux différents corridors. Selon notre source, la liste des amendes forfaitaires à payer a été communiquée. Elles sont au nombre de trois : les infractions de 1ère, 2ème et 3ème classes qui coûtent respectivement 500, 1000 et 2000 Fcfa. Il faut débourser 20.000 Fcfa pour récupérer un véhicule admis à la fourrière. «On suppose qu'à partir de cette date, tous les véhicules qui circulent dans la zone gouvernementale, doivent être en règle », affirment certains transporteurs qui ont pris par à la rencontre. Les conducteurs routiers doivent «améliorer leur comportement vis-à-vis des agents commis au contrôle.» L'état-major réfléchit aussi à la question des pseudo-syndicats qui s'imposent comme des «hors-la loi» dans le milieu. L'objectif est que ces nouvelles dispositions s'étendent rapidement à tout le pays afin de donner une chance à la relance économique, en commençant bien par redynamiser le transport. C'est justement pour ce faire qu'au niveau des zones Centre, nord et ouest (Cno), les Forces nouvelles sont en train de valider ces mesures afin qu'elles s'appliquent en définitive à tout le pays. Elles se sont inscrites dans la même logique que les autorités en charge du contrôle routier dans la partie gouvernementale. Puisque dans les zones Cno, les griefs des opérateurs économiques sont encore nombreux. C'est clair qu'avec ces changements annoncés par l'état-major, de nombreux véhicules risquent de disparaître de la circulation au mois de mars. Il y a un avantage parce que le transporteur c'est généralement celui qui est en règle. Mais c'est à cause des brebis galeuses que le phénomène du racket s'est développé. Si ces véhicules sont retirés de la circulation, on retrouvera notre part de marché », précisent les transporteurs. Qui estiment que la situation de crise ne saurait justifier ce désordre dans leur secteur.
«Ce n'est pas parce qu'on est en crise, qu'un individu va se lever pour aller vendre des médicaments pharmaceutiques au marché ou aux abords des voies. Ce n'est pas parce qu'une personne a échoué au concours de police, qu'il va acheter un diplôme pour être policier.
Imaginez la suite. Donc, il y a des règles et il faut les respecter», argumentent-ils. Pour les responsables du secteur des transports urbains et interurbains, cette opération va véritablement assainir leur milieu.

Les Forces nouvelles s'activent

D'ailleurs l'état-major et tous les partenaires dans ce projet ont regretté pourquoi les années passées, il y a des faiblesses dans la lutte contre le phénomène du racket et les tracasseries routières. Pour eux, les résolutions du séminaire de Bassam en 2005 ont été annihilées par certaines contingences politiques. Avec l'Accord politique de Ouaga, (Apo) l'opération de lutte contre les entraves à la fluidité routière lancée en juillet 2008, a coïncidée avec la crise du pétrole, avant d'être noyée par celle-ci à travers les manifestations de rues à Abidjan et à l'intérieur du pays. Cette fois-ci, il s'agit d'éviter de tomber dans les erreurs du passé et sauver le transport et les activités économiques en Côte d'Ivoire, durement éprouvés par la crise sociopolitique depuis pratiquement 9 ans. «Notre souhait c'est que ces nouvelles mesures puissent permettre au transport de renaître après des décennies d'anarchie et de désordre. Nous avons lutté depuis longtemps afin qu'on sorte de l'informel pour moderniser notre secteur. Nous pensons que c'est la voie que l'état-major vient d'ouvrir», se réjouissent les opérateurs.


Cissé Cheick Ely
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