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Politique Publié le mardi 16 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Situation socio-politique / Le Premier ministre Banny après une audience avec le président bédié: “Toute décision, qui s`apparente à une voie de fait, ne peut pas être acceptée”

Le Premier ministre Charles Konan Banny a été reçu en audience hier, en fin de soirée, par le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié. Au sortir de cette audience, le prédécesseur de Guillaume Soro à la primature a bien voulu répondre à nos questions relatives au blocage que connaît le processus de sortie de crise ces derniers jours.

Vous venez de rencontrer le président du Pdci-Rda, de quoi a-t-il été question dans vos échanges ?
Je suis venu voir le président, d'abord, pour échanger sur la situation que connaît notre pays. Pour constater avec lui une fois de plus que le processus est bloqué. Pour déplorer avec lui le fait que cela dure trop longtemps et qu'il faut que de plus en plus tous les acteurs politiques se rendent compte des souffrances du peuple de Côte d'Ivoire. En tant que membre du Pdci, je suis venu voir le président du parti, éminent membre du Rhdp, pour lui dire tout mon soutien. Que nous devons tous apporter à la position qui sera dégagée par le Rhdp. Il faut que ce pays soit gouverné selon les règles. Toute décision qui s'apparente à une voie de fait ne peut pas être acceptée. C'est ensemble que nous sortirons de la crise et non pas par des positions individuelles. Ce que je suis en train de vous dire est ma position, et cela rejoint d'ailleurs ce qui est exprimé par le Rhdp.

Vous avez été Premier ministre, vous avez déjà conduit le processus de sortie de crise. Aujourd'hui, votre successeur Guillaume Soro est confronté à une situation. Qu'est-ce que vous lui conseillez et que feriez-vous si vous étiez à sa place ?
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. La seule chose, c'est qu'il n'y a rien de nouveau. Aujourd'hui, tout se passe comme tout s'est passé il y a trois ans. Il faut trancher le nœud gordien. Il faut que les uns et les autres qui ont des responsabilités l'assument. En ayant à l'esprit constamment qu'on gouverne pour le peuple. Et non pour soi-même. Il faut qu'on sorte de cette situation. J'ai essayé pour ma part, je n'ai pas pu. Soro Guillaume avait plus d'atouts que moi, j'espère qu'il le pourra. En tout cas, il a tout mon soutien pour sortir de cette situation. Mais en même temps, j'observe cela avec gravité parce qu'il n'y a vraiment plus de marge de manœuvre. Il n'y a plus de joker comme je l'ai dit souvent. Nous n'avons plus d'autres solutions que de sortir de là. Et Soro Guillaume doit le comprendre, il doit tout faire pour que nous puissions sortir de là. Gbagbo d'ailleurs, ce sont les deux signataires. Les deux coresponsables. C'est leurs querelles qui ont amené la Côte d'Ivoire dans cette situation. Et c'est pour cela que le peuple de Côte d'Ivoire a accepté qu'ils prennent en charge à deux dans le cadre de l'accord de Ouagadougou qu'ils ont signé à deux avec le facilitateur. C'est pour cela que nous les avons accompagnés, lorsqu'ils sont venus nous dire, nous les belligérants d'hier, nous sommes maintenant d'accord pour résoudre les problèmes. Nous les avons accompagnés bien que nous ne soyons pas signataires de l'accord, parce que nous avions le souci de la Côte d'Ivoire. Mais il faut que les uns et les autres comprennent, le souci sur la Côte d'Ivoire doit être pris en compte par eux. Pour arriver au bout de leur engagement. Ce sont des observations que je fais et je pense que ces observations sont partagées par l'immense majorité des Ivoiriens.

Quel message avez-vous pour le peuple ivoirien en ce moment précis?
Je crois qu'on n'a même plus besoin de dire quoi que ce soit au peuple ivoirien. Le peuple de Côte d'Ivoire est fatigué de cette situation, la Côte d'Ivoire est fatiguée. Dans toutes ses entrailles, le pays est fatigué. Il n'y a plus d'eau, il n'y a plus d'électricité, il n'y a plus de santé, il n'y a plus de route, il n'y a plus d'école, ce n'est pas la Côte d'Ivoire ça. Il faut que la Côte d'Ivoire redevienne ce qu'elle était.
Propos recueillis par Jules Claver Aka
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