Le directoire du Rhdp ne reconnaît plus Laurent Gbagbo comme chef de l'Etat de Côte d'Ivoire pour s'être, soutient-il, écarté de l'accord politique de Ouagadougou. Dans l'entretien qui suit, le président de la Jpdci, Kouadio Konan Bertin (Kkb), dit les actions que les jeunes entendent mener pour amplifier sur le terrain les décisions et mots qui seront arrêtés.
aAprès la marche du 26 janvier, de nouveaux défis pointent à l'horizon avec des décisions impopulaires prises par le président Laurent Gbagbo. Qu'entendez-vous avoir comme réaction face à ces mesures ?
Je suis le plus heureux et le plus à l'aise en cette période-ci. Lorsque j'ai été élu à la tête de la Jpdci, pour le peu que je connais et sais de Laurent Gbagbo, j'avais déjà émis très tôt le vœu que le parti s'engage dans le combat. Peut-être que si on s'était engagé dans le combat un peu plus tôt, on n'en serait pas là aujourd'hui. Mais, il vaut mieux tard que jamais. Après donc cette marche des jeunes du Rdr, Mfa, Udpci et Pdci qui, pour la première fois, ont pu vaincre la peur installée en eux du fait des tueries massives de mars 2004, nous regardons l'avenir avec beaucoup de sérénité. Les récentes sorties de M. Gbagbo nous confortent dans l'idée que la bataille est inévitable et nous devons nous battre. Et les jeunes du Rhdp ont décidé de s'engager dans ce combat à fond.
Qu'est-ce à dire ?
Gbagbo vient de défier le peuple de Côte d'Ivoire. Il a toujours pensé qu'il peut tout faire dans ce pays quand il le veut, convaincu qu'il n'y aura pas de réaction en face de lui. Il est temps que Gbagbo comprenne qu’il y a un peuple souverain. Nous avons pris la décision de nous engager résolument dans la lutte. C'est un affront que Gbagbo lance aux jeunes et nous nous en rejouissons.
Quelles actions comptez-vous mener ?
Le Rjdp se retrouve demain (Ndlr aujourd'hui) en assemblée générale extraordinaire au siège du Pdci-Rda au niveau de ses instances. Nous rencontrerons par la suite la direction du Rhdp pour voir les actions que nous devons vigoureusement mener sur l'ensemble du territoire national. Ce que nous allons entamer, c'est l'opération "Gbagbo donne-nous nos cartes nationales d'identité". Cela suppose pour nous qu'on aura fini avec tout cela fin février pour que début mars, nous ayons des élections. Or quand nous scrutons l'horizon, il n'y a rien. Il est maintenant tant que les Ivoiriens s'assument, prennent leur destin en main.
Qu'est-ce à dire?
Au niveau de la jeunesse du Pdci, nous allons nous assurer que nous pouvons maximiser nos forces pour aller dans le bloc du Rjdp. Le jeudi matin à 8h, j'appelle tous les jeunes du Pdci du district d'Abidjan à une assemblée générale extraordinaire à la permanence du Pdci-Rda au Plateau. Je souhaite qu'ils viennent massivement pour que la Jpdci renforce ses capacités parce que le Rjdp va passer à l'offensive. Personne n'est content de Gbagbo et nous devons le manifester. Je demande aux jeunes de s'opposer à cette dictature dans sa forme la plus achevée de Gbagbo. Trop c'est trop, il faut que les Ivoiriens se réveillent ici et maintenant. Qui a pensé un seul instant que le pays allait connaître des délestages, qu'on verrait des populations avec des calebasses sur la tête en train de chercher de l'eau ? Qui a pensé qu'on distribuerait de l'eau aux Ivoiriens avec des citernes comme dans les pays du sahel ? On a simplement commis le tort de mettre à la tête du pays un régime comme le Fpi qui n'a aucune vision pour les Ivoiriens. Un régime qui n’a pas de vision conduit le peuple au suicide. Or, les Ivoiriens ne veulent pas aller au suicide.
Vos présidents ont décidé que la priorité pour eux, c'est la Cei et non la formation du gouvernement. Quel est votre avis ?
C'est une bonne chose. Nous ne nous sentons pas concernés par les consultations pour la formation d'un nouveau gouvernement. Le Rhdp est clair, nous ne reconnaissons plus Gbagbo comme chef de l'Etat. Nous soutenons les leaders du Rhdp. Et je mets en garde les cadres qui pensent qu'ils pourront se faire une place. Nous devons tous être solidaires de cette décision. La Jpdci y veillera scrupuleusement.
Entretien réalisé par Akwaba saint clair
aAprès la marche du 26 janvier, de nouveaux défis pointent à l'horizon avec des décisions impopulaires prises par le président Laurent Gbagbo. Qu'entendez-vous avoir comme réaction face à ces mesures ?
Je suis le plus heureux et le plus à l'aise en cette période-ci. Lorsque j'ai été élu à la tête de la Jpdci, pour le peu que je connais et sais de Laurent Gbagbo, j'avais déjà émis très tôt le vœu que le parti s'engage dans le combat. Peut-être que si on s'était engagé dans le combat un peu plus tôt, on n'en serait pas là aujourd'hui. Mais, il vaut mieux tard que jamais. Après donc cette marche des jeunes du Rdr, Mfa, Udpci et Pdci qui, pour la première fois, ont pu vaincre la peur installée en eux du fait des tueries massives de mars 2004, nous regardons l'avenir avec beaucoup de sérénité. Les récentes sorties de M. Gbagbo nous confortent dans l'idée que la bataille est inévitable et nous devons nous battre. Et les jeunes du Rhdp ont décidé de s'engager dans ce combat à fond.
Qu'est-ce à dire ?
Gbagbo vient de défier le peuple de Côte d'Ivoire. Il a toujours pensé qu'il peut tout faire dans ce pays quand il le veut, convaincu qu'il n'y aura pas de réaction en face de lui. Il est temps que Gbagbo comprenne qu’il y a un peuple souverain. Nous avons pris la décision de nous engager résolument dans la lutte. C'est un affront que Gbagbo lance aux jeunes et nous nous en rejouissons.
Quelles actions comptez-vous mener ?
Le Rjdp se retrouve demain (Ndlr aujourd'hui) en assemblée générale extraordinaire au siège du Pdci-Rda au niveau de ses instances. Nous rencontrerons par la suite la direction du Rhdp pour voir les actions que nous devons vigoureusement mener sur l'ensemble du territoire national. Ce que nous allons entamer, c'est l'opération "Gbagbo donne-nous nos cartes nationales d'identité". Cela suppose pour nous qu'on aura fini avec tout cela fin février pour que début mars, nous ayons des élections. Or quand nous scrutons l'horizon, il n'y a rien. Il est maintenant tant que les Ivoiriens s'assument, prennent leur destin en main.
Qu'est-ce à dire?
Au niveau de la jeunesse du Pdci, nous allons nous assurer que nous pouvons maximiser nos forces pour aller dans le bloc du Rjdp. Le jeudi matin à 8h, j'appelle tous les jeunes du Pdci du district d'Abidjan à une assemblée générale extraordinaire à la permanence du Pdci-Rda au Plateau. Je souhaite qu'ils viennent massivement pour que la Jpdci renforce ses capacités parce que le Rjdp va passer à l'offensive. Personne n'est content de Gbagbo et nous devons le manifester. Je demande aux jeunes de s'opposer à cette dictature dans sa forme la plus achevée de Gbagbo. Trop c'est trop, il faut que les Ivoiriens se réveillent ici et maintenant. Qui a pensé un seul instant que le pays allait connaître des délestages, qu'on verrait des populations avec des calebasses sur la tête en train de chercher de l'eau ? Qui a pensé qu'on distribuerait de l'eau aux Ivoiriens avec des citernes comme dans les pays du sahel ? On a simplement commis le tort de mettre à la tête du pays un régime comme le Fpi qui n'a aucune vision pour les Ivoiriens. Un régime qui n’a pas de vision conduit le peuple au suicide. Or, les Ivoiriens ne veulent pas aller au suicide.
Vos présidents ont décidé que la priorité pour eux, c'est la Cei et non la formation du gouvernement. Quel est votre avis ?
C'est une bonne chose. Nous ne nous sentons pas concernés par les consultations pour la formation d'un nouveau gouvernement. Le Rhdp est clair, nous ne reconnaissons plus Gbagbo comme chef de l'Etat. Nous soutenons les leaders du Rhdp. Et je mets en garde les cadres qui pensent qu'ils pourront se faire une place. Nous devons tous être solidaires de cette décision. La Jpdci y veillera scrupuleusement.
Entretien réalisé par Akwaba saint clair