Après la dissolution du gouvernement et de la Cei : Des milliers de jeunes manifestent à Abengourou et demandent le départ de Gbagbo

Boutiques, marchés, magasins fermés. La ville couverte par un épais nuage de fumée noire des pneus brûlés à chaque carrefour de la ville. Le transport était inexistant en dehors de certains particuliers. Des milliers de jeunes qui refusent de reculer devant les gaz lacrymogènes de la police. Abengourou, la cité royale de la paix était toute la matinée d'hier, lundi 15 février, aux mains de la jeunesse du RHDP. Les jeunes, par milliers, ont tout paralysé dans la capitale de l'Indénié. Sur près de 6km, ces milliers de jeunes ont sillonné les artères principales en demandant le départ de Laurent Gbagbo. “Fantômas”, l'un des organisateurs de cette manifestation, soutient que lui et ses camarades répondaient ainsi à l'appel du directoire du RHDP qui a déclaré ne plus reconnaître Laurent Gbagbo comme Chef de l'Etat de Côte d'Ivoire. Les policiers qui, au départ, voulaient disperser la manifestation, ont finalement compris qu'il ne fallait pas emprunter cette voie. Ils ont alors suivi le mouvement des jeunes. Qui n'ont pas daigné répondre à la provocation de la police. Même quand, à 7 heures, le commissaire du 2ème arrondissement a tenté d'arrêter Hilaire Boniface Kouamé, chargé de la sécurité de la Jpdci, les jeunes du RJDP, par l'entremise de Yao Sali, s'y est opposé. La démonstration de force a tourné à l'avantage des manifestants qui ont bruyamment crié leur " ras-le-bol face aux décisions de Gbagbo " mais sans faire de casses. La marche s'est achevée à la place de la solidarité par un meeting animé par Delmas Fantômas .Ce dernier a remercié tous les militants qui ont pris part à la marche. " Nous allons maintenir cette pression jusqu'à ce que Gbagbo quitte le pouvoir "a clamé Fantomas. Il a par ailleurs invité ses camarades à rester à l'écoute pour la suite des prochaines batailles. Soulignons que les organisateurs de la marche, malgré la situation précaire, sont allés féliciter les responsables des Fds parce que leur combat n'est pas dirigé contre ces derniers mais plutôt contre Gbagbo Laurent. Soulignons que dans la soirée, les activités ont timidement repris mais les taxis se faisaient rares. .
JOEL ABALO