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Politique Publié le mardi 16 février 2010 | Le Mandat

L’erreur à ne pas commettre

Le vendredi 12 février dernier, le chef de l’Etat, M. Laurent Gbagbo, a prononcé la dissolution du gouvernement de sortie de crise, fruit de l’Accord Politique de Ouaga (Apo) signé le 4 mars 2007. Une nouvelle qui a suscité la réaction musclée du Rhdp, l’opposition majoritaire, qui a indiqué ne plus reconnaître Laurent Gbagbo comme le président de la Côte d’ivoire.

La dissolution du gouvernement et de la Cei par le chef de l’Etat, en fin de semaine dernière, continue de faire des vagues. Surtout après les consultations entreprises par le premier ministre Guillaume Soro, le seul rescapé du gouvernement défunt. Guillaume Soro qui a été mandaté par Laurent Gbagbo pour former un nouveau gouvernement a entrepris ses consultations depuis le dimanche dernier, en commençant par les leaders du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp). Ainsi, le dimanche dernier, Alassane Ouattara du Rdr, Henri Konan Bédié du Pdci-Rda et Mabri Toikeuse de l’Udpci, tous ont reçu l’envoyé de Gbagbo pour une consultation à l’effet de la formation d’un nouveau gouvernement et de la constitution d’un nouveau format de la Commission Electorale Indépendante (Cei). La question qui se pose est que si le Rhdp a décidé de ne pas reconnaître Laurent Gbagbo comme président, pourquoi les leaders ont-ils accepté de discuter avec son émissaire Guillaume Soro surtout pour parler d’un nouveau gouvernement et de la mise en place d’une nouvelle Cei sans Robert Beugré Mambé ? Selon des sources bien introduites, l’erreur à ne pas commettre, c’est d’accepter les propositions de Guillaume Soro. Car en les acceptant, c’est reconnaître automatiquement l’autorité de Laurent Gbagbo comme étant le chef de l’Etat qui sera dans les prochains jours, à la tête d’un nouveau gouvernement avec toujours Guillaume Soro comme premier ministre. Toute chose qui permettra aux observateurs de la vie politique nationale d’affirmer que le Rhdp est une opposition controversée et inconséquente. Il faut que M. Bédié et ses camarades restent fidèles à leur engagement, celui de prouver à M. Gbagbo qu’il n’a pas le droit de jouer avec la vie des Ivoiriens en leur faisant subir à souhait ses désidérata. Ils doivent garder le cap. Celui de rappeler à Gbagbo l’adage selon lequel « celui qui danse avec un aveugle doit de temps en temps lui marcher sur les pieds afin de lui prouver qu’il n’est pas seul ». Sinon, ce serait donner raison au camp présidentiel qui dit qu’il n’ « y a rien en face ». Il faut continuer à durcir le ton. Et la déclaration faite par le président du directoire du Rhdp, Alphonse Djédjé Mady, après la rencontre avec les leaders du Rhpd chez Bédié hier, laisse croire que cette décision qui consiste à exiger la réhabilitation de ‘’Mambé ou rien’’ annonce le départ d’une opposition qui n’entend plus se laisser manipuler par les décisions inconstantes de M. Gbagbo. Le Rhdp doit également comprendre que l’entrée dans le gouvernement de M. Gbagbo ne doit pas être une fin en soi pour vendre son âme au diable. La seule priorité, c’est comment libérer le peuple des griffes de la refondation qui n’a cure de sa souffrance.

Laure Gozo
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