Malgré la volte-face du RHDP qui demande au Premier ministre un long temps de réflexion, Guillaume Soro n’entend plus reculer.
Si tout se passe bien, le nouveau gouvernement sera connu jeudi matin lors du premier conseil des ministres du gouvernement Soro II.
De bonnes sources, le Premier ministre ne voudrait plus perdre de temps à analyser des revendications qui pourraient paralyser longtemps le fonctionnement de l’Etat. C’est pourquoi la dernière proposition faite hier par Djédjé Mady qui conduisait la délégation du RHDP ne ralentirait pas sa course vers la mise sur pied d’une nouvelle équipe gouvernementale faite de technocrates. La seule chose qui pourrait le freiner, c’est l’accord du chef de l’Etat qu’il est allé demander hier à Yamoussoukro. S’il l’obtient, les Ivoiriens verraient leur nouveau gouvernement sans les partisans du RHDP. Mais, précise-t-on, la porte ne sera pas fermée aux discussions et le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix pourra toujours prendre le train en marche. C’est cette information que Guillaume Soro aurait donnée, hier, à tous ceux qu’il a rencontrés dans le cadre des négociations qu’il a engagées avec les couches socio-politiques. Aux partis politiques, il a demandé que chaque leader lui propose une liste de ministrables dans laquelle il piochera en toute responsabilité pour choisir celui dont le profil lui sied et peut-être aussi au président de la République. Apparemment, seul le RHDP veut traîner les pieds pour faire durer les choses. C’est pourquoi, bien que fin prêt, Soro continuera de discuter avec ses ténors aujourd’hui et demain. Le temps de leur dire certainement qu’ils perdent leur temps à poser des conditions irrecevables. Si on en est aujourd’hui à parler de dissolution de gouvernement, c’est bien parce qu’ils n’ont pas voulu entendre raison. Bien que Soro leur ait expliqué le bien-fondé de la démission de Mambé, ils n’ont jamais rien voulu comprendre. Ils ont, au contraire, raidi leur position. Ce qui a amené le chef de l’Etat à remettre les choses à plat. Avec la rencontre que le chef du gouvernement a eue hier avec les envoyés de Bédié et Ouattara, on se rend compte que le chef de l’Etat a eu raison de dissoudre les deux institutions bloquées par le RHDP. Alors que Bédié et Ouattara, lors de la rencontre qu’ils ont eue avec Soro, étaient dans de bien meilleures dispositions pour la formation d’un nouveau gouvernement, le lendemain, à la table de discussions avec le RHDP, ils changent de ton et de gamme et font des préalables. Toute chose qui n’est pas faite pour ne pas perturber la sérénité du Premier ministre qui peut voir, dans cette attitude, un autre défi après celui lancé par eux à travers Mambé. De toutes les façons, que peut-on attendre d’un Bédié qui, pour un rien, renie tout son passé et toute son existence de fils d’Houphouet? Il a osé dire au Premier ministre, devant témoin, que ce qui le désole dans cette affaire, c’est que «Gbagbo veut faire des élections comme dans le temps passé. Nous ne sommes plus au temps d’Houphouet pour qu’il organise seul les élections». Entendre cela de la bouche d’un Bédié, réfractaire à tout changement du temps où il était aux affaires, fait pousser des boutons. «Mais comment on va faire ?», dirait-on à Treichville.
Abdoulaye Villard Sanogo
Si tout se passe bien, le nouveau gouvernement sera connu jeudi matin lors du premier conseil des ministres du gouvernement Soro II.
De bonnes sources, le Premier ministre ne voudrait plus perdre de temps à analyser des revendications qui pourraient paralyser longtemps le fonctionnement de l’Etat. C’est pourquoi la dernière proposition faite hier par Djédjé Mady qui conduisait la délégation du RHDP ne ralentirait pas sa course vers la mise sur pied d’une nouvelle équipe gouvernementale faite de technocrates. La seule chose qui pourrait le freiner, c’est l’accord du chef de l’Etat qu’il est allé demander hier à Yamoussoukro. S’il l’obtient, les Ivoiriens verraient leur nouveau gouvernement sans les partisans du RHDP. Mais, précise-t-on, la porte ne sera pas fermée aux discussions et le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix pourra toujours prendre le train en marche. C’est cette information que Guillaume Soro aurait donnée, hier, à tous ceux qu’il a rencontrés dans le cadre des négociations qu’il a engagées avec les couches socio-politiques. Aux partis politiques, il a demandé que chaque leader lui propose une liste de ministrables dans laquelle il piochera en toute responsabilité pour choisir celui dont le profil lui sied et peut-être aussi au président de la République. Apparemment, seul le RHDP veut traîner les pieds pour faire durer les choses. C’est pourquoi, bien que fin prêt, Soro continuera de discuter avec ses ténors aujourd’hui et demain. Le temps de leur dire certainement qu’ils perdent leur temps à poser des conditions irrecevables. Si on en est aujourd’hui à parler de dissolution de gouvernement, c’est bien parce qu’ils n’ont pas voulu entendre raison. Bien que Soro leur ait expliqué le bien-fondé de la démission de Mambé, ils n’ont jamais rien voulu comprendre. Ils ont, au contraire, raidi leur position. Ce qui a amené le chef de l’Etat à remettre les choses à plat. Avec la rencontre que le chef du gouvernement a eue hier avec les envoyés de Bédié et Ouattara, on se rend compte que le chef de l’Etat a eu raison de dissoudre les deux institutions bloquées par le RHDP. Alors que Bédié et Ouattara, lors de la rencontre qu’ils ont eue avec Soro, étaient dans de bien meilleures dispositions pour la formation d’un nouveau gouvernement, le lendemain, à la table de discussions avec le RHDP, ils changent de ton et de gamme et font des préalables. Toute chose qui n’est pas faite pour ne pas perturber la sérénité du Premier ministre qui peut voir, dans cette attitude, un autre défi après celui lancé par eux à travers Mambé. De toutes les façons, que peut-on attendre d’un Bédié qui, pour un rien, renie tout son passé et toute son existence de fils d’Houphouet? Il a osé dire au Premier ministre, devant témoin, que ce qui le désole dans cette affaire, c’est que «Gbagbo veut faire des élections comme dans le temps passé. Nous ne sommes plus au temps d’Houphouet pour qu’il organise seul les élections». Entendre cela de la bouche d’un Bédié, réfractaire à tout changement du temps où il était aux affaires, fait pousser des boutons. «Mais comment on va faire ?», dirait-on à Treichville.
Abdoulaye Villard Sanogo
