La jeunesse du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ont, par milliers, paralysé ce lundi la ville d'Abengourou. Ils ont exigé le départ du président Laurent Gbagbo.
Vers 6 heures hier, ces manifestants ont bloqué les artères principales de la ville. Pour marquer leur présence, ils ont incendié des pneus sur les principaux axes et les points névralgiques de la ville. Le grand marché et les commerces (boutiques, alimentations, et autres magasins) ont baissé pavillon pour la circonstance. Les transporteurs ont eux aussi garé leurs véhicules. Les policiers appuyés par des gendarmes ont tenté de disperser les manifestants par des bombes lacrymogènes. Mais très vite, ils se sont ravisés vu la détermination des jeunes. Lesquels semblaient s'être préparés pour parer la riposte des Forces de défense et de sécurité (Fds). C'est en effet par des jets de pierres que les manifestants ont résisté et ensuite gagné du terrain. Si bien que toute la capitale de l'Indénié s'est trouvée paralysée par leur mouvement de protestation.
Toutefois, Delma Mohamed Salis alias "fantomas" leur porte-parole les a invités au calme et les a sensibilisés contre tout débordement « suivez le responsable que je suis, tous ceux qui vont s'égarer dans nos rangs, nous allons les attraper et les chicoter » les a-t-il interpellés. Il a également invité les gendarmes et les policiers à adopter un comportement citoyen, en leur demandant de les laisser exprimer leur mécontentement. C'est après cet appel que la tension a baissé. Les policiers et gendarmes ont alors replié et encadré les manifestants, qui ont marché librement. C'est ainsi que les rangs des marcheurs se sont agrandis.
Salis, le meneur a pu haranguer la foule : « En utilisant l'article 48, Gbagbo a abusé de son pouvoir, il dissout ce qu'il n'a pas mis en marche. Cela ne devait pas se faire. Nous avons pris nos responsabilités. Depuis dix ans, on ne mange pas. Nous disons que nous ne voulons pas de Gbagbo ». Les marcheurs ont sillonné la ville avant de rallier la place de la solidarité au pied du château. Là, Salis a à nouveau parlé à ses ''troupes'' : « Restez à l'écoute, dans les jours qui viennent, on va paralyser tout le pays. Les corps habillés sont des républicains, on leur a dit d'arrêter, ils ont compris. Nous connaissons où ils dorment. Si Gbagbo est majoritaire, alors allons aux élections. L'article 48 ne lui donne pas le droit de dissoudre le gouvernement et de surcroît la Cei (Commission électorale indépendante, Ndlr). Dormez avec un œil ouvert ». Interrogé par la presse, Delma Mohamed Salis a justifié la marche : « Ce matin, nous répondons au mot d'ordre du Rhdp lancé par le camarade Djédjé Mady disant que le Rhdp ne reconnaît plus Laurent Gbagbo comme le président de la République. Si on ne se reconnaît pas en Gbagbo, il faut qu'on manifeste pour le lui dire de vive voix. Suite au mot d'ordre donné par nos responsables, nous avons appelé la jeunesse d'Abengourou à manifester contre l'imposteur Gbagbo. Contre le brigandage politique dont il a fait preuve, vendredi soir. Il n'est pas le seul Ivoirien. Nous, nous avons faim ». S'agissant des autres villes qui n'ont pas manifesté, il a indiqué que chacun à sa manière de répondre à l'appel de son père et qu'Abengourou se caractérise par sa promptitude.
Un manifestant répondant au nom de Yao Armand Salia a été légèrement blessé au cours des échauffourées. Le préfet de police Seri Mégbagnon, le commandant de compagnie de la gendarmerie Madou Yéo ont été félicités par les marcheurs. Peu avant 12 h 30 minutes, ces derniers ont regagné leurs domiciles respectifs.
Koffi Jean Luc à Abengourou
Vers 6 heures hier, ces manifestants ont bloqué les artères principales de la ville. Pour marquer leur présence, ils ont incendié des pneus sur les principaux axes et les points névralgiques de la ville. Le grand marché et les commerces (boutiques, alimentations, et autres magasins) ont baissé pavillon pour la circonstance. Les transporteurs ont eux aussi garé leurs véhicules. Les policiers appuyés par des gendarmes ont tenté de disperser les manifestants par des bombes lacrymogènes. Mais très vite, ils se sont ravisés vu la détermination des jeunes. Lesquels semblaient s'être préparés pour parer la riposte des Forces de défense et de sécurité (Fds). C'est en effet par des jets de pierres que les manifestants ont résisté et ensuite gagné du terrain. Si bien que toute la capitale de l'Indénié s'est trouvée paralysée par leur mouvement de protestation.
Toutefois, Delma Mohamed Salis alias "fantomas" leur porte-parole les a invités au calme et les a sensibilisés contre tout débordement « suivez le responsable que je suis, tous ceux qui vont s'égarer dans nos rangs, nous allons les attraper et les chicoter » les a-t-il interpellés. Il a également invité les gendarmes et les policiers à adopter un comportement citoyen, en leur demandant de les laisser exprimer leur mécontentement. C'est après cet appel que la tension a baissé. Les policiers et gendarmes ont alors replié et encadré les manifestants, qui ont marché librement. C'est ainsi que les rangs des marcheurs se sont agrandis.
Salis, le meneur a pu haranguer la foule : « En utilisant l'article 48, Gbagbo a abusé de son pouvoir, il dissout ce qu'il n'a pas mis en marche. Cela ne devait pas se faire. Nous avons pris nos responsabilités. Depuis dix ans, on ne mange pas. Nous disons que nous ne voulons pas de Gbagbo ». Les marcheurs ont sillonné la ville avant de rallier la place de la solidarité au pied du château. Là, Salis a à nouveau parlé à ses ''troupes'' : « Restez à l'écoute, dans les jours qui viennent, on va paralyser tout le pays. Les corps habillés sont des républicains, on leur a dit d'arrêter, ils ont compris. Nous connaissons où ils dorment. Si Gbagbo est majoritaire, alors allons aux élections. L'article 48 ne lui donne pas le droit de dissoudre le gouvernement et de surcroît la Cei (Commission électorale indépendante, Ndlr). Dormez avec un œil ouvert ». Interrogé par la presse, Delma Mohamed Salis a justifié la marche : « Ce matin, nous répondons au mot d'ordre du Rhdp lancé par le camarade Djédjé Mady disant que le Rhdp ne reconnaît plus Laurent Gbagbo comme le président de la République. Si on ne se reconnaît pas en Gbagbo, il faut qu'on manifeste pour le lui dire de vive voix. Suite au mot d'ordre donné par nos responsables, nous avons appelé la jeunesse d'Abengourou à manifester contre l'imposteur Gbagbo. Contre le brigandage politique dont il a fait preuve, vendredi soir. Il n'est pas le seul Ivoirien. Nous, nous avons faim ». S'agissant des autres villes qui n'ont pas manifesté, il a indiqué que chacun à sa manière de répondre à l'appel de son père et qu'Abengourou se caractérise par sa promptitude.
Un manifestant répondant au nom de Yao Armand Salia a été légèrement blessé au cours des échauffourées. Le préfet de police Seri Mégbagnon, le commandant de compagnie de la gendarmerie Madou Yéo ont été félicités par les marcheurs. Peu avant 12 h 30 minutes, ces derniers ont regagné leurs domiciles respectifs.
Koffi Jean Luc à Abengourou