Jean Marc Simon :
(Ambassadeur de France )
« L’APO est le seul cadre pour sortir
de la crise »
Je suis venu m’informer auprès du Premier ministre de l’évolution de la situation. La France suit avec beaucoup d’attention, ce qui se passe. Il y a des choses qui relèvent des Ivoiriens eux-mêmes. Nous avons dit au Premier ministre, l’attachement de la France au respect de l’Accord politique de Ouagadougou, qui est la suite de toute une série d’efforts de la Communauté internationale. C’est le seul cadre possible pour sortir définitivement de la crise et aller à des élections crédibles dès que possible. A partir du moment où tous ses acquis sont préservés, nous n’avons pas d’autres commentaires à faire.
Charles Konan Banny :
(Ancien Premier ministre)
« Il faut que Gbagbo ramène la confiance »
Je suis parti de cette maison, il y a trois ans. Trois ans après, avec l’attelage du Président de la République et du Premier ministre Soro Guillaume quelques mois après, nous serions sortis de cette situation. Je constate que nous sommes venus à sa demande, alors qu’une crise majeure, j’insiste là-dessus, a lieu dans notre pays dont le Premier ministre est conscient.
Tous les Ivoiriens qui aiment leur pays, du président de la République au citoyen Lambda, tous, nous devons faire pour sortir notre pays de cette crise. Vous connaissez mes mots fétiches. Je considère que c’est une grave crise de confiance qui a été créée. Il faut ramener la confiance. Les acteurs politiques, à commencer par le Président de la République, sont ceux-là mêmes qui doivent ramener la confiance. Je le dis avec toute la gravité. Il faut que le Président de la République participe à ramener la confiance. Ça sera la clé de la solution. Je pense que si cette confiance est réunie, les uns et les autres pourront participer à faire en sorte que nous sortions de cette crise.
Motus : Epilogue
La ronde des jours continue pour le processus de paix ivoirien. Huit ans que cela dure et perdure, avec des fortunes identiques pour tous. Pour les populations, c’est l’effroi sans fin quand la classe politique, principalement l’opposition, subit le cycle infernal de l’impuissance. Maintes fois annoncées, les élections marquent le pays, du moins, ne viennent jamais. En lieu et place, le grand chef nous sert constamment des gouvernements. Dans la droite ligne de sa volonté à ne pas aller devant le verdict national. Pour quelqu’un qui adore se présenter comme « un enfant des élections », cela est vraiment paradoxal. Convaincu de ne pouvoir gagner le scrutin présidentiel, il a choisi de créer régulièrement des blocages, pour ajourner au maximum, sa chute irréversible. La nomination de l’ami « Pablo » au Conseil Constitutionnel, les débauchages tous azimuts, les sondages commandés et commandités, la dissolution de la Commission Electorale Indépendante ne sont pas parvenus à rassurer le camarade socialiste. Il vit en permanence un véritable drame intérieur. A défaut d’assumer sa candidature, il préfère demeurer au sommet de l’Etat. Ne nous répète toujours pas qu’il est candidat à 100% et président à 100% ? A la vérité, il dirige sans légitimité depuis dix ans, en dehors de la démocratie. Exit ses anciennes proclamations sur l’alternance au pouvoir ! Exit également sa volonté d’ « une transition pacifique au pouvoir » ! On aura bien perçu le caractère démagogique du discours. Ce n’était qu’un assemblage de vagues et de puérils slogans. Devant cet homme qui se surestime, s’il ne se prend pas pour le plus intelligent et méritant des Ivoiriens, le peuple ne finit pas d’afficher le regard amusé devant un populisme si déroutant et humiliant pour la patrie. A bout de patience, il garde néanmoins la force d’attendre le vote pour lui administrer une déculottée de taille. En tout cas, les Ivoiriens ne sont pas des demeurés pour se méprendre sur les agissements du grand chef. Si le camarade dit socialiste les aimait tant, comme il le dit à longueur de journée, il ne serait pas resté impassible devant leurs souffrances et meurtrissures. S’il était vraiment « le candidat des Ivoiriens », il ne se serait pas donné des fonds de plus de 75 milliards, pendant que la majorité de ses compatriotes tire la queue du diable et mange la vache enragée. Il peut toujours ruser. Le peuple finit toujours par avoir le dernier mot.
Bakary Nimaga
(Ambassadeur de France )
« L’APO est le seul cadre pour sortir
de la crise »
Je suis venu m’informer auprès du Premier ministre de l’évolution de la situation. La France suit avec beaucoup d’attention, ce qui se passe. Il y a des choses qui relèvent des Ivoiriens eux-mêmes. Nous avons dit au Premier ministre, l’attachement de la France au respect de l’Accord politique de Ouagadougou, qui est la suite de toute une série d’efforts de la Communauté internationale. C’est le seul cadre possible pour sortir définitivement de la crise et aller à des élections crédibles dès que possible. A partir du moment où tous ses acquis sont préservés, nous n’avons pas d’autres commentaires à faire.
Charles Konan Banny :
(Ancien Premier ministre)
« Il faut que Gbagbo ramène la confiance »
Je suis parti de cette maison, il y a trois ans. Trois ans après, avec l’attelage du Président de la République et du Premier ministre Soro Guillaume quelques mois après, nous serions sortis de cette situation. Je constate que nous sommes venus à sa demande, alors qu’une crise majeure, j’insiste là-dessus, a lieu dans notre pays dont le Premier ministre est conscient.
Tous les Ivoiriens qui aiment leur pays, du président de la République au citoyen Lambda, tous, nous devons faire pour sortir notre pays de cette crise. Vous connaissez mes mots fétiches. Je considère que c’est une grave crise de confiance qui a été créée. Il faut ramener la confiance. Les acteurs politiques, à commencer par le Président de la République, sont ceux-là mêmes qui doivent ramener la confiance. Je le dis avec toute la gravité. Il faut que le Président de la République participe à ramener la confiance. Ça sera la clé de la solution. Je pense que si cette confiance est réunie, les uns et les autres pourront participer à faire en sorte que nous sortions de cette crise.
Motus : Epilogue
La ronde des jours continue pour le processus de paix ivoirien. Huit ans que cela dure et perdure, avec des fortunes identiques pour tous. Pour les populations, c’est l’effroi sans fin quand la classe politique, principalement l’opposition, subit le cycle infernal de l’impuissance. Maintes fois annoncées, les élections marquent le pays, du moins, ne viennent jamais. En lieu et place, le grand chef nous sert constamment des gouvernements. Dans la droite ligne de sa volonté à ne pas aller devant le verdict national. Pour quelqu’un qui adore se présenter comme « un enfant des élections », cela est vraiment paradoxal. Convaincu de ne pouvoir gagner le scrutin présidentiel, il a choisi de créer régulièrement des blocages, pour ajourner au maximum, sa chute irréversible. La nomination de l’ami « Pablo » au Conseil Constitutionnel, les débauchages tous azimuts, les sondages commandés et commandités, la dissolution de la Commission Electorale Indépendante ne sont pas parvenus à rassurer le camarade socialiste. Il vit en permanence un véritable drame intérieur. A défaut d’assumer sa candidature, il préfère demeurer au sommet de l’Etat. Ne nous répète toujours pas qu’il est candidat à 100% et président à 100% ? A la vérité, il dirige sans légitimité depuis dix ans, en dehors de la démocratie. Exit ses anciennes proclamations sur l’alternance au pouvoir ! Exit également sa volonté d’ « une transition pacifique au pouvoir » ! On aura bien perçu le caractère démagogique du discours. Ce n’était qu’un assemblage de vagues et de puérils slogans. Devant cet homme qui se surestime, s’il ne se prend pas pour le plus intelligent et méritant des Ivoiriens, le peuple ne finit pas d’afficher le regard amusé devant un populisme si déroutant et humiliant pour la patrie. A bout de patience, il garde néanmoins la force d’attendre le vote pour lui administrer une déculottée de taille. En tout cas, les Ivoiriens ne sont pas des demeurés pour se méprendre sur les agissements du grand chef. Si le camarade dit socialiste les aimait tant, comme il le dit à longueur de journée, il ne serait pas resté impassible devant leurs souffrances et meurtrissures. S’il était vraiment « le candidat des Ivoiriens », il ne se serait pas donné des fonds de plus de 75 milliards, pendant que la majorité de ses compatriotes tire la queue du diable et mange la vache enragée. Il peut toujours ruser. Le peuple finit toujours par avoir le dernier mot.
Bakary Nimaga