Valérie Bemeriki, Hélène Nyirabiakali, Dominique Makeli, Gédéon Mushimiyimana. La liste n’est pas exhaustive. Ils sont tous des journalistes rwandais inculpés par la Cour pénale internationale pour avoir contribué au génocide dans leur pays en 1994. Ces journalistes, pour la plupart de la Radio des « mille collines », ont participé à la propagande et à la manipulation d’intérêts politiques qui ont abouti au génocide rwandais, une première sur le continent africain.
En Côte d’Ivoire, même si comparaison n’est pas raison, il est frappant que Brou Amessan, directeur général de la télévision nationale et ses camarades, s’affichent comme de véritables vecteurs d’une propagande politicienne au service d’un parti, le Fpi au pouvoir, qui n’est pas sans rappeler la terrible radio rwandaise. Amessan, insensible à toutes les interpellations, parfois au-delà de nos frontières, a totalement mis la RTI, un instrument d’Etat, soutenu par la redevance du contribuable, au service exclusif d’une minorité qui s’arroge l’essentiel du temps d’antenne en jetant régulièrement l’opprobre sur l’ensemble de l’opposition politique et des population qui s’y reconnaissent. Un jeu d’autant plus dangereux que la situation sociopolitique, très sensible, pourrait déflagrer à la moindre étincelle. Les derniers développements de l’actualité politique marqués par la crise à la Commission électorale, qui a abouti à la dissolution du gouvernement et de la CEI par Laurent Gbagbo, ont montré que la RTI est à la solde d’intérêts bassement partisanes. Et pourtant, cette prise de position flagrante en faveur du Fpi et ses mouvements satellites a été maintes fois dénoncée par l’opposition ivoirienne et la société civile. Ainsi, le 26 janvier dernier, des milliers d’Ivoiriens ont organisé une marche de protestation contre la RTI. A la suite de cette marche, Brou Amessan, le sourire narquois, s’est permis cette véritable gifle à la l’intelligence des Ivoiriens : « j’ai travaillé de manière professionnelle ». Travailler avec la partialité criante que tout le monde sait et parler de professionnalisme, il faut le faire.
Que la RTI donne la parole à un substitut du Procureur et la refuse à son supérieur hiérarchique qu’est le ministre de la Justice, faut-il parler de professionnalisme ? La vérité est que la RTI ne veut faire entendre que la voix et la position du Fpi. Avec un tel parti pris de la RTI, on ne sera pas surpris de voir qu’elle ouvre ses antennes à des partisans de Gbagbo pour lancer des appels à la mort tel que ceux dont on a été témoin en novembre 2004. Un vrai danger guette les Ivoiriens avec une télévision pareille.
I. B. Kamagaté
En Côte d’Ivoire, même si comparaison n’est pas raison, il est frappant que Brou Amessan, directeur général de la télévision nationale et ses camarades, s’affichent comme de véritables vecteurs d’une propagande politicienne au service d’un parti, le Fpi au pouvoir, qui n’est pas sans rappeler la terrible radio rwandaise. Amessan, insensible à toutes les interpellations, parfois au-delà de nos frontières, a totalement mis la RTI, un instrument d’Etat, soutenu par la redevance du contribuable, au service exclusif d’une minorité qui s’arroge l’essentiel du temps d’antenne en jetant régulièrement l’opprobre sur l’ensemble de l’opposition politique et des population qui s’y reconnaissent. Un jeu d’autant plus dangereux que la situation sociopolitique, très sensible, pourrait déflagrer à la moindre étincelle. Les derniers développements de l’actualité politique marqués par la crise à la Commission électorale, qui a abouti à la dissolution du gouvernement et de la CEI par Laurent Gbagbo, ont montré que la RTI est à la solde d’intérêts bassement partisanes. Et pourtant, cette prise de position flagrante en faveur du Fpi et ses mouvements satellites a été maintes fois dénoncée par l’opposition ivoirienne et la société civile. Ainsi, le 26 janvier dernier, des milliers d’Ivoiriens ont organisé une marche de protestation contre la RTI. A la suite de cette marche, Brou Amessan, le sourire narquois, s’est permis cette véritable gifle à la l’intelligence des Ivoiriens : « j’ai travaillé de manière professionnelle ». Travailler avec la partialité criante que tout le monde sait et parler de professionnalisme, il faut le faire.
Que la RTI donne la parole à un substitut du Procureur et la refuse à son supérieur hiérarchique qu’est le ministre de la Justice, faut-il parler de professionnalisme ? La vérité est que la RTI ne veut faire entendre que la voix et la position du Fpi. Avec un tel parti pris de la RTI, on ne sera pas surpris de voir qu’elle ouvre ses antennes à des partisans de Gbagbo pour lancer des appels à la mort tel que ceux dont on a été témoin en novembre 2004. Un vrai danger guette les Ivoiriens avec une télévision pareille.
I. B. Kamagaté
