« Quand tu décides de creuser tes trous de trahisons, tâche d’en conserver un pour toi, car il arrive qu’on soit fauché sur le champ de sa forfaiture ! » Ainsi parle le vieux malinké, lorsqu’il lui revient de faire la morale à un indélicat, un esprit malingre, ce farceur, qui penserait qu’il soit le plus correct de la société. Mais on a beau être malin, malicieux, voire vicieux, notre ombre nous suit, nous épie. C’est une autre conscience plus malicieuse qui vassalise notre vie, qui est plus heureuse que la nôtre, car c’est celle là qui finit par la mettre en terre.
‘’ Soro Guillaume se trouve face à un dilemme’’, maugréent certains Ivoiriens, sans doute moins étonnés. Refermez-nous vite cette parenthèse, rétorquent ceux qu’on veut duper, à qui on veut faire croire que la sorcellerie est une affaire d’enfants, de marmots baveux ! Les Ivoiriens resteraient donc des enfants pour qui pipi et caca ne signifieraient jamais urine et matières fécales.
Dilemme ? Ah ! Soro Guillaume un héros cornélien dans cette crise ? Non, rebroussons chemin, déplions le rouleau de l’histoire, revenons à septembre 2002 et demandons à Guillaume Soro de redéfinir ses Objectifs Généraux, tout en nous faisant l’économie de ses objectifs spécifiques, c’est-à-dire ses moyens militaires et humains pour arriver à ses fins. Ce n’était pas une affaire de caresses, ni d’idylle, c’était trop limpide : faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir, cela mort ou vif. Mais chemin faisant, cet ovule héroïquement fécondé a sauté de l’utérus pour se retrouver dans un WC, où il donna naissance à ce qu’ils ont appelé APO, (Accord Politique de Ouaga.) Mais avant d’en arriver là, quel est cet Ivoirien moins lucide aujourd’hui qui n’ait pas conscience de la prodigieuse saga de trahisons dont le jeune défenseur de la cause du nord s’est fait coupable ? Quand on écarte tout autour de soi, les trouvant gênants, on est tenu de faire avec son ombre. Cette ombre pour Soro aujourd’hui, c’est bien Gbagbo, son signe indien.
Soro n’est ni surpris, ni étonné, encore moins plongé dans un quelconque dilemme par les propos de Laurent Gbagbo. S’il se montre confus, c’est qu’il veut souffler dans les orbites des Ivoiriens ravagées par la misère, c’est qu’il veut rire de l’étourdissement de ses concitoyens qui croyaient en lui, à ses paroles et qu’il a trahis en pleine espérance. Des chiens mangeant dans un même bol, ne sont jamais surpris de prendre quelques coups de dents ici et là, l’espèce canine marche ainsi au cours du repas. De quel dilemme s’agit-il alors? Voilà des gens qui s’évertuent à nous faire croire que quelque chose d’autre peut mieux couler dans le lit d’un fleuve à part l’eau elle-même. Tout Ivoirien qui ne boit pas de l’eau par ses narines, savait que l’APO était une sorte d’uranium enrichi de trahisons, trahisons des hommes et des objectifs. Le MPCI et ses ramifications n’étaient pas venus pour aller se mettre à genoux dans la boue à Ouaga, non, c’était plus noble que des miettes politiques. C’est bien ça l’échec d’abord… Se retrancher à Bouaké n’est pas la panacée, aucune contradiction ne vaut le chant du cygne, tout ce qui bande doit débander, ainsi parle la loi de la nature. Il en va de même du gouvernement en formation. Aussi restreint sera-t-il, même composé uniquement de Laurent Gbagbo et du premier de ses ministres, les Ivoiriens lucides n’y croient plus. On peut tout trahir autour de soi, mais on ne peut trahir toute la conscience d’un peuple ensemble.
Ce qu’il leur reste à faire
Ni le président, ni son premier ministre n’ont le remède du kwashiorkor ivoirien. Aucun de leur patriotisme n’est assez lucide pour redonner la sérénité à la Côte d’Ivoire. Le pays vaut plus que celui que l’APO a montré au monde, un foutoir ouest africain, dépotoir mondial, poubelle contemporain, anus des pays développés. La Côte d’Ivoire : sounoungou ? (dépotoir, en malinké), cette Côte d’Ivoire là est bien celle de Laurent Gbagbo et de Soro Guillaume. Je ne suis pas houphouëtiste, mais je sais maintenant que celui qui n’a pas la lucidité de cet homme, qui n’a pas la touche politique et la sagesse proche à celles de ce dernier, celui qui pense que c’est son ethnie qui est la centrale, sera immanquablement disqualifié s’agissant de la gestion du pays. L’essentiel pour nous, ce fut de vous voir à l’œuvre, maintenant débarrassez le plancher pour permettre à l’Histoire de reprendre son élan normal, le pays vaut plus qu’un APO souillé.
GOHI DRIGONE FAYA
ANCIEN MENBRE DU BEN DE LA FESCI
AGENT ADMINISTRATIF
‘’ Soro Guillaume se trouve face à un dilemme’’, maugréent certains Ivoiriens, sans doute moins étonnés. Refermez-nous vite cette parenthèse, rétorquent ceux qu’on veut duper, à qui on veut faire croire que la sorcellerie est une affaire d’enfants, de marmots baveux ! Les Ivoiriens resteraient donc des enfants pour qui pipi et caca ne signifieraient jamais urine et matières fécales.
Dilemme ? Ah ! Soro Guillaume un héros cornélien dans cette crise ? Non, rebroussons chemin, déplions le rouleau de l’histoire, revenons à septembre 2002 et demandons à Guillaume Soro de redéfinir ses Objectifs Généraux, tout en nous faisant l’économie de ses objectifs spécifiques, c’est-à-dire ses moyens militaires et humains pour arriver à ses fins. Ce n’était pas une affaire de caresses, ni d’idylle, c’était trop limpide : faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir, cela mort ou vif. Mais chemin faisant, cet ovule héroïquement fécondé a sauté de l’utérus pour se retrouver dans un WC, où il donna naissance à ce qu’ils ont appelé APO, (Accord Politique de Ouaga.) Mais avant d’en arriver là, quel est cet Ivoirien moins lucide aujourd’hui qui n’ait pas conscience de la prodigieuse saga de trahisons dont le jeune défenseur de la cause du nord s’est fait coupable ? Quand on écarte tout autour de soi, les trouvant gênants, on est tenu de faire avec son ombre. Cette ombre pour Soro aujourd’hui, c’est bien Gbagbo, son signe indien.
Soro n’est ni surpris, ni étonné, encore moins plongé dans un quelconque dilemme par les propos de Laurent Gbagbo. S’il se montre confus, c’est qu’il veut souffler dans les orbites des Ivoiriens ravagées par la misère, c’est qu’il veut rire de l’étourdissement de ses concitoyens qui croyaient en lui, à ses paroles et qu’il a trahis en pleine espérance. Des chiens mangeant dans un même bol, ne sont jamais surpris de prendre quelques coups de dents ici et là, l’espèce canine marche ainsi au cours du repas. De quel dilemme s’agit-il alors? Voilà des gens qui s’évertuent à nous faire croire que quelque chose d’autre peut mieux couler dans le lit d’un fleuve à part l’eau elle-même. Tout Ivoirien qui ne boit pas de l’eau par ses narines, savait que l’APO était une sorte d’uranium enrichi de trahisons, trahisons des hommes et des objectifs. Le MPCI et ses ramifications n’étaient pas venus pour aller se mettre à genoux dans la boue à Ouaga, non, c’était plus noble que des miettes politiques. C’est bien ça l’échec d’abord… Se retrancher à Bouaké n’est pas la panacée, aucune contradiction ne vaut le chant du cygne, tout ce qui bande doit débander, ainsi parle la loi de la nature. Il en va de même du gouvernement en formation. Aussi restreint sera-t-il, même composé uniquement de Laurent Gbagbo et du premier de ses ministres, les Ivoiriens lucides n’y croient plus. On peut tout trahir autour de soi, mais on ne peut trahir toute la conscience d’un peuple ensemble.
Ce qu’il leur reste à faire
Ni le président, ni son premier ministre n’ont le remède du kwashiorkor ivoirien. Aucun de leur patriotisme n’est assez lucide pour redonner la sérénité à la Côte d’Ivoire. Le pays vaut plus que celui que l’APO a montré au monde, un foutoir ouest africain, dépotoir mondial, poubelle contemporain, anus des pays développés. La Côte d’Ivoire : sounoungou ? (dépotoir, en malinké), cette Côte d’Ivoire là est bien celle de Laurent Gbagbo et de Soro Guillaume. Je ne suis pas houphouëtiste, mais je sais maintenant que celui qui n’a pas la lucidité de cet homme, qui n’a pas la touche politique et la sagesse proche à celles de ce dernier, celui qui pense que c’est son ethnie qui est la centrale, sera immanquablement disqualifié s’agissant de la gestion du pays. L’essentiel pour nous, ce fut de vous voir à l’œuvre, maintenant débarrassez le plancher pour permettre à l’Histoire de reprendre son élan normal, le pays vaut plus qu’un APO souillé.
GOHI DRIGONE FAYA
ANCIEN MENBRE DU BEN DE LA FESCI
AGENT ADMINISTRATIF