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Politique Publié le mercredi 17 février 2010 | Le Mandat

Formation d’un nouveau gouvernement : Vers un passage en force de Gbagbo

Objet de tous les fantasmes, la formation du nouveau gouvernement et d’une nouvelle CEI selon la volonté de M. Gbagbo Laurent, dévoile malheureusement la mise sur orbite de Soro Guillaume. Mais à quel prix ?

En dissolvant le gouvernement et la CEI le vendredi 12 février dernier, le chef de l’Etat voulait démontrer aux yeux du monde qu’il reste le seul maître à bord du navire ivoirien. Et qu’après tout, la résolution de la crise du processus électoral se passe en Eburnie. Avec son assentiment. Mais bien plus que cela, les motivations de ces décisions ont été bien planifiées. Le premier signe que fait percevoir M. Gbagbo est le rejet de l’accord de Ouagadougou pour manier à souhait la constitution.

Réussir un passage en force

La réaffirmation de la primauté de la loi fondamentale sur les accords, la prise de cette décision impopulaire sans s’en remettre au facilitateur de l’APO, la reconduction sans démission d’un premier ministre duquel on dispose désormais, ne sont nullement des faits du hasard. Ils répondent à la logique d’un passage en force. Et là, le soutien avéré du chef du gouvernement au jeu de son alter ego rappelle suffisamment le coup.

La grosse comédie de Soro

Soro Guillaume avait réclamé la tête de son prédécesseur, il, l’a eue par des manouvres souterraines. Il avait souhaité, à défaut d’un tandem, un duo avec Laurent Gbagbo, il s’en réjouit aujourd’hui. Ses déclarations après la main à lui tendue par le chef de l’Etat d’avant le dialogue direct, sont encore vivaces dans les esprits. Nous annoncions dans une de nos précédentes éditions, que l’histoire de la fraude à la CEI est partie de la Primature. Ne dit-on pas que qui veut aller loin ménage sa monture ? Le Premier ministre n’est pas en marge de cette appréciation. « De sources proches des consultations qu’il a engagées, Guillaume Soro a confié à ses interlocuteurs qu’il entend constituer son équipe cette semaine. Quitte à ceux qui désirent en faire partie de se déterminer le plus tôt possible », telle est la révélation de taille produite hier par un confrère proche de lui. D’ailleurs, des sources indiquent que Soro et Gbagbo auraient savamment planifié le départ de Mambé et la mise en scène de la dissolution du gouvernement. Aussi, accusent les mêmes sources : « Pourquoi Soro ne s’est pas confié à Compaoré quand le président a pris cette décision inattendue. Tout a été ficelé entre les deux hommes » comme on le voit les consultations des partis politiques par le Premier ministre ressemble fort bien à des mises en scène. De la comédie qu’on aura servir pour sauver les apparences. Mais le pari est-il gagné ? Pas pour autant !

Soro entre complicité et ignorance

Même si la complicité entre l’exécutif semble au beau fixe, les revers de la médaille n’est pas à écarter. Est-là, Soro Guillaume risque de déchanter. Car en reconduisant déréchef Soro sans avis officiel du facilitateur de l’APO, Laurent Gbagbo dispose désormais de son premier ministre qu’il peut démettre sans que personne ne s’en émeuve. Car n’étant plus lié par des accords. A tout affront, sinon en cas de non suivisme, Soro sera largué comme ce fut le cas administré à Banny.

K. Zéguédoua Tano
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