A sa sortie d’audience, le lundi 15 février, avec le Premier ministre Guillaume Soro, le président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan s’est prêté aux questions des journalistes. Notre Voie : Monsieur le président, de quoi avez-vous parlé avec le Premier ministre ? Affi N`Gussan : Il s`est agi d`examiner ensemble de la situation politique nationale. Vous savez que le président de la République et le Premier ministre viennent de prendre une décision importante. Le président de la République a dissous le gouvernement et la CEI, suite au blocage que nous avons observé après le scandale des 429 000 pétitionnaires litigieux. Il a reconduit le Premier ministre, qui a été chargé de constituer un nouveau gouvernement qui va donner une autre chance à la paix en Côte d`Ivoire. Et donc, par rapport à cela, le Premier ministre a décidé d`engager les consultations. Nous avons échangé, nous lui avons communiqué notre entière disponibilité pour appuyer le gouvernement, pour appuyer le Premier ministre. Nous soutenons totalement la décision qui a été prise parce que nous la considérons comme salutaire, courageuse et qui permettra au pays de sortir de l`impasse et de restaurer l`autorité de l`Etat. Parce que ces dernières semaines, nous avons observé toute sorte d`entraves à la mise en œuvre du programme de sortie de crise, nous avons observé les appels à la désobéissance. Nous avons observé toute chose qui ne participe pas de la quiétude et qui ne permet pas au pays d`avancer alors que nos compatriotes souffrent et que le pays est coupé en deux depuis huit ans. Nous sommes dans une crise et la pauvreté grandit. Il faut que les politiques fassent preuve de maturité et que le gouvernement fasse preuve de fermeté pour que la Côte d`Ivoire puisse enfin sortir de cette crise rapidement par des élections. C`est pour cela que nous avons soutenu la décision prise par le président de la République et dit nos encouragements au Premier ministre qui nous a affirmé son engagement à poursuivre l`Accord politique de Ouagadougou. Nous lui avons affirmé qu`il bénéficie de notre entière disponibilité et de notre soutien total. Nous comptons sur lui pour que le gouvernement fasse preuve de plus de fermeté et que le programme de sortie de crise soit conduit avec célérité pour que dans les meilleurs délais nous allions aux élections.
N.V.: Est-ce que le FPI a proposé de nouveaux cadres pour la formation du gouvernement ?
A.N. : Nous avons dit que nous faisons entièrement confiance au président de la République et au Premier ministre. Ce n`est pas la présence du FPI en tant que parti politique qui est importante. Ce qui est important, c`est que la Côte d`Ivoire dispose d`un vrai gouvernement à l`intérieur duquel les ministres vont parler le même langage, vont faire preuve de solidarité, vont respecter les institutions de l`Etat. Des ministres qui seront au service de l`Etat et de la République et non au service d`un parti politique. Parce que le gouvernement n`est pas là pour satisfaire les aspirations des partis. Le gouvernement est là pour travailler pour la Côte d`Ivoire, pour travailler pour les Ivoiriens pour ramener la paix dans notre pays. C`est pourquoi nous avons dit que nous ne souhaitons pas un gouvernement de partis politiques. Nous sommes un parti, donc notre présence, ce n`est pas ça qui est important. Ce qui est important, c`est que la Côte d`Ivoire dispose d`un vrai gouvernement qui va travailler pour la paix et la réunification du pays.
N.V. : Avez-vous fait des propositions en ce qui concerne la CEI ?
A.N. : La CEI doit être une CEI qui inspire confiance à tous avec un président n`appartenant à aucun bord politique. Cela nous paraît essentiel.
Ceci dit, nous faisons confiance au président de la République et au Premier ministre pour nous proposer une CEI qui ne va pas travailler contre un parti quel qu`il soit, qui ne va pas travailler pour un parti quel qu`il soit, mais qui va travailler pour des élections transparentes et crédibles. C`est cela qui est important. Donc pas une CEI qui est au service d`un clan, contre un clan, mais une CEI au service de la transparence et de l`équité dans l`organisation des élections.
N.V. : Quel commentaire faites-vous de la déclaration du RHDP qui dit ne plus reconnaître Laurent Gbagbo comme chef de l`Etat.
A.N. : Nous considérons que ce sont des propos irresponsables. Le RHDP dit ne pas reconnaître le président de la République parce qu`il a fait usage de l`article 48. Mais je crois que le RHDP oublie que c`est grâce à cet article 48 que leurs candidats sont actuellement dans la course électorale, et que c`est grâce à cet article que Beugré Mambé est devenu président de la CEI puisque cette CEI a été conçue par l`article 48. Donc, on ne peut pas jouir des bienfaits d`une disposition de la Constitution et condamner cette même disposition lorsqu`elle vous porte préjudice parce que vous vous êtes mis hors de la loi.
Aujourd`hui, les Ivoiriens doivent comprendre que le RHDP s`est totalement discrédité et disqualifié. Ce n`est pas une organisation qui mérite la moindre attention de la part des Ivoiriens parce qu`elle n`est pas là pour travailler dans l`intérêt de la Côte d`Ivoire. Le RHDP n`a pas été créé pour contribuer à ramener la paix en Côte d`Ivoire. Elle a été créée pour permettre à des individus de poursuivre obstinément des intérêts partisans, pour revendiquer le pouvoir sans chercher à savoir dans quel état se trouve la Côte d`Ivoire. Or le pouvoir d`accord, mais le pays d`abord. Et nous voulons le pays. Un pays réunifié. Les intérêts partisans sont des questions qui doivent se régler par la suite. Aujourd`hui, il faut que le Premier ministre s`affiche à privilégier les consultations avec tous ceux qui veulent que la Côte d`Ivoire avance. Si le RHDP n`est pas préoccupé par la réunification du pays et la paix en Côte d`Ivoire, que le RHDP soit mis à l`écart et que le gouvernement marche avec les Ivoiriens qui veulent la paix pour leur pays.
Propos recueillis par Junior Dekassan
N.V.: Est-ce que le FPI a proposé de nouveaux cadres pour la formation du gouvernement ?
A.N. : Nous avons dit que nous faisons entièrement confiance au président de la République et au Premier ministre. Ce n`est pas la présence du FPI en tant que parti politique qui est importante. Ce qui est important, c`est que la Côte d`Ivoire dispose d`un vrai gouvernement à l`intérieur duquel les ministres vont parler le même langage, vont faire preuve de solidarité, vont respecter les institutions de l`Etat. Des ministres qui seront au service de l`Etat et de la République et non au service d`un parti politique. Parce que le gouvernement n`est pas là pour satisfaire les aspirations des partis. Le gouvernement est là pour travailler pour la Côte d`Ivoire, pour travailler pour les Ivoiriens pour ramener la paix dans notre pays. C`est pourquoi nous avons dit que nous ne souhaitons pas un gouvernement de partis politiques. Nous sommes un parti, donc notre présence, ce n`est pas ça qui est important. Ce qui est important, c`est que la Côte d`Ivoire dispose d`un vrai gouvernement qui va travailler pour la paix et la réunification du pays.
N.V. : Avez-vous fait des propositions en ce qui concerne la CEI ?
A.N. : La CEI doit être une CEI qui inspire confiance à tous avec un président n`appartenant à aucun bord politique. Cela nous paraît essentiel.
Ceci dit, nous faisons confiance au président de la République et au Premier ministre pour nous proposer une CEI qui ne va pas travailler contre un parti quel qu`il soit, qui ne va pas travailler pour un parti quel qu`il soit, mais qui va travailler pour des élections transparentes et crédibles. C`est cela qui est important. Donc pas une CEI qui est au service d`un clan, contre un clan, mais une CEI au service de la transparence et de l`équité dans l`organisation des élections.
N.V. : Quel commentaire faites-vous de la déclaration du RHDP qui dit ne plus reconnaître Laurent Gbagbo comme chef de l`Etat.
A.N. : Nous considérons que ce sont des propos irresponsables. Le RHDP dit ne pas reconnaître le président de la République parce qu`il a fait usage de l`article 48. Mais je crois que le RHDP oublie que c`est grâce à cet article 48 que leurs candidats sont actuellement dans la course électorale, et que c`est grâce à cet article que Beugré Mambé est devenu président de la CEI puisque cette CEI a été conçue par l`article 48. Donc, on ne peut pas jouir des bienfaits d`une disposition de la Constitution et condamner cette même disposition lorsqu`elle vous porte préjudice parce que vous vous êtes mis hors de la loi.
Aujourd`hui, les Ivoiriens doivent comprendre que le RHDP s`est totalement discrédité et disqualifié. Ce n`est pas une organisation qui mérite la moindre attention de la part des Ivoiriens parce qu`elle n`est pas là pour travailler dans l`intérêt de la Côte d`Ivoire. Le RHDP n`a pas été créé pour contribuer à ramener la paix en Côte d`Ivoire. Elle a été créée pour permettre à des individus de poursuivre obstinément des intérêts partisans, pour revendiquer le pouvoir sans chercher à savoir dans quel état se trouve la Côte d`Ivoire. Or le pouvoir d`accord, mais le pays d`abord. Et nous voulons le pays. Un pays réunifié. Les intérêts partisans sont des questions qui doivent se régler par la suite. Aujourd`hui, il faut que le Premier ministre s`affiche à privilégier les consultations avec tous ceux qui veulent que la Côte d`Ivoire avance. Si le RHDP n`est pas préoccupé par la réunification du pays et la paix en Côte d`Ivoire, que le RHDP soit mis à l`écart et que le gouvernement marche avec les Ivoiriens qui veulent la paix pour leur pays.
Propos recueillis par Junior Dekassan