Les anciens Premiers ministres Daniel Kablan Duncan, Seydou Elimane Diarra et Charles Konan Banny ont salué hier l'initiative prise par Guillaume Soro de consulter les acteurs politiques et la société civile avant la formation de son nouveau gouvernement. L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire a également apporté son soutien au chef du gouvernement.
Daniel Kablan Duncan, “On trouvera une solution ”
Le Premier ministre Guillaume Soro a bien voulu nous inviter à échanger avec lui sur la situation présente de la Côte d'Ivoire. C'est une situation vraiment difficile, une situation de crise. Nous avons donc échangé sur ce sujet car nous savons que ce n'est pas facile d'être dans une position qui est la sienne. Nous avons essayé de voir avec lui les voies et moyens qui permettent d'aller de l'avant. Il s'agit pour le Premier ministre de recueillir l'ensemble des différents points de vues, d'en faire sa vision et le moment venu de prendre des décisions. Je me suis permis de lui dire à tout hasard que nous avons fait en son temps la même chose lorsqu'il y a eu la dévaluation du franc Cfa. Ce n'était pas facile. Il faut consulter tout le monde. Vous entendez de bonnes choses et vous en entendez de moins bonnes. Mais en fin de compte, on finit par tirer les leçons pour pouvoir avancer. Qui se rappelle encore la dévaluation du franc Cfa en 1994 ? Personne, tout le monde a oublié, c'est passé. Je pense donc aussi que sur ce dossier, la Côte d'Ivoire ira de l'avant. On trouvera une solution et le pays reprendra sa marche pour aller de l'avant et occupera sa place qui est la vitrine à la fois politique, économique et sociale.
Seydou Diarra, “Premier ministre Soro va nous donner des solutions ”
Je voudrais remercier le Premier ministre Guillaume Soro de nous avoir invité pour cette concertation. C'est une première. Je pense qu'il innove dans ce sens. Là, il démontre qu'on peut consulter les anciens Premiers ministres. Je pense donc que le Premier ministre Soro a lui-même les schémas qu'il faut pour que la Côte d'Ivoire sorte de cette situation parce que nous sommes englués dans ce magma qui fait qu'on ne peut pas avancer. Cela survient dans un environnement difficile fait de coupure d'électricité et d'engagement vis-à-vis du programme Ppte. Il faut donc sortir de là parce que je suis persuadé que si on ne règle pas ces problèmes de fond, nous allons assister à des remous incontrôlables. Je suis heureux d'avoir échangé sur ce point avec le Premier ministre Soro qui va nous donner les solutions de sortie de crise.
Charles Konan Banny, « Il faut que le chef de l'Etat participe à ramener cette confiance »
Je ne croyais pas revenir à la primature dans ces conditions. Je pensais qu'avec l'attelage que le président de la république et le Premier ministre Guillaume Soro forment, nous serions sorti de cette situation. Je suis venu à la demande du Premier ministre Guillaume Soro alors qu'une crise majeure secoue notre pays. Le Premier ministre en est conscient. Pour cette crise majeure, tous les Ivoiriens, du président de la République au citoyen lambda, devront tout faire pour sortir le pays de cette situation difficile. Je considère qu'une grave crise de confiance a été créée. Il faut donc ramener la confiance. Et les acteurs politiques sont ceux qui peuvent ramener la confiance, à commencer par le président de la République. Je le dis avec gravité et avec le respect que j'ai pour les institutions. Il faut que le chef de l'Etat participe activement à ramener cette confiance. Ce sera la clé de la solution. Je pense que si cette confiance revient, parce que nous sommes un pays de dialogue, je pense alors que les uns et les autres pourront participer à faire en sorte que nous nous en sortions.
Jean Marc Simon, Ambassadeur de France :“La France suit avec beaucoup d'attention ce qui se passe”
Je suis venu m'informer auprès du Premier ministre de l'évolution de la situation. Nous l'avons dit, la France suit avec beaucoup d'attention ce qui se passe. Nous n'avons à ce stade aucun commentaire particulier à faire. Nous estimons qu'il y a des aspects qui relèvent des Ivoiriens eux-mêmes. Nous avons donc redit au Premier ministre l'attachement de la France au respect de l'Accord politique de Ouagadougou qui est la suite de toute une série d'efforts de la communauté internationale. Nous estimons que c'est le seul cadre possible pour sortir définitivement de la crise et aller à des élections crédibles dès que possible si les acquis sont préservés.
Propos recueillis par Marc Dossa
Daniel Kablan Duncan, “On trouvera une solution ”
Le Premier ministre Guillaume Soro a bien voulu nous inviter à échanger avec lui sur la situation présente de la Côte d'Ivoire. C'est une situation vraiment difficile, une situation de crise. Nous avons donc échangé sur ce sujet car nous savons que ce n'est pas facile d'être dans une position qui est la sienne. Nous avons essayé de voir avec lui les voies et moyens qui permettent d'aller de l'avant. Il s'agit pour le Premier ministre de recueillir l'ensemble des différents points de vues, d'en faire sa vision et le moment venu de prendre des décisions. Je me suis permis de lui dire à tout hasard que nous avons fait en son temps la même chose lorsqu'il y a eu la dévaluation du franc Cfa. Ce n'était pas facile. Il faut consulter tout le monde. Vous entendez de bonnes choses et vous en entendez de moins bonnes. Mais en fin de compte, on finit par tirer les leçons pour pouvoir avancer. Qui se rappelle encore la dévaluation du franc Cfa en 1994 ? Personne, tout le monde a oublié, c'est passé. Je pense donc aussi que sur ce dossier, la Côte d'Ivoire ira de l'avant. On trouvera une solution et le pays reprendra sa marche pour aller de l'avant et occupera sa place qui est la vitrine à la fois politique, économique et sociale.
Seydou Diarra, “Premier ministre Soro va nous donner des solutions ”
Je voudrais remercier le Premier ministre Guillaume Soro de nous avoir invité pour cette concertation. C'est une première. Je pense qu'il innove dans ce sens. Là, il démontre qu'on peut consulter les anciens Premiers ministres. Je pense donc que le Premier ministre Soro a lui-même les schémas qu'il faut pour que la Côte d'Ivoire sorte de cette situation parce que nous sommes englués dans ce magma qui fait qu'on ne peut pas avancer. Cela survient dans un environnement difficile fait de coupure d'électricité et d'engagement vis-à-vis du programme Ppte. Il faut donc sortir de là parce que je suis persuadé que si on ne règle pas ces problèmes de fond, nous allons assister à des remous incontrôlables. Je suis heureux d'avoir échangé sur ce point avec le Premier ministre Soro qui va nous donner les solutions de sortie de crise.
Charles Konan Banny, « Il faut que le chef de l'Etat participe à ramener cette confiance »
Je ne croyais pas revenir à la primature dans ces conditions. Je pensais qu'avec l'attelage que le président de la république et le Premier ministre Guillaume Soro forment, nous serions sorti de cette situation. Je suis venu à la demande du Premier ministre Guillaume Soro alors qu'une crise majeure secoue notre pays. Le Premier ministre en est conscient. Pour cette crise majeure, tous les Ivoiriens, du président de la République au citoyen lambda, devront tout faire pour sortir le pays de cette situation difficile. Je considère qu'une grave crise de confiance a été créée. Il faut donc ramener la confiance. Et les acteurs politiques sont ceux qui peuvent ramener la confiance, à commencer par le président de la République. Je le dis avec gravité et avec le respect que j'ai pour les institutions. Il faut que le chef de l'Etat participe activement à ramener cette confiance. Ce sera la clé de la solution. Je pense que si cette confiance revient, parce que nous sommes un pays de dialogue, je pense alors que les uns et les autres pourront participer à faire en sorte que nous nous en sortions.
Jean Marc Simon, Ambassadeur de France :“La France suit avec beaucoup d'attention ce qui se passe”
Je suis venu m'informer auprès du Premier ministre de l'évolution de la situation. Nous l'avons dit, la France suit avec beaucoup d'attention ce qui se passe. Nous n'avons à ce stade aucun commentaire particulier à faire. Nous estimons qu'il y a des aspects qui relèvent des Ivoiriens eux-mêmes. Nous avons donc redit au Premier ministre l'attachement de la France au respect de l'Accord politique de Ouagadougou qui est la suite de toute une série d'efforts de la communauté internationale. Nous estimons que c'est le seul cadre possible pour sortir définitivement de la crise et aller à des élections crédibles dès que possible si les acquis sont préservés.
Propos recueillis par Marc Dossa