Donner toute sa chance au dialogue. Mais aussi, explorer toutes les voies pour préserver l’accord politique de Ouagadougou. Tels semblent être les traits caractéristiques de la méthode Compaoré, Facilitateur dans la crise ivoirienne. Depuis février 2007, date à laquelle il a accepté de parrainer le processus de paix, le Président du Faso n’a pas encore été confronté à pareil blocage, exposant le pays à toutes les aventures. A la lecture des différentes positions prises par Blaise Compaoré, l’on se rend compte de son impartialité et de sa détermination à conduire le processus selon les principes de l’inclusion et du respect des engagements pris. Dans ce qu’il est convenu d’appeler « la crise de la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante », Blaise Compaoré a écrit, il y a trois jours, un courrier qu’il a adressé au chef de l’Etat ivoirien. Cette lettre dont nous avons révélé le contenu dans notre parution d’hier, insiste sur la nécessité du respect de l’esprit et la lettre de l’Accord politique de Ouagadougou.
Pour ce faire, le président Compaoré a insisté sur deux points principaux. L’obligation pour Laurent Gbagbo de rétracter sa décision de dissolution du gouvernement et de la Commission électorale. A défaut, reconstituer de nouvelles équipes qui respectent, dans le fond et la forme, celles qui étaient là avant le vendredi 12 février dernier. Les positions de Blaise Compaoré sont courageuses, car le Facilitateur, souvent accusé à tort ou à raison, par différents protagonistes de tous les camps de pencher pour l’un ou l’autre, a compris que là, se joue sa médiation. A quelques mois de la tenue du scrutin présidentiel qui sera, sans aucun doute reporté, Compaoré sait bien que les tensions étaient prévisibles. Pour préserver l’essentiel, le Facilitateur ne veut pas s’attarder sur les détails. Réussir sa mission, cela équivaut à remettre le processus sur les rails et surtout, dire à tel ou tel protagoniste qu’il a tort sur tel ou tel dossier. C’est ce que Compaoré vient de faire en refusant de se renier pour faire plaisir aussi bien à Laurent Gbagbo qu’à ses opposants. Maintenant, la balle est dans le camp du patron de la Refondation. Les Ivoiriens attendent de savoir la réponse que Laurent Gbagbo réservera aux avis de Blaise Compaoré. S’opposer à ces recommandations reviendrait à dire que la facilitation n’a plus de sens dans le processus en cours et que, par conséquent, le Président du Faso n’y a plus sa place. Pis, l’Accord politique de Ouagadougou serait totalement mort.
Gbagbo qui a monté les enchères plus qu’il ne faut, se trouve face à un véritable casse-tête ivoirien. Et il doit nécessairement le démêler avant qu’il ne se soit trop tard.
Charles Sanga
Pour ce faire, le président Compaoré a insisté sur deux points principaux. L’obligation pour Laurent Gbagbo de rétracter sa décision de dissolution du gouvernement et de la Commission électorale. A défaut, reconstituer de nouvelles équipes qui respectent, dans le fond et la forme, celles qui étaient là avant le vendredi 12 février dernier. Les positions de Blaise Compaoré sont courageuses, car le Facilitateur, souvent accusé à tort ou à raison, par différents protagonistes de tous les camps de pencher pour l’un ou l’autre, a compris que là, se joue sa médiation. A quelques mois de la tenue du scrutin présidentiel qui sera, sans aucun doute reporté, Compaoré sait bien que les tensions étaient prévisibles. Pour préserver l’essentiel, le Facilitateur ne veut pas s’attarder sur les détails. Réussir sa mission, cela équivaut à remettre le processus sur les rails et surtout, dire à tel ou tel protagoniste qu’il a tort sur tel ou tel dossier. C’est ce que Compaoré vient de faire en refusant de se renier pour faire plaisir aussi bien à Laurent Gbagbo qu’à ses opposants. Maintenant, la balle est dans le camp du patron de la Refondation. Les Ivoiriens attendent de savoir la réponse que Laurent Gbagbo réservera aux avis de Blaise Compaoré. S’opposer à ces recommandations reviendrait à dire que la facilitation n’a plus de sens dans le processus en cours et que, par conséquent, le Président du Faso n’y a plus sa place. Pis, l’Accord politique de Ouagadougou serait totalement mort.
Gbagbo qui a monté les enchères plus qu’il ne faut, se trouve face à un véritable casse-tête ivoirien. Et il doit nécessairement le démêler avant qu’il ne se soit trop tard.
Charles Sanga
