Quand Gbagbo, sous l'emprise de ses émotions décapitait le gouvernement vendredi dernier par le truchement de l'article 48 de la Constitution, il était loin de s'imaginer que pour reconstituer un nouveau gouvernement acceptable par tous, il y aurait tant de difficultés. Cela fait en effet six jours aujourd'hui que la Côte d'Ivoire est sans gouvernement, le pays est dirigé mais il n'est plus gouverné au sens démocratique du terme.
Un vide institutionnel préjudiciable au crédit et à l'image extérieure de notre pays, une situation bien dommageable, au plan interne, au fonctionnement même de l'administration. Et cela bien entendu a un coût qui peut se chiffrer à des milliards de francs, car lorsqu'un pays est bloqué, quand la chaîne de commandement est grippée, c'est tout le système qui prend un coup. C'est comme un oiseau qui suspend son envol.
Aujourd'hui, dans les ministères, il n'y a plus que les directeurs de cabinet qui gèrent les affaires courantes en l'absence des ministres. Ces directeurs ne peuvent pas prendre des actes. Ils apprécient certes les dossiers, mais ne peuvent pas prendre de décision.
Les directions départementales et régionales des ministères sont également affectées. Tout fonctionne au ralenti quand ce n'est pas l'immobilisme total.
Au niveau international, tous les organismes ou partenaires au développement qui étaient en négociation avec nos ministres sont obligés de tout suspendre en attendant des interlocuteurs plus fiables après la formation du nouveau gouvernement.
Au plan économique et financier, c'est la catastrophe pour certains opérateurs économiques. Car attendre un jour, deux jours ou une semaine pour débloquer une situation en donnant un ordre précis peut coûter très cher soit à l'Etat, soit à l'opération économique.
Sans parlement depuis des lustres, le pays vit aujourd'hui sans gouvernement. La Côte d'Ivoire est-elle encore une République ?
Akwaba Saint-Clair
Un vide institutionnel préjudiciable au crédit et à l'image extérieure de notre pays, une situation bien dommageable, au plan interne, au fonctionnement même de l'administration. Et cela bien entendu a un coût qui peut se chiffrer à des milliards de francs, car lorsqu'un pays est bloqué, quand la chaîne de commandement est grippée, c'est tout le système qui prend un coup. C'est comme un oiseau qui suspend son envol.
Aujourd'hui, dans les ministères, il n'y a plus que les directeurs de cabinet qui gèrent les affaires courantes en l'absence des ministres. Ces directeurs ne peuvent pas prendre des actes. Ils apprécient certes les dossiers, mais ne peuvent pas prendre de décision.
Les directions départementales et régionales des ministères sont également affectées. Tout fonctionne au ralenti quand ce n'est pas l'immobilisme total.
Au niveau international, tous les organismes ou partenaires au développement qui étaient en négociation avec nos ministres sont obligés de tout suspendre en attendant des interlocuteurs plus fiables après la formation du nouveau gouvernement.
Au plan économique et financier, c'est la catastrophe pour certains opérateurs économiques. Car attendre un jour, deux jours ou une semaine pour débloquer une situation en donnant un ordre précis peut coûter très cher soit à l'Etat, soit à l'opération économique.
Sans parlement depuis des lustres, le pays vit aujourd'hui sans gouvernement. La Côte d'Ivoire est-elle encore une République ?
Akwaba Saint-Clair