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Politique Publié le jeudi 18 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Marcory maintient la pression

Les manifestations de protestation contre les décisions impopulaires de M. Laurent Gbagbo relativement à la double dissolution de la Cei et du gouvernement la semaine dernière n'ont pas baissé en ferveur dans la commune de Marcory. Après avoir paralysé des heures durant la commune avant-hier, les militants du Rhdp ont récidivé leur action, hier, sous la houlette de Assouan Martial, responsable local de la Rjdp. En effet, les jeunes se sont retrouvés tôt le matin dans les rues pour crier une fois encore leur ras-le-bol. Ainsi sur instruction de Assémian Amon Léon, responsable du Rhdp, les militants sont venus de l'église Sainte Bernadette, d'Anoumabo et de Tiaco pour se retrouver au niveau du marché pour ensuite converger vers l'église sainte Thérèse. Dans leur mouvement, ils ont dressé des barrages à l'aide des tables et des pneus qu'ils ont, par la suite, enflammés. C'est alors qu'ils ont buté sur les éléments des forces de sécurité qui ont mis tout en œuvre pour les disperser à l'aide de gaz lacrymogènes. Et dans la débandade, les manifestants ont pris à partie un bus de la ligne 11 qu'ils ont d'ailleurs tenté d'incendier. Pris de peur, tous les occupants sont descendus abandonnant le bus qui a finalement échappé au saccage grâce à la promptitude des forces de l'ordre. La conséquence immédiate, c'est que la vie s'est arrêtée pendant près de 3 heures d'horloge dans la commune. Il n'y avait plus de circulation de véhicules, le marché et les commerces ont fermé… Selon notre interlocuteur, Assouan Martial, il n'y a pas eu de blessé mais la police a pu mettre la main sur l'un de ses jeunes du nom de Koné Zakaria et qui serait détenu au district (Cres 2). Mais aux dernières nouvelles, c'est plutôt 10 manifestants qui seraient arrêtés. A en croire les jeunes, ce n'est que partie remise puisqu'ils entendent manifester jusqu'à ce que ''soit M. Gbagbo quitte le pouvoir soit qu'il revienne sur ses décisions impopulaires''. Mais il est à craindre que les ''jeunes patriotes'' s'en mêlent pour riposter la prochaine fois, vu la petite mobilisation qu'ils ont faite juste après que les manifestants furent dispersés.
François Bécanthy


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