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Politique Publié le jeudi 18 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Gbagbo dans une situation difficile

Apparemment, il y a quelque chose en face. Le président Gbagbo voulait un gouvernement sans le Rhdp pour le lundi 15 février. Il n'en a rien été. Et rien n'indique aujourd'hui qu'il y aura un nouveau gouvernement avant la semaine prochaine. Si monsieur Gbagbo avait les moyens de faire autrement, il y a longtemps qu'il aurait agi. Mais comme le dit le penseur, il n'y a rien de plus difficile que le passage d'une conception abstraite à une œuvre effective. La Côte d'Ivoire n'est pas dans une situation normale, et cette réalité a certainement échappé au président. Qui a pris sur lui, le risque de mettre en danger tout le processus de paix. La réaction des Forces nouvelles, du Rhdp, de la France, du représentant spécial du secrétaire général de l'Onu, du facilitateur de la crise, monsieur Blaise Compaoré, qui ont tous rappelé au président Gbagbo qu'aucun autre schéma solitairement tracé en dehors de celui des nombreux accords qui ont été librement signés ne saurait être accepté, a dû permettre à ce dernier de comprendre cette réalité. En allant se "réfugier" à Yamoussoukro contrairement à ce qu'il a été donné de voir les précédentes fois quand il était en difficulté (crevant l'écran de la télévision ivoirienne pour répondre au moindre propos de qui que ce soit), monsieur Gbagbo démontre si besoin en était, qu'il y a des choses qui lui ont échappé ou qu'il est dans une situation de malaise psychologique. Ou encore que la situation est si délétère qu'il se sent plus en sécurité à Yamoussoukro qu'à Abidjan. Il y a donc une nouvelle donne. Car, la galaxie patriotique qui a toujours été le fer de lance de toutes les grandes manœuvres, reste en ce moment très discrète dans cette crise. Et pour cause, beaucoup de sources de financements ont tari. Les ministres du Fpi dont l'avenir politique est subitement devenu brumeux avec la dissolution du gouvernement, se cherchent en ce moment et n'ont pas vraiment le cœur à la bagarre et aux déclarations fracassantes. Encore moins à mettre la main dans la poche pour financer quelque manifestation patriotique que ce soit. Et pour ne rien arranger, les ex-dirigeants de la filière café cacao dont tout le monde sait la contribution à l'effort de guerre et au combat patriotique, sont tous en prison sans jugement depuis 20 mois. Autant dire que les mesures prises par le président n'ont, non seulement rien arrangé, mais en plus, elles l'ont mis, lui et son camp, dans une situation extrêmement volatile. Et rien n'indique qu'il en sortira vainqueur. Attention donc aux migraines patriotiques et au retour de la manivelle. Car, il est difficile de faire comprendre même à un nouveau-né, qu'en dissolvant la Cei et le gouvernement, cela permettrait d'aller rapidement aux élections. Franchement…
ASSALE TIEMOKO


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