L’actualité sociopolitique dominée par la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante, a été l’objet de la conférence de presse animée par Dr Patrick N’gouan, coordonnateur national de la Convention de la société civile de Côte d’Ivoire (CSCI), le mardi 16 février 2010 au Plateau.
S’appuyant sur le dernier rapport de la mission d’observation électorale de la convention, Dr N’gouan a insisté sur les insuffisances de la CEI actuelle. Il a qualifié cette structure en charge d’organiser les élections, d’atypique. Pour Patrick N’gouan, la CEI dans son ossature actuelle est inefficace, budgétivore et paralysée par des problèmes politiques. « La CEI n’est ni totalement indépendante, ni totalement mixte, ni totalement gouvernementale », a-t-il dit. Dans son développement, le coordonnateur de la CSCI a démontré que le manque de confiance entre les acteurs politiques a engendré l’intervention d’une multitude d’acteurs nationaux, notamment l’INS, l’ONI, la CNSI et internationaux (Sagem sécurité, facilitateur, certificateur). Plus grave, la désolidarisation de certains commissaires vis-à-vis du président Mambé, illustre parfaitement « l’influence des partis politiques sur la CEI », la rendant totalement partiale. Cette situation, à en croire le coordonnateur national de la CSCI, « participe de l’inefficacité de la structure et des blocages récurrents dans l’exécution des opérations électorales ». Dans le contexte actuel, notamment la formation d’une nouvelle Commission électorale indépendante, Dr N’gouan recommande plus de transparence dans la gestion de la CEI. « Il faut des professionnels expérimentés et compétents dans la nouvelle CEI et non des propagandistes des partis politiques. La CEI devrait être composée, au niveau de la commission centrale de moins de 15 membres avec une majorité de personnalités issues de structures impartiales dont la société civile. Le bureau de la commission centrale devrait être composé au maximum de 7 personnes au lieu de 12. », a expliqué Dr N’gouan. En plus de rendre « régulièrement compte de sa gestion financière », le coordonnateur national de la CSCI suggère que la « CEI devrait également publier un chronogramme clair, réaliste et détaillé pour toutes les phases du processus électoral ». Cela permettrait, a-t-il dit « d’éviter les tâtonnements » dans la conduite des opérations électorales et des reports successifs de la tenue des élections. Enfin, la CSCI demande au CPC, à la présidence de la République et à la primature « d’interférer moins dans l’exécution des attributions de la CEI », qui doit être financièrement autonome pour conduire les opérations électorales avec célérité.
Olivier Dion
S’appuyant sur le dernier rapport de la mission d’observation électorale de la convention, Dr N’gouan a insisté sur les insuffisances de la CEI actuelle. Il a qualifié cette structure en charge d’organiser les élections, d’atypique. Pour Patrick N’gouan, la CEI dans son ossature actuelle est inefficace, budgétivore et paralysée par des problèmes politiques. « La CEI n’est ni totalement indépendante, ni totalement mixte, ni totalement gouvernementale », a-t-il dit. Dans son développement, le coordonnateur de la CSCI a démontré que le manque de confiance entre les acteurs politiques a engendré l’intervention d’une multitude d’acteurs nationaux, notamment l’INS, l’ONI, la CNSI et internationaux (Sagem sécurité, facilitateur, certificateur). Plus grave, la désolidarisation de certains commissaires vis-à-vis du président Mambé, illustre parfaitement « l’influence des partis politiques sur la CEI », la rendant totalement partiale. Cette situation, à en croire le coordonnateur national de la CSCI, « participe de l’inefficacité de la structure et des blocages récurrents dans l’exécution des opérations électorales ». Dans le contexte actuel, notamment la formation d’une nouvelle Commission électorale indépendante, Dr N’gouan recommande plus de transparence dans la gestion de la CEI. « Il faut des professionnels expérimentés et compétents dans la nouvelle CEI et non des propagandistes des partis politiques. La CEI devrait être composée, au niveau de la commission centrale de moins de 15 membres avec une majorité de personnalités issues de structures impartiales dont la société civile. Le bureau de la commission centrale devrait être composé au maximum de 7 personnes au lieu de 12. », a expliqué Dr N’gouan. En plus de rendre « régulièrement compte de sa gestion financière », le coordonnateur national de la CSCI suggère que la « CEI devrait également publier un chronogramme clair, réaliste et détaillé pour toutes les phases du processus électoral ». Cela permettrait, a-t-il dit « d’éviter les tâtonnements » dans la conduite des opérations électorales et des reports successifs de la tenue des élections. Enfin, la CSCI demande au CPC, à la présidence de la République et à la primature « d’interférer moins dans l’exécution des attributions de la CEI », qui doit être financièrement autonome pour conduire les opérations électorales avec célérité.
Olivier Dion