Les ivoiriens et la communauté internationale qui suivent avec un vif intérêt l’évolution de la crise ivoirienne pensaient qu’ils allaient être fixés sur la nouvelle équipe gouvernementale le mardi 17 Février 2010. Que non. L’on se souvient que le Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo lors de son adresse à la nation, avait fait mention de ce que dès le lundi 15 Février 2010 le nouveau gouvernement devait être mis sur pied. il a même précisé que dans ce gouvernement, il ne devait y avoir que des personnes neutres qui ne devraient pas être marquées politiquement. Le premier ministre Soro Guillaume a été réquisitionné à cet effet. Dès lors, c’était parti pour voir une nouvelle équipe essentiellement formée de technocrates dès l’entame de la semaine. Mais, c’était sans compter avec les propres initiatives d’un premier ministre qui se cherche lui aussi. En effet, Soro Guillaume a voulu rester dans le cadre des accords de Ouaga, et fort de cela, il a engagé des consultations avec le Rhdp. Il a rendu visite au président Bédié, il a rencontré le Docteur Alassane Ouattara et d’autres cadres du Rhdp. Le lundi, puisque, tout n’était encore ficelé, le nouveau gouvernement n’a pu être connu. En fin de soirée de ce lundi, décision avait été prise pour que le nouveau gouvernement soit publié dès le lendemain dans l’après-midi. Une dépêche de Ouaga, signée du président Blaise Compaoré atterrit sur le bureau du président ivoirien. Dans ce courrier, le facilitateur donnait injonction au président Gbagbo de surseoir à la promulgation du nouveau gouvernement dit homogène, et de rétablir l’ancien gouvernement, ou à défaut constituer un nouveau groupe hétérogène qui prendra en compte les différentes formations politiques, selon l’esprit et la lettre de l’accord de Ouaga, et aussi réhabiliter la Commission Electorale Indépendante dans son entièreté, toujours selon les mêmes accords. Cette missive du facilitateur a mis le président Gbagbo dans tous ses états, car il voulait agir, en ignorant lesdits accords. Toute chose qui a créé un blocage majeur à la diffusion du nouveau gouvernement. Ceci constitue, à n’en point douter, la première victoire du Rhdp. Il faut s’en féliciter.
Dos
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