Le Premier ministre n'a pas pu présenter son nouveau gouvernement lundi comme souhaité par le président de la République lors de la dissolution. Le chemin est parsemé d'embûches. Pour tout le monde.
Certes, la liste des membres du gouvernement Soro II n'a pas encore été rendue publique. Mais, déjà, l'on s'attend que cette équipe soit moins pléthorique et marquée la volonté affichée d'apporter du sang neuf à l'action gouvernementale.
Selon de bonnes sources, le président de la République et son Premier ministre qui ont arrêté l'ossature de cette équipe en sont aux discussions bilatérales sur les noms à mettre en face des postes. Initialement annoncé comme un gouvernement restreint, l'équipe pourrait compter environ 25 membres. Compte tenu du contexte politique, un léger glissement n'est pas à exclure à cause des concessions de dernières minutes.
Quant à la participation du Rassemblement des houphouétistes (Rhdp), elle ne devrait souffrir l'ombre d'aucun doute. Car, il est bien évident qu'il n'est pas réaliste pour eux de conditionner leur participation au gouvernement à la mise en place de la Commission électorale indépendante(Cei). « Il s'agit de négociations. Ils mettent la barre haute pour concéder le moins possible au final», analyse un observateur.
Le Premier ministre qui semble déterminé à réaliser le consensus le plus large autour de sa deuxième équipe gouvernementale, à la manœuvre. Il est appuyé dans ses consultations avec le RHDP par le Facilitateur qui tient au retour de la sérénité et de la confiance dans le jeu politique ivoirien. Pour Guillaume Soro, il est primordial que l'opposition participe au gouvernement qui va organiser des élections que tout le monde veut ouvertes, transparentes et incontestées. C'est sans doute ce qui explique ses entretiens avec ses prédécesseurs mardi, une première dans l'histoire du pays. Sait-on jamais, l'entregent de ces derniers pourrait permettre d'arrondir les angles là où il faut. Il avait d'ailleurs rendez-vous avec les deux poids lourds du RHDP hier. Un signe que le dialogue s'accélère. Ce qui devrait augurer d'une finalisation rapide de l'équipe gouvernementale.
Bien entendu, selon les vœux du chef de l'Etat, Guillaume Soro penche pour équipe de technocrates au détriment d'une forte présence de personnalités très engagées dans la campagne électorale du candidat de leur parti. Cela devrait surtout donner la possibilité à chaque parti politique de démontrer la richesse de son potentiel en ressources humaines de pointe. Il faut noter que le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) semble moins hostile à ce choix que son allié le Rassemblement des républicains (Rdr), plus crispé sur la question.
Il est vrai que la tâche n'est facile pour aucun parti. Chaque leader a ses impératifs, sa géopolitique. Et, la tendance au maintien du statuquo est très forte, à la veille d'un scrutin crucial. Histoire de faire le moins de vagues possibles. Mais, il faut aussi tenir compte de la volonté de changement des Ivoiriens, relativement déçus par la prise en charge de leurs difficultés quotidiennes.
Par ailleurs, certaines sources indiquent que le Premier ministre entrevoit d'accorder certains rôles à des représentants de la société civile et du secteur privé. Ce qui pourrait donner une équipe bien colorée.
Kesy B. Jacob
Certes, la liste des membres du gouvernement Soro II n'a pas encore été rendue publique. Mais, déjà, l'on s'attend que cette équipe soit moins pléthorique et marquée la volonté affichée d'apporter du sang neuf à l'action gouvernementale.
Selon de bonnes sources, le président de la République et son Premier ministre qui ont arrêté l'ossature de cette équipe en sont aux discussions bilatérales sur les noms à mettre en face des postes. Initialement annoncé comme un gouvernement restreint, l'équipe pourrait compter environ 25 membres. Compte tenu du contexte politique, un léger glissement n'est pas à exclure à cause des concessions de dernières minutes.
Quant à la participation du Rassemblement des houphouétistes (Rhdp), elle ne devrait souffrir l'ombre d'aucun doute. Car, il est bien évident qu'il n'est pas réaliste pour eux de conditionner leur participation au gouvernement à la mise en place de la Commission électorale indépendante(Cei). « Il s'agit de négociations. Ils mettent la barre haute pour concéder le moins possible au final», analyse un observateur.
Le Premier ministre qui semble déterminé à réaliser le consensus le plus large autour de sa deuxième équipe gouvernementale, à la manœuvre. Il est appuyé dans ses consultations avec le RHDP par le Facilitateur qui tient au retour de la sérénité et de la confiance dans le jeu politique ivoirien. Pour Guillaume Soro, il est primordial que l'opposition participe au gouvernement qui va organiser des élections que tout le monde veut ouvertes, transparentes et incontestées. C'est sans doute ce qui explique ses entretiens avec ses prédécesseurs mardi, une première dans l'histoire du pays. Sait-on jamais, l'entregent de ces derniers pourrait permettre d'arrondir les angles là où il faut. Il avait d'ailleurs rendez-vous avec les deux poids lourds du RHDP hier. Un signe que le dialogue s'accélère. Ce qui devrait augurer d'une finalisation rapide de l'équipe gouvernementale.
Bien entendu, selon les vœux du chef de l'Etat, Guillaume Soro penche pour équipe de technocrates au détriment d'une forte présence de personnalités très engagées dans la campagne électorale du candidat de leur parti. Cela devrait surtout donner la possibilité à chaque parti politique de démontrer la richesse de son potentiel en ressources humaines de pointe. Il faut noter que le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) semble moins hostile à ce choix que son allié le Rassemblement des républicains (Rdr), plus crispé sur la question.
Il est vrai que la tâche n'est facile pour aucun parti. Chaque leader a ses impératifs, sa géopolitique. Et, la tendance au maintien du statuquo est très forte, à la veille d'un scrutin crucial. Histoire de faire le moins de vagues possibles. Mais, il faut aussi tenir compte de la volonté de changement des Ivoiriens, relativement déçus par la prise en charge de leurs difficultés quotidiennes.
Par ailleurs, certaines sources indiquent que le Premier ministre entrevoit d'accorder certains rôles à des représentants de la société civile et du secteur privé. Ce qui pourrait donner une équipe bien colorée.
Kesy B. Jacob
