Journée chaude à Toumodi, mercredi jour de marché. Les jeunes du Rhdp ont paralysé la ville jusqu'autour de 15 h. Dès 5 heures du matin, des jeunes ont pris la rue principale « en otage », en dressant des barrages. Les manifestants étaient au nombre de 10.000, au moins, atropés au ''carrefour Samba'', selon Kouyaté David, 1er vice-président à l'identification du Rassemblement des jeunes républicains (Rjr). Si bien qu'aucune circulation n'était possible, sauf par les déviations à l'intérieur des quartiers. « Jusqu'à ce que nous rentrions, Toumodi avait l'allure d'une ville morte », estime David. Marchés, boutiques et autres étalages étaient fermés. Exceptés à l'intérieur des quartiers. La fausse note de la manifestation, selon Kouyaté David, est venue du commissaire de police Zogbo. Qui a « giflé Mouki, un militant de la Jpdci avant de lui arracher le mégaphone qu'il utilisait pour haranguer la foule et le briser ». Un autre militant du Rjr, indique notre interlocuteur, Abou Sylla, a eu une côte cassée suite à une bastonnade par des agents de la police. « Nous poursuivront ces manifs tant que Laurent Gbagbo persistera sur sa position », a déclaré David. A Yamoussoukro, un mouvement du même genre s'est mal terminé. Il y a 15 individus interpellés dont 13 détenus au commissariat du 1er arrondissement et 2 au 2ème arrondissement. Au nombre des manifestants détenus au 1er, on dénombre 2 blessés. 2 gendarmes ont été grièvement blessés. L'un deux a reçu une bille projetée par un lance-pierre en plein nez, à Abouakouassikro. Un autre policier lutte contre la mort aux urgences du Chr local. Le pneu arrière droit de la camionnette bâchée qui leur servait de véhicule de transport de troupes (mal adapté à la circonstance) a éclaté dans un trou, renversant l'automobile alors qu'ils revenaient du corridor sud. L'agent dont on n'a pas voulu nous donner le nom, a un bras fracturé et la colonne vertébrale touchée.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro