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Politique Publié le vendredi 19 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Blocage dans la formation du gouvernement : Soro Guillaume va-t-il démissionner ?

Le Premier ministre Soro Guillaume, de sources crédibles, envisagerait de plus en plus sa démission pour laisser le président Gbagbo gérer les conséquences de sa décision de dissolution du gouvernement et de la Cei. Une décision qui, on le sait, a provoqué une crise encore plus grave que celle qu'elle était censée résoudre. En effet, voilà maintenant 6 jours que tout le monde attend la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement annoncé pour le lundi 15 février dernier. Non seulement cette date n'a pas été respectée, mais les autres dates annoncées par le quotidien gouvernemental Fraternité Matin, se sont révélées être de faux scoops. Car, en moins de 72 heures, Fraternité Matin a donné deux informations inexactes sur la formation du nouveau gouvernement. Et de sources sûres, l'on apprend que c'est le service de communication du président Gbagbo qui a mis Fraternité Matin dans cette situation inconfortable qui entame sérieusement sa crédibilité. Et depuis hier, l'on sait que le gouvernement ne doit pas être connu au plus tôt, avant 48 heures, en raison des obstacles que le Premier ministre rencontre en ce moment dans ses consultations. Pris entre trois feux, celui de Gbagbo qui tient absolument à voir l'opposition hors de son " affaire ", celui du Rhdp qui ne veut pas entendre parler d'un quelconque gouvernement tant que la question de la Cei ne sera pas résolue et enfin, la communauté internationale (le facilitateur compris) qui demande le respect strict des accords dans la formation du nouveau gouvernement, le Premier ministre ne sait plus à quel saint se vouer. Et comme si cela ne suffisait pas, hier, pendant que le Premier ministre discutait avec le président Gbagbo qui lui mettrait une pression insupportable via les faux scoops livrés à Fraternité Matin par son service de communication, l'on a appris qu'à Bouaké, le fief de l'ex-rébellion, des milliers de personnes descendues dans les rues rejetaient l'idée d'un gouvernement sans le Rhdp et demandaient le respect de l'accord de Ouaga. Autant dire que le Premier ministre est dans une situation des plus difficiles. Tenir compte des préalables du Rhdp et prolonger les consultations, c'est prendre le risque de voir ses relations avec le président Gbagbo qui est dans sa logique, se dégrader considérablement. Obéir aux injonctions du président Gbagbo et le camp présidentiel, c'est prendre également le risque de se mettre à dos, et l'opposition regroupée dans le Rhdp, et le facilitateur, et la communauté internationale et les populations des villes tenues par l'ex-rébellion. Dans cette situation, selon nos sources, la seule voie qui semble s'offrir au Premier ministre et que ce dernier envisagerait de plus en plus, est celle de la démission. Pour laisser le président Gbagbo agir comme il l'entend dans un pays qui est au bord de la banqueroute, de l'explosion sociale et qui n'a plus les moyens de se passer de la communauté internationale. Un pays qui n'a plus les moyens de mener " une politique de gros cœur " comme le disait Mamadou Koulibaly.
ASSALE TIEMOKO

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