Cocody: Les représentants des 4 partis unanimes : “Il n’y a aucune fierté aujourd’hui à être ministre de Gbagbo”

Le Rhdp a tenu, hier, au siège du Pdci à Cocody, un meeting de mobilisation. Il s'est agi, pour cette coalition de partis politiques, de définir les stratégies pour entrer en scène dans la vague de contestations du régime moribond de l'ancien de l'Etat Laurent Gbagbo. KKB, en marge du message de la délégation officielle du Rhdp, a donné le ton en invitant les militants de Cocody à faire preuve d'intégration au mouvement généralisé. "Vous êtes comment à Cocody ? Ça bouge partout sauf ici. On a besoin juste d'une semaine pour que Gbagbo s'en aille mais on ne vous sent pas. Et les femmes, vous êtes où ? Et que faites-vous ?" s'est-il interrogé. Le bal ainsi ouvert, Mme Dié Bonaho, chef de délégation lui a emboîté le pas pour enflammer le régime des refondateurs. "Votre présence ici est la preuve de votre détermination. Gbagbo a eu l'audace de dissoudre le gouvernement et la Cei. L'homme est une gangrène qu'il faut ôter de la vie du pays. Comment faut-il faire ? Tout ce que nous souhaitons, ce sont les élections. Ça suffit ! Il a ouvert la porte pour lui donner la route du départ. Laurent Gbagbo n'est plus président et chef de l'Etat" a-t-elle crié son ras-le-bol. Outre son analyse de la situation politique actuelle, Mme Bonaho a fustigé le chef de l'Etat que le Rhdp ne reconnaît plus comme tel. "Gbagbo ment tout le temps. Comment peut-il dissoudre la Cei alors même qu'il a félicité Robert Mambé pour le travail abattu à la tête de la Cei ? Simplement, il ne veut pas aller aux élections."
Le Directeur de campagne du président Anaky (Mfa) s'est également prononcé sur les questions de l'heure. Il a surtout demandé aux jeunes de ne pas attendre le mot d'ordre. Que le vin est tiré, il faut le boire.
Le dernier intervenant dont le discours a touché de plein fouet les militants du Rhdp présents, c'est évidemment Aboubacar Sidick (Rdr). Direct et ferme, il a demandé aux jeunes de l'opposition de Cocody de se tenir prêts parce que l'heure de chasser Laurent Gbagbo a sonné. "Chacun de nous a un parent Fds. Nous allons demander aux gendarmes, policiers et gardes républicaines de rester républicains. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Au Mali, les femmes se sont levés pour faire tomber Moussa Traoré. Quand on a frappé les partisans du régime lors des audiences foraines, de l'opération du recensement, tout s'est bien déroulé. C'est trop tard pour Gbagbo. Il ne peut avoir 1% de voix. Pour nous, le mot d'ordre est lancé. Samedi, tout Abidjan doit être en ébullition. Nous, on s'en fout du gouvernement. Il n'y a aucune fierté à être ministre de Gbagbo" a-t-il martelé en guise de conclusion. Mme Dié Bonaho a préconisé la fin du régime des refondateurs. "Gbagbo doit partir. C'est seulement cela qui arrange la Côte d'Ivoire. Gbagbo dehors" a soutenu avec fermeté la dame de fer de l'Udpci.
Marc Koffi