La formation du nouveau gouvernement, après la dissolution du précédent par Laurent Gbagbo le 12 février dernier, alimente les débats depuis un certain temps. Et en pareille circonstance, les commentaires et autres rumeurs ont pignon sur roue. La plupart étant distillés par la presse. Justement, les journaux proches de la Refondation, aidés en cela par le quotidien pro-gouvernemental ont décidé de tomber dans la manipulation et l’intoxication. Il ne se passe pas de jours sans que ces journaux se fassent les échos selon lesquels, le RHDP court derrière le gouvernement. On peut accuser les houphouétistes de courir derrière tout, sauf un gouvernement. Pour la simple et unique raison que la formation de cette nouvelle équipe retarderait bien des choses, en particulier le processus de sortie de crise. Or, le communiqué de la dernière réunion du Cadre permanent de concertation est clair et demeure toujours en l’état. Il s’agit de l’organisation des élections ‘’fin février-début mars’’ donc dans quelques jours. Il est de notoriété que former un nouveau gouvernement modifierait ce chronogramme. Parce que justement, une fois le ministre nommé, il lui faut des mois pour faire plusieurs choses non moins importantes: faire la passation des charges, former son cabinet, recevoir et étudier les dossiers que son prédécesseur lui aura légués, avant de s’occuper des dossiers relatifs au fonctionnement de son département. En clair, pour qu’un nouveau ministre ait toute la maîtrise des dossiers de son département, il lui faut au moins un semestre. Pourquoi le RHDP qui appelle à la tenue de la présidentielle de tous ses vœux peut-il raisonnablement courir derrière la formation d’un gouvernement tout en sachant que cela pourrait longuement retarder ou même anéantir la sortie de crise? Au demeurant, il y a au moins quelque chose derrière lequel les houphouétistes courent, pour reprendre l’expression chère aux journaux bleus. Il s’agit des quatre préalables auxquels ils tiennent comme à la prunelle de leurs yeux.
Les quatre préalables des houphouétistes
En effet, selon des indiscrétions, ces préalables sont relatives d’abord à la remise en selle de la Commission électorale indépendante (CEI), qui est la structure qui organise les élections. Une précision de taille cependant. La composition de la CEI doit se faire conformément aux Accords de Prétoria. A cette exigence s’ajoute ensuite la fixation de la date des élections. L’on se rappelle bien que le dernier CPC a été on ne peut plus clair sur la question. A savoir, la tenue de la présidentielle en 2010, notamment ‘’fin février-début mars’’. Le chef de l’Etat Laurent Gbagbo, qui a crié sur tous les toits qu’il fallait aller aux élections vite, vite, vite, devrait comprendre la démarche du RHDP. Enfin, le RHDP réclame l’affichage de la liste électorale définitive, suivie de la distribution des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeurs ainsi que l’ouverture de la campagne électorale en question. Toute autre interprétation n’est que superfétatoire et de mauvais alois. Ce que l’on sait par contre, c’est que Laurent Gbagbo n’a pas envie d’aller aux élections.
Contrairement à ses opposants qui, sensibles au calvaire des Ivoiriens veulent y mettre fin par la tenue des élections, seul gage d’un retour à la paix et à la stabilité. En tout état de cause, les houphouétistes ne font pas une fixation sur un quelconque gouvernement. Ils sont même pour qu’on laisse les Directeurs de cabinet des ministères conduire les affaires courantes pendant que les ministres eux-mêmes sont ‘’au repos’’ par la seule volonté de Gbagbo. Cette stratégie a le mérite de ne pas retarder le processus de sortie de crise.
Pays cherche gouvernement
En outre, si tant est que l’opposition se bousculait pour rentrer au gouvernement, qu’est ce qui justifie le fait que le Premier ministre Guillaume n’ait pu rendre public son équipe. Une équipe dont la composition a été annoncée tambours battant par les mêmes journaux qui ont poussé ‘’leur charlatanisme’’ jusqu’à donner des noms des probables ministres et leurs portefeuilles. Ces journaux qui croyaient être dans les secrets des dieux, ont annoncé la formation de la nouvelle équipe gouvernementale pour lundi dernier. Il n’y a rien eu. Puis les mêmes ont fait savoir que cela se ferait hier. Là encore les Ivoiriens et la communauté nationale et internationale n’ont rien vu. Toute chose qui en a rajouté aux commentaires. Mais le Premier ministre Guillaume Soro a clos le débat. Il a déclaré qu’il avait encore besoin de quarante huit heures pour mettre en place sa nouvelle équipe. Pour y parvenir en toute sérénité, il s’est envolé, selon des sources bien introduites pour la capitale burkinabé. Au pays des hommes intègres, le secrétaire général des Forces nouvelles aura l’occasion d’échanger avec le Facilitateur, le président Burkinabé Blaise Compaoré. Entre temps, la Côte d’Ivoire fonctionne sans gouvernement, sans la CEI en charge d’organiser les élections.
Yves-M. ABIET
Les quatre préalables des houphouétistes
En effet, selon des indiscrétions, ces préalables sont relatives d’abord à la remise en selle de la Commission électorale indépendante (CEI), qui est la structure qui organise les élections. Une précision de taille cependant. La composition de la CEI doit se faire conformément aux Accords de Prétoria. A cette exigence s’ajoute ensuite la fixation de la date des élections. L’on se rappelle bien que le dernier CPC a été on ne peut plus clair sur la question. A savoir, la tenue de la présidentielle en 2010, notamment ‘’fin février-début mars’’. Le chef de l’Etat Laurent Gbagbo, qui a crié sur tous les toits qu’il fallait aller aux élections vite, vite, vite, devrait comprendre la démarche du RHDP. Enfin, le RHDP réclame l’affichage de la liste électorale définitive, suivie de la distribution des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeurs ainsi que l’ouverture de la campagne électorale en question. Toute autre interprétation n’est que superfétatoire et de mauvais alois. Ce que l’on sait par contre, c’est que Laurent Gbagbo n’a pas envie d’aller aux élections.
Contrairement à ses opposants qui, sensibles au calvaire des Ivoiriens veulent y mettre fin par la tenue des élections, seul gage d’un retour à la paix et à la stabilité. En tout état de cause, les houphouétistes ne font pas une fixation sur un quelconque gouvernement. Ils sont même pour qu’on laisse les Directeurs de cabinet des ministères conduire les affaires courantes pendant que les ministres eux-mêmes sont ‘’au repos’’ par la seule volonté de Gbagbo. Cette stratégie a le mérite de ne pas retarder le processus de sortie de crise.
Pays cherche gouvernement
En outre, si tant est que l’opposition se bousculait pour rentrer au gouvernement, qu’est ce qui justifie le fait que le Premier ministre Guillaume n’ait pu rendre public son équipe. Une équipe dont la composition a été annoncée tambours battant par les mêmes journaux qui ont poussé ‘’leur charlatanisme’’ jusqu’à donner des noms des probables ministres et leurs portefeuilles. Ces journaux qui croyaient être dans les secrets des dieux, ont annoncé la formation de la nouvelle équipe gouvernementale pour lundi dernier. Il n’y a rien eu. Puis les mêmes ont fait savoir que cela se ferait hier. Là encore les Ivoiriens et la communauté nationale et internationale n’ont rien vu. Toute chose qui en a rajouté aux commentaires. Mais le Premier ministre Guillaume Soro a clos le débat. Il a déclaré qu’il avait encore besoin de quarante huit heures pour mettre en place sa nouvelle équipe. Pour y parvenir en toute sérénité, il s’est envolé, selon des sources bien introduites pour la capitale burkinabé. Au pays des hommes intègres, le secrétaire général des Forces nouvelles aura l’occasion d’échanger avec le Facilitateur, le président Burkinabé Blaise Compaoré. Entre temps, la Côte d’Ivoire fonctionne sans gouvernement, sans la CEI en charge d’organiser les élections.
Yves-M. ABIET